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L'ATHEISME

Publié le 08/06/2011

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Friedrich Nietzsche(1844-1900) : « Les dieux ne sont pas descendus du ciel, tout casqués. Ils ont leur origine dans l'esprit des hommes. C'est de l'homme qu'ils tirent leur substance ». Nietzsche en fait la \" généalogie \". Il nous fait assister à leur surgissement dans \" l'intellect d'une humanité primitive et sans maturité \" (Aurore § 91) qui, désemparée devant les forces qui se manifestent dans la nature ou en l'homme, en cherche l'explication hors d'elle. Au lieu d'attribuer à une causalité naturelle les phénomènes qui s'y produisent, elle les met au compte de l'arbitraire et de la liberté d'une puissance supérieure. Cf. Volonté de Puissance.Ainsi, la religion apparaît à Nietzsche comme étant une erreur psychologique, ou plus exactement comme une illusion qui tient à une confusion psychologique entre la cause et l'effet. Le comportement religieux qui en résulte est celui d'un naïf berné par sa propre imagination. Le processus de la fabrication des dieux, qui est le fait d'une imagination incontrôlée, relève selon Nietzsche de la pathologie. L'homo religiosus est un malade qui s'invente une explication personnelle du monde. Il se forge une hypothèse qui envahit son esprit avec une telle violence qu'il n'ose plus croire qu'il en est lui-même le créateur. La félicité qu'il en éprouve est telle qu'il en attribue la cause à un autre, Dieu. Autrement dit, l'homme finit par considérer comme une révélation de Dieu ce qui est une invention jaillie de son esprit. Il projette hors de lui ce qui vient de lui, par un phénomène de dédoublement de la personnalité. La religion vient d'une scission de l'être humain. Cf. Volonté de Puissance. Si l'homme se livre inconsciemment à ce jeu de dédoublement, c'est parce qu'il y trouve un avantage personnel. D'abord, en comprenant comme une révélation d'en haut ce qui n'est qu'une émanation de lui-même, il soustrait sa propre croyance au doute. Ensuite, face à une vie sans joie, où le malheur guette à chaque tournant, il se donne le moyen d'y échapper et se console de sa dureté en vivant dans l'espérance d'une autre vie. La religion a donc aux yeux de Nietzsche un soubassement psychologique. Jean –Paul Sartre(1905-1980) Un athéisme de regret et de désespoir On pourrait concevoir l’athéisme comme une absence radicale de Dieu chez un homme assez vide de Dieu pour ne jamais prononcer son nom, pour ignorer totalement son existence. Tel n’est pas le cas chez Sartre. Il semble plutôt que l’existentialisme sartrien soit un existentialisme qui regrette l’inexistence de Dieu. C’est du moins ce qui ressort de ces propos de Sartre : « L’existentialisme pense qu’il est très gênant que Dieu n’existe pas, car avec lui disparaît toute possibilité de trouver des valeurs dans un ciel intelligible ; il ne peut plus y avoir de valeur de bien a priori puisqu’il n’y a pas de conscience infinie et parfaite pour le penser. » Ceci laisse penser que la création des valeurs par l’homme serait la conséquence du constat d’un vide de présence de Dieu. Sartre affirme sur un ton nietzschéen dans ses Situations que Dieu est mort tout en rejetant son inexistence. « Dieu est mort : n’entendons pas par là qu’il n’existe pas, ni même qu’il n’existe plus. Il est mort : il nous parlait et il se tait, nous ne touchons plus que son cadavre. Peut-être a-t-il glissé hors du monde, ailleurs, comme l’âme d’un mort, peut-être n’était-ce qu’un rêve. » Sartre semble avoir une évidence absolue concernant Dieu, il en parle de façon aussi saisissante que déconcertante. Dieu n’est pas rien, il est « Celui qu’on refuse », admet-il. L’athéisme sartrien ne proclame l’absence de Dieu que pour vivre la privation de Dieu. Il s’appuie sur un humanisme désespéré. Retenons que l’existentialisme athée de Sartre a visiblement pour point de départ cette formule de Dostoïevski : « Si Dieu n’existait pas, tout serait permis ». A la vérité, Jean-Paul Sartre libère Dieu de l’existence et condamne l’homme à la liberté, l’existentialisme humaniste de Sartre tient à ce postulat fondamental de liberté sans concession. L’athéisme de Sartre est un athéisme de regret non sincère, avons nous dit, c’est aussi un athéisme de la subjectivité où la liberté de l’homme dépasse toute situation concrète. Il n’y a pas de nature humaine faute de Dieu pour la concevoir. Pour cela, l’homme est sans excuses possibles. Sartre a supprimé Dieu le père pour que l’homme soit son créateur et l’inventeur des valeurs et du sens de son existence.
Bien que l'on considère souvent l'athéisme comme un phénomène moderne, la formalisation de l’athéisme remonte à l'Antiquité. En effet après avoir mis le déroulement des phénomènes naturels, leur causes, leur finalité etc…sur le compte d’êtres surnaturels, l’homme se réveille de la torpeur dans laquelle il était plongé et avec comme principale réaction le rejet de ces divinités. Ainsi ceci nous amène à penser que la philosophie a permis de donner à l’athéisme une légitimité qui l'a fait sortir de la clandestinité ou de ce qui était considéré comme une maladie de l’esprit mais il faudrait préciser que le fait de ne pas croire en Dieu ou aux dieux est inhérent a l’humanité, donc l’athéisme en temps que tel est né avec l’humanité.

« formes de croyances surnaturelles.2-Origines de l’athéisme :Bien que l'on considère souvent l' athéisme comme un phénomène moderne, la formalisation de l’athéisme remonte à l'Antiquité.

En effet après avoir mis le déroulement des phénomènes naturels, leur causes, leur finalité etc…sur lecompte d’êtres surnaturels, l’homme se réveille de la torpeur dans laquelle il était plongé et avec comme principaleréaction le rejet de ces divinités.

Ainsi ceci nous amène à penser que la philosophie a permis de donner à l’athéismeune légitimité qui l'a fait sortir de la clandestinité ou de ce qui était considéré comme une maladie de l’esprit mais ilfaudrait préciser que le fait de ne pas croire en Dieu ou aux dieux est inhérent a l’humanité, donc l’athéisme entemps que tel est né avec l’humanité.

II-Les fondements de la critique athée :L'athéisme est un courant de pensée qui n'a pas de structure véritable, pas grand chose de commun entre elles saufque par définition, l'athée est insensible, imperméable au concept de Dieu.

L'idée de Dieu glisse sur lui comme unegoutte d'eau sur une paroi de verre.

Il est réfractaire à toutes les belles histoires de Paradis, de Dieu Amour ouvengeur, que l'on voudrait lui faire croire.

Ainsi différentes approches sont utilisées par les athées afin de réfuterl’existence de dieu mais comme principaux fondements nous avons, d’une part l’incapacité de prouver l’existencede Dieu par l’intermédiaire de la raison.

En effet, tous les athées s’accordent sur le fait que l’existence de dieu estimprouvable, vu que par essence il est présenté comme étant une réalité relevant du domaine de la métaphysique.Cet incapacité de prouver l’existence de Dieu est à l’origine de l’échec de la religion dans sa tentative de convaincrel’opinion publique, elle ne parvient pas à avancer des arguments capables de faire tomber ceux des athées qui ontdiverses arguments afin d’expliquer leur position.

1-Formes d’athéisme :a)L’athéisme scientifique :On nomme « athéisme scientifique » la démarche inférant que le rôle de la croyance religieuse dans l'explication dumonde est caduc en s'appuyant sur les progrès et les découvertes de la science pour dénoncer les contradictionsdes religions "révélées".

Une extension de cette forme d'athéisme est d'ériger la science et le progrès technique enreligion comme c’est le cas dans le scientisme.

Les progrès de la science , permettent d'expliquer le monde de manière de plus en plus satisfaisante sans recours à aucun dieu .

À l'époque où les connaissances scientifiques enétaient encore à leurs balbutiements, le principe d'économie penchait plutôt en faveur du religieux.

C'était le principe selon lequel « les hypothèses les plus simples sont les plus vraisemblables » qui prévalait.

Inversement, depuisquelques siècles, les progrès dans les sciences ont donné de nombreux éléments permettant d'éviter le recours àl'intervention divine dans la démarche de compréhension du monde, notamment par la réfutation des thèsescréationnistes lors de la découverte du Big Bang et de son explication. 2)L’athéisme philosophique :Par essence, la philosophie s’intéresse à la cause première or l’ explication religieuse n'est pas une véritable explication puisqu'elle recourt à une cause sans cause.

Elle a permis de donner à l’athéisme une légitimité qui l'a faitsortir de la clandestinité ou de ce qui était considéré comme une maladie de l’esprit et prépare ainsi la voie à unathéisme fondé sur une doctrine philosophique, l'athéisme philosophique.

Il peut aller d'une critique radicale de lareligion jusqu’à une attitude de recherche ou d'interrogation constructive sur l'existence de Dieu, ce qui fait partiede la légitime spéculation philosophique, elle s’appuie sur des raisonnements théoriques et pratiques.

C’est d’abordl’absence d’arguments valables pour croire en existence d'un dieu quelconque, qu’il soit conçu par l’homme(anthropomorphique) ou métaphysique.

(« La seule excuse de Dieu, c'est qu'il n'existe pas », citation que Prosper Mérimée attribua à Stendhal )..

En outre, la croyance en un être supranaturel et suprême est ressentie comme une dévaluation de la vie humaine ou comme l'expression d'un abandon infantile c’est le cas de Sigmund Freud.

Vu lecaractère personnel de la vérité philosophique nous retrouvons à l’intérieur de ce type d’athéisme :- L’athéisme désenchanté qui est lié au désenchantement universel des philosophes de l'angoisse et du désespoir religieux.

Pessimiste, il constate que la vie est absurde, qu'elle n'a pas de sens, hormis celui que l'homme veut bienlui donner.

"Exister c'est être là simplement...

Tout est gratuit, ce jardin, cette ville et moi-même.

Quand il arrive qu'on s'enrende compte, ça vous tourne le cœur et tout se met à flotter."(Jean-Paul Sartre / 1905-1980 / La Nausée) -L’athéisme humaniste :On parle plus fréquemment d'humanisme athée.

L'homme, placé au centre des préoccupations, est substitué aux divinités et autres représentations religieuses."L'homme est dans la mesure de toute chose" (Protagoras / 485-410 avant JC )Par l'éducation et l'usage de la raison, il peut s'élever au-dessus de l'animalité et s'émanciper.

L'authenticité destextes des anciens philosophes est recherchée comme fondement de la culture.

Une dérive consiste à faire del'homme un nouveau Dieu.- L’athéisme négatif : c’est la forme de base et la plus simple de l’athéisme.

L’athéisme étant un mode de pensée qui se définit par opposition à un autre (théisme, déisme, croyance en une entité supranaturelle…), sacaractéristique première est d’être négatif.

L'athéisme négatif consiste à ne pas croire à l’existence de Dieu etconsidère ne pas avoir de justification à donner.

Parfois, il tente, en vain, d'avancer des preuves de l’inexistence deDieu sans ébranler les religions, car il ne répond pas aux attentes de l'homme.

En effet, l'athéisme négatif n'apporteaucune explication au monde, ni réconfort face aux épreuves de la vie et ne laisse entrevoir aucune "consolation"après la mort.-L’agnosticisme : c’est la position philosophique selon laquelle la vérité de certaines propositions, le plus souvent théologiques, concernant l'existence de Dieu ou des dieux est inconnaissable.

En d'autres termes, être agnostique consiste à croire qu'une force divine peut exister, et peut ne pas exister.

C’est une pensée fondée sur le doute tant qu'il n'existe pas de vérité scientifique établie.

Cela consiste en une approche rationnelle et empirique des choses.. »

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