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L'attente est-elle réductible à l'attention ?

Publié le 24/06/2009

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Introduction. La simple étymologie suffit à nous suggérer qu'entre les deux états de l'attente et de l'attention, il y a quelque affinité. Dans l'un comme dans l'autre, l'esprit est tendu vers un objet. Mais on aperçoit déjà quelles peuvent être les différences : dans l'attente, l'objet est à venir, donc quelque peu indéterminé', dans l'attention, l'objet est actuellement présent, donc déterminé. Deux cas sont toutefois à distinguer. I. L'attente orientée. Bien qu'à venir, l'objet ou l'événement attendu peut être, dans une certaine mesure, connu d'avance. L'attente se rapproche alors beaucoup de l'attention, du moins de l'attention volontaire; car celle-ci anticipe toujours quelque peu sur l'avenir. Aussi observe-t-on dans l'attente les mêmes phénomènes d'inhibition et d'adaptation à la fois motrices et mentales (fixation de l'esprit et, en même temps, préperceptions, prénotions, schèmes préparants) que dans l'attention. L'attente se confond alors avec l'attention dite expectante : tout au plus y a-t-il dans l'attente un peu plus de flottement que dans l'attention, du fait que l'événement à venir n'est jamais déterminé dans tous ses détails, le moment de son apparition, etc. — Ce flottement va s'accentuer si l'événement attendu tarde à se produire. Les adaptations réalisées, manquant d'objet, vont alors se défaire et faire place à un comportement tout différent, comme dans le deuxième cas.

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