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AUBIGNE, Théodore Agrippa d' (8 février 1552-9 mai 1630) Poète, historien A partir de 1668, la vie de ce huguenot est liée à celle d'Henri de Navarre.

Publié le 02/02/2013

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AUBIGNE, Théodore Agrippa d' (8 février 1552-9 mai 1630) Poète, historien A partir de 1668, la vie de ce huguenot est liée à celle d'Henri de Navarre. En 1572, il échappe de peu à la Saint-Barthélemy. Pourtant, il revient à la cour, à peine un an plus tard. En effet, il est l'écuyer d'Henri. Pendant des années, il est de tous les combats et, chaque fois, que ce soit à Jarnac, en 1569, à Coutras, en 1587, ou à Ivry, en 1590, sa bravoure est remarquée. En dépit de sa fidélité à Henri de Navarre, intransigeant, il n'admet pas la moindre compromission avec les catholiques. L'édit de Nantes, publié en 1598 par Henri IV, le déçoit. Reste que la paix lui donne le temps de s'adonner à la controverse théologique et de se livrer à des travaux historiques. Après l'assassinat d'Henri IV, son intransigeance lui vaut d'être appelé " bouc du désert ". Marie de Médicis, qui le supporte de plus en plus mal, supprime les unes après les autres ses pensions et finit par le proscrire. Il s'exile à Genève en septembre 1620. Il songe encore à reprendre les armes. Il meurt sans être revenu en France en 1630. Son texte, Les Tragiques, publié en 1616, est une épopée puissante contre les catholiques, autant que des appels à la justice divine. Quant à l'Histoire Universelle depuis 1550 jusqu'à 1601, qu'il publie de 1616 à 1620, elle est le récit de l'épopée du parti protestant qu'il s'est astreint à composer avec impartialité, dans sa retraite de Vendée. La réserve n'est plus à l'ordre du jour avec Les Aventures du Baron de Faeneste dont le dernier livre semble, en 1630, si virulent contre la cour de Marie de Médicis qu'il est censuré à Genève. L'Histoire universelle, quant à elle, a été condamnée et brûlée. Ses pamphlets multiples n'ont jamais circulé qu'en manuscrits. Est resté aussi jusqu'à la fin de sa vie à l'état de manuscrit, le texte qu'il destine à sa seule famille (dont sa petite-fille, Françoise d'Aubigné, future Mme de Maintenon) Sa vie à ses enfants. La puissance de son style, capable de violence comme de sublime, de raillerie comme de tendresse, fait d'Agrippa d'Aubigné l'un des plus grands auteurs baroques de la langue française.

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