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AUGUSTE COMTE ET LE POUVOIR SPIRITUEL

Publié le 25/07/2012

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Pour Comte, la société de son temps fonctionne sur les bases d'un pouvoir temporel fondé sur la puissance que permet la fortune et la force. En effet, dans ce système de société hiérarchisée, ce sont les plus riches qui exercent une société fondée sur la puissance car dans toute société c'est une élite qui détient le pouvoir. C'est donc un pouvoir "pratique" et matérielle qui est exercé au détriment d'un véritable mérite moral. Ce mérite moral consiste à faire prévaloir l'intérêt social, l'intérêt public, sur l'intérêt individuel, l'intérêt privé. Le mérite moral doit faire prévaloir la "socialité sur la personnalité", le dévouement social sur l'égoïsme individuel.

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« philosophique qui "fera spontanément surgir dans tout l'Occident une nouvelle autorité morale, dont l'inévitable ascendant posera la base directe de la réorganisationfinale, en liant les diverses populations avancées par une même éducation générale, qui fournira partout, pour la vie publique comme pour la vie privée, des principesfixes de jugement et de conduite".La morale privée quant à elle, est en quelque sorte sauvée par l'instinct naturel.

Cet instinct naturel possède une importance toute particulière dans le cadre de lapensée positiviste puisque pour Comte, la vie affective prédomine sur la spéculation et l'action, le sentiment prédomine sur l'intelligence.

En effet, il écrit dans leCours de philosophie positive: "Le positivisme érige donc désormais en dogme fondamental, à la fois philosophique et politique, la prépondérance continue du coeursur l'esprit".

Toutefois c'est "l'immuable nécessité extérieure" qui seule permet de subordonner l'ensemble de notre existence à la "sociabilité", conséquence de laprédominance de la vie affective.

La prépondérance du coeur sur l'esprit concourt donc à la constitution de la société.En revanche, dans cet avant dernier paragraphe de la deuxième partie, Comte emprunte à Saint-Simon l'idée que la travail et surtout le "développement continuel del'industrie" participent également à une amélioration de la société.

Seulement, cela ne suffit pas pour lui à constituer un véritable ordre politique stable et c'est pourcela qu'il appelle au rétablissement d'un véritable "pouvoir spirituel" dont le Moyen-Age avait déjà fait l'ébauche.

A la différence que pour Comte, ce "pouvoirspirituel" n'aurait pas de fondement théologique ou religieux mais uniquement scientifique et philosophique. 2eme partie: Pouvoir temporel contre pouvoir spirituel Pour Comte, la société de son temps fonctionne sur les bases d'un pouvoir temporel fondé sur la puissance que permet la fortune et la force.

En effet, dans ce systèmede société hiérarchisée, ce sont les plus riches qui exercent une société fondée sur la puissance car dans toute société c'est une élite qui détient le pouvoir.

C'est doncun pouvoir "pratique" et matérielle qui est exercé au détriment d'un véritable mérite moral.

Ce mérite moral consiste à faire prévaloir l'intérêt social, l'intérêt public,sur l'intérêt individuel, l'intérêt privé.

Le mérite moral doit faire prévaloir la "socialité sur la personnalité", le dévouement social sur l'égoïsme individuel.Pour Comte, les gouvernants se sont donc trompés en axant leur politique sur l'aspect matériel: "On s'est occupé directement de refondre toutes les institutionspratiques ; on a été jusqu'à régler dans le plus mince détail, les formes des assemblées délibérantes sans penser à établir préalablement de nouvelles doctrinessociales, sans avoir seulement tenté de déterminer exactement l'esprit du nouveau système politique"Dans son 4eme point, Auguste Comte met l'accent sur une sorte de despotisme du pouvoir temporel comme conséquence de la disparition du pouvoir spirituel quipouvait encore faire barrière.

Pour lui, ce despotisme est caractérisé dans la société moderne par la corruption (cf 3eme paragraphe) qui a été "érigée en moyenpermanent de gouvernement".

Cette corruption en tant que moyen de gouverner a pris la place de la force, c'est-à-dire la force militaire qui, aujourd'hui, a cédé laplace à la force industrielle.

On revient donc à ce caractère temporel du pouvoir où l'accumulation de richesses matérielles permet d'exercer une domination certaineau sein d'une société donnée.

C'est donc une violence tacite, "virtuelle" (celle de la corruption) qui aurait remplacé la violence réelle et militaire.

Pour Comte, lasociété accepte cette violence et cette corruption car elle n'a plus de véritables valeurs morales.

Dans l'avant dernier paragraphe, il met donc l'accent sur cetteresponsabilité commune des gouvernants et des gouvernés qui fonctionnent tous selon leur intérêt personnel. Une dictature à prétention scientifique Comte propose une construction politique faite de la dictature des "philosophes" sous le couvert des "prolétaires". #Le pouvoir aux "philosophes" Niant toute liberté de conscience individuelle et tout principe de souveraineté populaire, le comtisme considère: -que la vie des sociétés est régie par des "lois naturelles". -que la politique doit être fixée dans une doctrine établie en application de ces lois naturelles. -que cette doctrine politique doit avoir pour seul objet de faciliter le jeu des lois naturelles qui régissent l'humanité. Toutefois, cette doctrine politique ne peut être établie que par les philosophes qui doivent s'appuyer sur une Religion: Le culte de l'Humanité.

Toutes les classes quiont jusqu'à ce jour participé au gouvernement de l'humanité doivent en être écartées, au moins provisoirement.

Les philosophes s'appuieront uniquement sur les"prolétaires", dont ils formeront l'opinion et guideront l'action, afin de construire l'état social définitif.====> transfert total du pouvoir politique aux philosophes , sur le fondement d'analyses présentées comme ayant le caractères de vérités scientifiques.

Le comtismeconsiste donc à à créer une dictature à prétention scientifique,en aménageant une dictature morale, matérielle et religieuse de philosophes, sous le couvert d'uneapparente dictature des prolétaires. Les philosophes chargés d'établir la "vraie doctrine" seraient donc les sociologues. Bibliographie: -Francis-Paul Bénoit De Hegel à Marx -Auguste Comte Discours sur l'ensemble du positivisme -Encyclopédie Universalis: Article de Benoît Guillemin, professeur à l'université de Rouen. »

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