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Auguste RENOIR: PÊCHES ET RAISINS

Publié le 24/12/2010

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auguste

Pierre-Auguste RENOIR 1841-1919

• Pêches et raisins • Huile sur toile 32 cm x 41 cm • Peint probablement vers 1900 • Localisation : collection particulière

auguste

« de la nature ne l'ont point tenté et, même quand elle semble soulevée dans ses derniers paysages du Midi par unélan dionysiaque, elle n'accable point l'homme, elle est sa compagne bienveillante.

L'image que Renoir se fait del'espace nous offre cette atmosphère de paradis païen.

Ce que le regard embrasse suffit à l'artiste.

Il n'a rien d'unanalyste, ce magicien généreux et immobile.

De son seul regard, il "charme" les apparences.

Elles se posent sur satoile et s'y prennent à un réseau de poésie.

Il observe avec la vigilance exclusive et infaillible des peintres descavernes à qui leur pas réglé sur celui du gibier avait enseigné à en discerner les plus fugitives attitudes.

Après avoirusé de toutes les ressources de l'impressionnisme par quoi l'espace emprunte la fluidité du temps, Renoir éprouvaque cette vaine poursuite tend à subordonner l'artiste.

Pour Renoir, civilisé occidental, jamais ne s'efface lasuprématie de l'homme, qui seul est capable à la fois de sentir et d'organiser la nature.

Pour exprimer la profondeur,il inventera un milieu idéal où flotteront les objets, selon que la vivacité de leurs tons les éloigne ou les rapproche denous.

En situant les choses par la fermeté de leurs accents, il trouvera, pour des motifs analogues, une réponsepersonnelle aux questions que posaient les cubistes. Si la renommée qui salue en Renoir un des plus grands peintres du nu est trop exclusive, elle lui donne sa valeurauthentique.

Courbet est l'inventeur du type que Renoir réalisera peu à peu : la créature forte, saine, généreuse,dont la peau "prend bien la lumière".

Il échappait à cette superstition du dessin linéaire qui imposait aux corps lasilhouette voulue par la mode et parait les visages d'une suavité idéale.

Les nus de Renoir offriront longtemps uncontraste avec leurs "têtes expressives".

C'est au cours de son voyage en Italie qu'il fixe les traits si distinctifs dontil ne s'écarte plus ; la Baigneuse blonde de 1881 est à la limite imprécise entre deux penchants de notre être : sonregard va bientôt oublier les émotions de la vie humaine, au moment où elle va s'en retourner vers cette mer, dontla nuance des flots effacera la lueur plus sombre qu'y avait allumé le reflet de l'esprit. Les nus de la dernière époque ont suscité des critiques et des enthousiasmes irréductibles.

Il y avait pour Renoirune relation évidente entre la dilatation des formes et la "montée en rouge" qui nuance les corps et les choses.

Bienqu'il y ait dans cette production abondante et éclatante des pages où la vie semble surnager plutôt qu'elle n'animeles êtres, on hésiterait à condamner cette "expérience" suprême d'un génie admirablement honnête.

Quand on vientde revoir après huit années les deux Baigneuses couchées du Louvre, la nuance de nacre rose et non plus le vifincarnat qui nourrit leur peau et la force sereine et palpable qui irradie de leurs flancs et anime les plantes, l'eau,leurs compagnes mêmes et le ciel, on ne doute plus que le vieux créateur infirme n'a pas cessé de nous étonner parses leçons. LE SUJETRenoir a peint plus de natures mortes qu'on ne le pense généralement.

Vers la fin de sa vie, il conseillait même à sesjeunes admirateurs, comme Julie Manet, la nièce d'Edouard Manet, d'en réaliser le plus possible «pour s'apprendre àpeindre vite».

En fait, ces toiles représentaient pour le peintre un moyen facile de gagner de l'argent.

«Si je nevendais que fies bonnes choses, je mourrais de faim », confiera-t-il un jour à Durand-Ruel.Les familles bourgeoises, auxquelles l'artiste a toujours été lié financièrement, aimaient orner leurs intérieurs avec cegenre de tableaux, qui ne risquaient pas de choquer leurs goûts conservateurs en matière d'art. Pierre-Auguste RENOIR 1841-1919• Pêches et raisins• Huile sur toile 32 cm x 41 cm• Peint probablement vers 1900• Localisation : collection particulière LE TABLEAURenoir aimait placer les fruits dans un drapé soigné et élaboré.

Le fond, comme ici, était généralement traité demanière abstraite.

Cette manière de peindre les natures mortes aurait pu le rapprocher de Cézanne si le traitementdes couleurs et des formes ne s'en différenciait totalement.

Rien de géométrique chez Renoir.

Les pêches sont depurs espaces de couleurs fraîches, brillantes et appétissantes.

Rapidement brossé, à coups de pinceau visibles, leurmodelé vigoureux atteste que l'artiste a retenu les leçons d'Ingres.

Ce qui compte, surtout, c'est l'éclat des fruits etla grâce de leur disposition.Les natures mortes étaient pour Renoir l'occasion de montrer son savoir-faire.., et de réaliser des ventes faciles.Ce genre était en effet très recherché par une clientèle bourgeoise. LA COTESouvent inégales, les natures mortes de Renoir sont encore « accessibles».

Leur prix varie entre 120 000 FF (22000dollars) et 1,5 million de francs français (270 000 dollars).

Un Sucrier et citron datant de 1915 a été vendurécemment 767 000 FF (140 000 dollars). L'oeuvre de Renoir. »

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