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Auguste RENOIR: PÊCHES ET RAISINS

Publié le 31/12/2010

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auguste

Pierre-Auguste RENOIR 1841-1919

• Pêches et raisins • Huile sur toile 27cm x46 cm • Signé et daté, à droite, «Renoir « • Peint en 1911 • Localisation : collection particulière

auguste

« de la nature ne l'ont point tenté et, même quand elle semble soulevée dans ses derniers paysages du Midi par unélan dionysiaque, elle n'accable point l'homme, elle est sa compagne bienveillante.

L'image que Renoir se fait del'espace nous offre cette atmosphère de paradis païen.

Ce que le regard embrasse suffit à l'artiste.

Il n'a rien d'unanalyste, ce magicien généreux et immobile.

De son seul regard, il "charme" les apparences.

Elles se posent sur satoile et s'y prennent à un réseau de poésie.

Il observe avec la vigilance exclusive et infaillible des peintres descavernes à qui leur pas réglé sur celui du gibier avait enseigné à en discerner les plus fugitives attitudes.

Après avoirusé de toutes les ressources de l'impressionnisme par quoi l'espace emprunte la fluidité du temps, Renoir éprouvaque cette vaine poursuite tend à subordonner l'artiste.

Pour Renoir, civilisé occidental, jamais ne s'efface lasuprématie de l'homme, qui seul est capable à la fois de sentir et d'organiser la nature.

Pour exprimer la profondeur,il inventera un milieu idéal où flotteront les objets, selon que la vivacité de leurs tons les éloigne ou les rapproche denous.

En situant les choses par la fermeté de leurs accents, il trouvera, pour des motifs analogues, une réponsepersonnelle aux questions que posaient les cubistes. Si la renommée qui salue en Renoir un des plus grands peintres du nu est trop exclusive, elle lui donne sa valeurauthentique.

Courbet est l'inventeur du type que Renoir réalisera peu à peu : la créature forte, saine, généreuse,dont la peau "prend bien la lumière".

Il échappait à cette superstition du dessin linéaire qui imposait aux corps lasilhouette voulue par la mode et parait les visages d'une suavité idéale.

Les nus de Renoir offriront longtemps uncontraste avec leurs "têtes expressives".

C'est au cours de son voyage en Italie qu'il fixe les traits si distinctifs dontil ne s'écarte plus ; la Baigneuse blonde de 1881 est à la limite imprécise entre deux penchants de notre être : sonregard va bientôt oublier les émotions de la vie humaine, au moment où elle va s'en retourner vers cette mer, dontla nuance des flots effacera la lueur plus sombre qu'y avait allumé le reflet de l'esprit. Les nus de la dernière époque ont suscité des critiques et des enthousiasmes irréductibles.

Il y avait pour Renoirune relation évidente entre la dilatation des formes et la "montée en rouge" qui nuance les corps et les choses.

Bienqu'il y ait dans cette production abondante et éclatante des pages où la vie semble surnager plutôt qu'elle n'animeles êtres, on hésiterait à condamner cette "expérience" suprême d'un génie admirablement honnête.

Quand on vientde revoir après huit années les deux Baigneuses couchées du Louvre, la nuance de nacre rose et non plus le vifincarnat qui nourrit leur peau et la force sereine et palpable qui irradie de leurs flancs et anime les plantes, l'eau,leurs compagnes mêmes et le ciel, on ne doute plus que le vieux créateur infirme n'a pas cessé de nous étonner parses leçons. LE CONTEXTELe 20 octobre 1911, Renoir est fait officier de la Légion d'honneur.

L'écrivain Jules Renard, auteur de Poil de Carotte,rappelait que le peintre, déjà promu chevalier en 1900, avait eu ces mots en l'apprenant: «Hé! Hé! Oui, on baisse lenez, on voit ce rouge, et, ma foi, on redresse la têt.

» En1911, Renoir est enfin reconnu, et son influence semanifeste jusqu'aux Etats-Unis et même...

à Saint-Pétersbourg l Une première monographie lui sera consacrée par lecritique allemand Meier Graefe en 1912.

Pierre-Auguste RENOIR 1841-1919• Pêches et raisins• Huile sur toile 27cm x46 cm• Signé et daté, à droite, «Renoir »• Peint en 1911• Localisation : collection particulière L'OEUVREDes pêches, des raisins, quoi de plus banal en apparence? Pourtant, Renoir parvient à faire un chef-d'oeuvre d'unsujet aussi simple.

Aucune pêche n'a la même taille ni exactement la même forme, chacune est observée d'un pointde vue différent, et la composition Dyromidale souligne le soin avec lequel les fruits ont été assemblés. LA TECHNIQUEA cette époque, Renoir peint souvent sur une préparation planche, qui laisse transparaître a texture de la toile,donnant ainsi l'impression d'un fond proche de l'aquarelle.

Quant à sa sa méthode de travail, il la décrivait ainsi :«J'arrange mon sujet à mon goût (...).

Je veux qu'un rouge soit sonore pour résonner comme une cloche, si ça n'yest pas, je rajoute des rouges et d'autres couleurs pour l'obtenir.

Je ne suis pas plus intelligent que ça.

» LA CRITIQUEApollinaire dira du peintre en 1913 : « Renoir grandit continuellement.

Les derniers tableaux sont toujours les plusbeaux.

» LA COTEVilla à Cagnes, une huile sur toile peinte en 1910-1912, a atteint lors d'une vente publique à Londres en 1993 lasomme de 180 000 livres, soit 1,5 million de francs français (270000 dollars).

Plus modestement, une autre huile sur. »

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