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Auguste STRINDBERG : Le Songe

Publié le 25/09/2012

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auguste

Le 2 juin 1928, la première représentation du Songe donnée par Artaud, avec le théâtre Alfred-Jarry, fut interrompue par les surréalistes. Apostrophes, pugilats et intervention de la police devaient accueillir cette pièce en un acte et quatorze scènes, jouée intégralement la semaine suivante. Artaud savait pouvoir bénéficier d'un financement du cercle suédois de Paris. Son attitude trouvée peu révolutionnaire devait motiver l'action des surréalistes qui dénonçaient cette compromission. Artaud intervint sur scène pour rappeler que Strindberg était un révolté, qu'il vomissait les nations, la société et la Suède, ...

auguste

« Le titre du livre fait allusion à la célèbre gravure d'A/bre cht Dürer , intitulée Le Chevalier , la Mort et le Diable , une œuvre dont le fonctionnaire de police, héros de ce roman, transporte ave c lui la reprodu c­ ti on de bureau en bur eau , c omme un miroir de ses état s d 'âm e.

Mais il s em­ ble que désormais , pour ce policier , le m onde puisse se pas­ s e r du Diabl e qui , dit-il , "est las au point de tout aban­ d onn er aux homm es, plu s do ués que lui ".

Le livre Un policier philosophe D urant un banquet sicilien, deux puissants personnages échangent un billet où il est écrit : "Je te tuerai".

Quel­ ques jours plus tard, l'un des deux convives meurt, assassiné.

Celui qu'au commissariat de police local on appelle l'Adjoint est chargé de l'enquête.

Ce n'est pas un policier comme les autres ; Sicilien cultivé et sceptique, disciple de Montaigne, il ne prend guère son rôle au sérieux : "Je me suis toujours fait penser, confie-t-il même à son supérieur, à un de ces sinistres personnages qui, dans les chemins de croix des églises de cam­ pagne, s'avancent pour arrêter le Christ.

Aussi ignoble que soit la personne qu'il fallait arrêter, j'ai toujours eu cet état d'âme ." En outre , ce fonctionnaire se sait condamné par les médecins, et une douleur intermittente lui rappelle de temps en temps que sa propre mort est imminente .

Dans cette Sicile où la mafia fait la loi , les autorités sont pres­ que soulagées d'apprendre qu'un groupe terroriste inconnu, qui se nomme les Enfants de 89, revendique le crime.

Le fait divers est aussitôt porté à la une des journaux, qui s' interrogent sur l'identité du mystérieux groupuscule.

Celui-ci se révélera, comme le devine le commissaire, moins un danger réel qu'un appoint pour de plus puissants criminels, désireux de détourner d 'eux l'attention des autorités et des médias.

Un conte moral C omme souvent chez Leonardo Sciascia, l'intrigue poli­ cière sert de prétexte à une satire sociale et à une réflexion sur la vie.

Ici, le lecteur s'attache surtout au principal protago­ niste de l'ouvrage, sorte de porte-parole du romancier (qui lui aussi était sur le point de mourir quand il a écrit cet ouvrage) .

A travers l'Adjoint, Sciascia exprime ses vues désabusées sur les ambiguïtés du pouvoir en Sicile et dans toute 1 'Italie.

Il montre en particulier que le terrorisme serait peu de chose si d'autres instances- mafia, mais aussi autorités et médias­ n'avaient intérêt à entrer dans son jeu.

Il donne libre cours à ses sentiment s de tendresse- ou plutôt de pitié- à l' égard des hommes , et son attachement sans illusion à la vie "belle encore ...

, mais pour qui en est digne ".. »

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