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Auteurs: EPICURE

Publié le 22/02/2012

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epicure

Épicure est né dans l'île de Samos, en 341 av. J.-C., d'une famille modeste : son père était maître d'école. Il y suivra, adolescent, les cours d'un philosophe platonicien, avant de venir à Athènes en 323 av. J.-C.. Pour des raisons politiques, il doit dès 321 av. J.-C. s'exiler à Colophon, sur la côte d'Asie mineure. Là, il fait l'apprentissage de la pauvreté et médite sur l'intolérance politique. Aussi, à son retour à Athènes, en 306 av. J.-C., il s'installe légèrement en marge de la cité et y fonde son école, Le Jardin, où, jusqu'à sa mort, il vivra entouré d'amis.    L'amitié est présentée par Épicure comme un bien précieux, indispensable au bonheur. En cette époque de décadence politique, où la cité grecque opprime ou exclut plus qu'elle n'épanouit ses citoyens, l'amitié remplace l'ancienne vertu civique. Le bonheur a pour condition de fuir le trouble des affaires publiques : pour vivre heureux, " vis caché ", enseigne Épicure, qui, jusqu'à sa mort, mettra en pratique ce précepte.    Le projet épicurien s'expose simplement : développer, à partir d'une physique atomiste, inspirée de Démocrite qui pose que l'univers est composé d'atomes en mouvement dans le vide, une morale permettant de nous délivrer des maux qui nous accablent. Le bonheur ainsi visé est donc avant tout une absence de souffrances. À la quadruple source de maux répond un quadruple remède, le tétrapharmakon, qui dénonce, dans l'insatisfaction de nos désirs, dans la crainte des dieux, du sort de l'âme après la mort, et de la douleur, des inquiétudes dont nous pouvons nous délivrer. Ainsi, les dieux apparaissent comme des composés d'atomes indestructibles, qui résident hors de notre monde, trop instable pour eux, et qui dès lors ne se soucient nullement de nos affaires. L'âme, tout aussi matérielle que le corps, se dissout à la mort et perd ainsi toute capacité de souffrir : la mort n'est donc rien pour nous, car nous ne sommes plus quand elle survient. La douleur peut être combattue, comme Épicure l'a fait lui-même dans sa vie, par la joie et les souvenirs heureux, ou par la mort, issue toujours possible.    Enfin, par sa nature, le plaisir trouve une limitation, contrairement à l'opinion que nous nous en faisons, et aux désirs superflus que nous créons artificiellement ; aussi devons-nous comprendre que la satisfaction de nos désirs n'est jamais définitive, mais le bonheur reste toutefois à notre portée, pour peu que nous consentions à philosopher avec Épicure et à partager sa vie frugale et harmonieuse.    La modernité du matérialisme épicurien réside ainsi de l'extrême simplicité de ses visées : non pas savoir pour savoir, mais savoir pour obtenir dès maintenant la paix de l'âme, l'ataraxie (absence de trouble), qui définit le bonheur du sage et lui permet de vivre " tel un dieu parmi les hommes ".

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