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Les autres nous aident-ils à nous connaître ?

Publié le 10/02/2005

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Le dialogue est un moyen de connaissance de soi. Que l'autre soit un ennemi ou un ami, il me permet de me juger, de me jauger, de me connaître moi-même. Les autres sont des révélateurs, des miroirs. Mais, on ne communique avec autrui que de manière superficielle: le moi est la seule réalité que je puisse connaître. Les autres sont un obstacle à la connaissance de moi-même. On ne peut communiquer avec les autres: ils ne sauraient donc nous aider à nous connaître. Au contraire les autres sont plutôt un obstacle à la connaissance de soi. Ils nous obligent à n'être pas moi-même.

« par autrui.

Aussi aller désespérément à la recherche du plus profond de soi, du plus particulier, « du plus intime », c'est inexorablement trouver cet autre : « ladécouverte de mon intimité me découvre en même temps l'autre ».Je découvre autrui, et je me sens découvert face à lui.

C'est « une liberté posée en face de moi », unface-à-face qui marque une rivalité.

Celle d'une existence à part entière qui m'échappe en ses penséeset en son vouloir.

Rivalité ou alliance, jamais donnée une fois pour toutes, où je suis l'autrui de ce sujetqui m'accepte ou me rejette, mais qui n'existe comme tel que par moi, tout comme moi je n'existe quepar lui.

Notre monde presque immédiat n'est donc pas, pour Sartre, le monde de la nature, il est « unmonde que nous appellerons l'intersubjectivité ».

Monde qui n'est pas donné mais à construire, parl'ensemble des décisions que les uns et les autres nous avons sans cesse à prendre.

Liberté sans cesseà confirmer, pour assumer ce qui fait notre condition humaine ! [On ne peut communiquer avec les autres: ils ne sauraientdonc nous aider à nous connaître.

Au contraire, les autres sont plutôt un obstacle à la connaissance de soi.Ils nous obligent à n'être pas nous-mêmes.] L'impossible communication Les autres ne voient de moi qu'une façade, le moi social.

Leur point de vue sur moi est toujours celuid'une extériorité.

Chacun à conscience de lui-même, la connaissance d'autrui nous échappe comme lemontre le solipsisme . Le solipsisme Du latin solus, "seul", ipse, "moi-même", le solipsisme est le point limite de l'idéalisme métaphysique : il définit une attitude du sujet pour lequel rien n'existe en dehors de sa conscience.

Tout se passedans la solitude du moi : je suis seul dans ma tête et ne puis entrer dans la conscience d'autrui.Dans cette perspective, les autres se réduisent à n'être que de pures fictions créées par monesprit. Pour le solipsisme • Descartes , découvrant le cogito, aboutit à une unique certitude après le doute : la seule existence de son être pensant.

Quant à l'existence des choses et à celle d'autres consciences, ellen'est pas encore avérée et fait problème.

Nous ne pourrions imaginer autrui que par le subterfuged'un raisonnement par analogie.

La conscience d'autrui découlerait ainsi de la conscience de soi.• Leibniz imagina aussi un monde d'esprits qu'il nomme monades et dont aucune n'aurait de"fenêtre" sur le dehors du monde. La question du solipsisme de l'apprentissage ne peut pas être pertinente dans la mesure où tout apprentissage suppose un médium, que ce soit un livre, un disque, un objet.

Dès lors on n'est plusseul, le travail se fait donc avec l'aide d'un médiateur.

Car on ne peut restreindre le terme« autres » à sa signification la plus élémentaire, c'est-à-dire un maître, ou encore un parent. « Le professeur ne doit pas apprendre des pensées [...] mais à penser.

Il ne doit pas porter l'élèvemais le guider, si l'on veut qu'à l'avenir il soit capable de marcher de lui-même.

» Kant, Propos de pédagogie . Ainsi, en élargissant le contenu du mot on observe qu'il peut tout aussi bien désigner un travail quia été fait par un autre.

Apprendre uniquement dans les livres, c'est faire appel au savoir de ceuxqui les ont écrits et c'est donc apprendre avec l'aide des autres.

Dans tous les cas l'apprentissagesuppose l'autre. Même ceux qui me sont le plus proches ne peuvent me connaître que partiellement.

Tandis que je suisavec moi-même à tout moment de mon existence.

Je connais mes pensées et mes sentiments intimes,mes qualités et mes défauts, j'ai en mémoire la totalité de mes actes et de ma vie.

Ce qui fait l'originalitédu rapport de la conscience à elle-même, c'est l'immédiateté.

Nul intermédiaire, nulle médiation, la. »

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