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Autrui est-il mon prochain ?

Publié le 03/03/2009

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Le problème n'est pas seulement de savoir si autrui est ou non mon prochain, mais de déterminer ce qui est signifié, ce que cela implique, quand je dis de lui qu'il est mon prochain. prochain, cela indique une ressemblance ; si je dis d'autrui qu'il est mon prochain, je sous-entends que je définis autrui par une ressemblance. Par exemple, dans la Bible : on dit de Dieu qu'il a fait l'homme "à son image" ; les hommes sont alors définis comme les "prochains", parce qu'ils sont définis par une commune ressemblance, extérieure (physique). Mais peut-on définir autrui par cette idée de ressemblance ? Parler d'autrui comme mon "prochain" sous-entend que, comme moi, il a une conscience, une raison et qu'il est mon égal en droit. Mais quand je parle d'autrui comme d'un prochain, n'ai-je pas également une compréhension réductrice d'autrui ? Ne puis-je parler d'autrui que dans ce qu'il a de commun avec moi ? N'y a-t-il pas une connotation d'intolérance dans ces paroles, puisque j'enlève toute idée de différence en autrui ? Autrui ne devrait-il pas être dit "prochain" à moi, en tant qu'il est libre, en tant qu'il ne me ressemble pas nécessairement ? prochain peut-il relever à la fois de caractéristiques physiologiques et psychologiques ?

  • Références utiles : Kant, Métaphysique des moeurs (en quoi faut-il respecter autrui, en quoi peut-il à bon droit être dit "mon prochain" ?) ; Levinas, Le temps et l'autre (la relation à autrui ne peut pas être symétrique ou une relation de ressemblance, sauf à le dénaturer).

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