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AVICENNE : Le Livre de la guérison de l'âme

Publié le 23/02/2013

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avicenne

Par sa tentative de réconcilier la science et la foi , Avicenne eut une grande influence sur la scolastique médiévale. Au XIIIe siècle, saint Thomas d'Aquin, qui le considérait comme le meilleur commentateur d'Aristote, lui vouait une grande admiration, se référant constamment à lui dans son oeuvre. Alors que notre époque semble parfois vouloir dresser des cloisonnements hermétiques et stériles entre le monde chrétien et l' islam, il peut être utile de se pencher sur un passé culturel commun qu 'Avicenne représente d'une manière éblouissante.

avicenne

« EXTRAITS Les trois propriétés de la Métaphysique Et tu entendais dire également qu'il y avait une véritab le philosophie et une philosophie première et que c' est elle qui fournit le moyen de vérifier les principes des autres sciences et que c'est elle qui est la sagesse, en vérité.

Tu entendais dire parfois que la sagesse est la science la plus noble du plus noble des objets connaissables ; d'autres fois que la sagesse c'est la connaissance qui est la plus vraie et la plus précise des connaissances.

Enfin, quelquefois, qu'elle est la science des causes premières du tout.

Tu ne savais pas ce qu'était cette philoso­ phie première et ce qu'était cette sagesse ni si les trois définitions et propriétés appar­ tiennent à une même discipline ou à des dis­ ciplines différentes, chacune d'elles portant le nom de sagesse.

Nous allons te montrer maintenant que la science que nous cherchons, c'est la.

philo­ sophie première , qu 'elle est la sagesse absolue et que les trois propriétés qui décrivent la sagesse sont des propriétés d'une même discipline, celle-là même que nous étudions.

Dieu n'est pas le sujet de la Métaphysique On sait que chaque science a un sujet qui lui est propre.

Cherchons maintenant le sujet de cette science; quel est-il ? Sic' est l 'être de Dieu - qu'il soit exalté-, ou ce n'est pas cela, mais que cela est une des choses que l'on recherche dans cette science ? Nous dirons donc : il n'est pas possible que cela soit le sujet de cette science parce que le sujet de toute science c'est quelque chose dont on admet l'existence dans cette science; ce que l'on cherche c'est seule­ ment ses modes.

On a appris cela ailleurs.

Or l'existence de Dieu - qu'il soit exalté -ne peut pas être admise dans cette science comme sujet mais elle y est recherchée.

En effet, s'il n'en était pas ainsi, il faudrait ou bien qu'elle soit admise dans cette science et cherc hée dans une autre, ou bien qu'elle soit admise dans cette science et non admise dans une autre.

Ce qu'est la v.érité On entend par vérité l'existence « in re » [en soi] d'une façon absolue.

On entend également l'existence perpétuelle.

On entend également l'état de la parole ou de l'intelligence dé­ signant l'état de la chose à l'extérieur lorsqu'il y a adé­ quations entre eux.

Nous disons : ce la est une affirmation vraie, ceci est une conviction vraie.

~~_, De sorte que le né­ cessai rement exis­ tant est le vrai de soi, toujours.

Et le possi­ blement existant est le vrai par autrui, faux par lui-même.

Et tout ce qui est autre que le néces­ sairement existant, qui est unique, est faux en lui-même.

Quant à la vérité ~ ~_,-.A:.11 ~~ .qi,·~.(::' r~~.J LIBRI QVINQVE CANONIS M.EDICINAE ABV ALI PRINCIPIS F I L 1 1 S I N AE alias corrupcè .AVICENNAE.

Qg lbw adcWfunc in fine eiutdem llbri Logiez.

Phylica:, & M ecaphyficz.

ARABICJ.

NVMC Pl\JMVM IMPR.ESSI, R 0 M AE .

ln Ty pographia Med i cea .

M.D .XCIII.

selon l'adéquation elle est à l'instar de ce qui est véridique.

Seulement je crois qu'elle est véridique dans son rapport à la chose et vérité en considérant le rapport de la chose à elle.

Frontispice du Livre des règles de médecine Traduction de Georges C.

Anawati, Vrin, 1978 NOTES DE L'ÉDITEUR être aussi familiers qu'Aristote à celui qui veut étudier les philosophes scolast iques.

L'idéal serait de les posséder comme Albert l e Grand, saint Thomas et Dun s Scot les possédaient.

» M.

Gilson, « L'étude des philosophes arabes et son rôle dans l 'i nterprétation de la sco lastique » in Proceedings of the Sixth International Congress of Philosophy , New York, 1927.

réprésentant type de la [philosophie] dans le s pays musulmans.

 vicenne a eu le privilège depuis quelques décennies d'être particulièrement étudié; l'intérêt qui lui a été porté est surtout dû aux fêtes de son millénaire ; tour à tour, Per sans , Turc s, Arabes et Occidentaux ont montré une édifiante émulation à donner à sa gloire plusieurs fois séculaire des bases scie ntifique s sérieuses.

» Georges « On n'obtiendra aucune interprétation correcte des philosophies médiévales tant que l 'on ne fera pas procéder leur étude de celle des philosophies arabes qu'elles réfutent ou dont elles s'inspirent.

La pensée arabe et la pen sée lati ne, que nous tendons plus ou moins à isoler dans la pratique, ont été en continuité historique et l 'ét ude que nous en faiso ns doit tenir compte de cette continuité plus qu' il n'a été fait jusqu'ici.

Averroès, Avicenne et Algazel devraient 1 B.N.

/ G iraudon 2.

3 B.

« La fortune d' Avicenne dans l'Orient mu sulm an fut considérable, et jusqu'à aujourd'hui il reste incontestablement le C.

Anawati, La Métaphysique du Shifâ', introduction, Vrin, 1978.

AVI CENNE 02. »

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