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Avons-nous besoin de rêver ?

Publié le 15/08/2005

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 [Les rêves nous éloignent de la réalité et nous détournent de l'action. Nous n'avons pas besoin de rêver, mais d'avoir le sens des réalités. La propension au rêve est un handicap dont l'homme raisonnable pourrait bien se passer.] [La pensée doit rompre avec le rêve et l'imagination pour pouvoir connaître authentiquement réel.] "Une étude philosophique de la rêverie nous sollicite par son caractère à la fois simple et bien défini. La rêverie est une activité psychique manifeste. Elle apporte des documents sur des différences dans la tonalité de l'être. Au niveau de la tonalité de l'être peut donc être proposée une ontologie différentielle. Le cogito du rêveur est moins vif que le cogito du penseur. Le cogito du rêveur est moins sûr que le cogito du philosophe.

« opposer Freud à Descartes, en considérant ce dernier comme représentant d'une «philosophie du sujet», où lesujet est maître de ses actes et de ses pensées. Rêve et libertéPour Sartre, « l'imagination est une condition essentielle et transcendantale de la conscience.

Il est aussiabsurde de concevoir une conscience qui n'imaginerait pas que de concevoir une conscience qui ne pourraiteffectuer le cogito ».

Conscience réalisante et conscience imageante sont indissociables.

L'imagination est lafonction irréalisante de la conscience.

En effet, lorsque je perçois un objet réel, je le perçois comme élémentd'un ensemble qui est la réalité totale.

Même si je concentre mon attention sur lui, je le saisis comme présentet en continuité avec les autres objets réels, eux-mêmes présents, c'est-à-dire avec le monde.

En revanche,quand j'imagine ce même objet, je l'isole des autres et le saisis comme absent.

Certes, je sais que cet objetexiste réellement, mais en tant que je l'imagine, je le vise là où il ne m'est pas donné.

Dès lors je le saisis «comme un néant pour moi ».

Ainsi donc imaginer est un acte négatif : c'est poser une thèse d'irréalité, àsavoir simultanément isoler et anéantir un objet.

Mais poser l'objet comme un néant par rapport au monde,c'est la même chose que poser le monde comme un néant par rapport à l'image.

Car « poser une image c'estconstituer un objet en marge du réel, c'est donc tenir le réel à distance, s'en affranchir, en un mot le nier ».L'imagination permet donc de se détacher du monde, de le dépasser : sans elle, la conscience serait «engluée dans l'existant ».

C'est pourquoi l'imagination est liberté. Sans rêves, la vie serait terneLe rêve conscient ou rêverie exprime aussi la partie créatrice de l'esprit.

Je peux rêver de réaliser un film,d'écrire un livre, de faire un merveilleux voyage ou d'acheter la maison de mes rêves.

Rêver, en ce sens, c'estfaire des projets sans se soucier de la réalité immédiate, en tenant compte de son seul désir.

Le rêve, commele dit Freud, obéit au principe de plaisir.

[Les rêves nous éloignent de la réalité et nous détournent de l'action.

Nous n'avons pas besoin de rêver, mais d'avoir le sens des réalités.

La propension au rêve est un handicap dont l'homme raisonnable pourrait bien se passer.] [La pensée doit rompre avec le rêve et l'imagination pour pouvoir connaître authentiquement réel.] "Une étude philosophique de la rêverie nous sollicite par son caractère à la fois simple et bien défini.

Larêverie est une activité psychique manifeste.

Elle apporte des documents sur des différences dans latonalité de l'être.

Au niveau de la tonalité de l'être peut donc être proposée une ontologie différentielle.Le cogito du rêveur est moins vif que le cogito du penseur.

Le cogito du rêveur est moins sûr que lecogito du philosophe.

L'être du rêveur est un être diffus.

Mais, en revanche, cet être diffus est l'êtred'une diffusion.

Il échappe à la ponctualisation du hic et du nunc.

L'être du rêveur envahit ce qui letouche, diffuse dans le monde.

Grâce aux ombres, la région intermédiaire qui sépare l'homme et le mondeest une région pleine, et d'une plénitude à la densité légère.

Cette région intermédiaire amortit ladialectique de l'être et du non-être.

L'imagination ne connaît pas le non-être.

Tout son être peut bienpasser pour un non-être aux yeux de l'homme de raison, aux yeux de l'homme au travail, sous la plumedu métaphysicien de l'ontologie forte.

Mais, en contrepartie, le philosophe qui se donne assez de solitudepour entrer dans la région des ombres baigne dans un milieu sans obstacles où aucun être ne dit non.

Ilvit par sa rêverie dans un monde homogène à son être, à son demi-être.

L'homme de la rêverie esttoujours dans l'espace d'un volume.

Habitant vraiment tout le volume de son espace, l'homme de larêverie est de toute part dans son monde, dans un dedans qui n'a pas de dehors.

Ce n'est pas pour rienqu'on dit communément que le rêveur est plongé dans sa rêverie.

Le monde ne lui fait plus vis-à-vis.

Lemoi ne s'oppose plus au monde.

Dans la rêverie, il n'y a plus de non-moi.

Dans la rêverie, le non n'a plusde fonction : tout est accueil.

[...] Le rêve nocturne, à l'inverse de la rêverie, ne connaît guère cetteplasticité douce.

Son espace est encombré de solides - et les solides gardent toujours en réserve unesûre hostilité.

Ils tiennent leurs formes - et quand une forme apparaît, il faut penser, il faut nommer.Dans le rêve nocturne, le rêveur souffre d'une géométrie dure.

C'est dans le rêve nocturne qu'un objetpointu nous blesse dès que nous le voyons.

Dans les cauchemars de la nuit, les objets sont méchants."BACHELARD La rêverie illustre l'existence de différents niveaux de conscience qu'il n'est pas facile de décrireautrement que par des métaphores qui appellent une compréhension intuitive. Problématique.. »

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