Devoir de Philosophie

Avons-nous quelque chose à apprendre de nos erreurs ?

Publié le 15/01/2005

Extrait du document

Mais ces cas sont trop rares pour en faire une raison suffisamment opérante sur le sujet qui nous concerne. b) En se trompant, on se donne surtout l'occasion de se corriger, on se donne l'occasion de progresser soi. L'erreur n'est donc pas uniquement négative, elle s'accompagne pour celui qui sait la reconnaître, l'analyser et prendre en considération les conséquences qu'elle implique, une avancée positive.   Transition : Mais au delà de ces cas particuliers, une épistémologie digne de ce nom ne devrait-elle pas reconnaître le rôle centrale de l'erreur dans l'apprentissage et le progrès de la science ?   3 . L'erreur est la source majeure du progrès vers la vérité, elle est partie intégrante d'une épistémologie authentiquement humaine. a) L'erreur en offrant une résistance aux vérités établies, en révélant le problème, les limites que telle ou telle théorie rencontre dans son application permet d'en comprendre les limites et les faiblesses. D'en définir le domaine d'application du domaine d'expérimentation. b) Cette compréhension permet de corrigé ces faiblesses pour en accroître la force de vraisemblance et donc d'en repousser les limites. Se tromper c'est donc l'occasion de réévaluer une théorie, de réajuster ce qui doit l'être pour que l'erreur soit surmontée, ceci allant parfois jusqu'à l'abandon pure et simple d'une théorie au profit d'une autre.

« Présentation du sujet et analyse de ses enjeux - Cette question, au premier abord, paraît claire.

Elle réclame pourtant un examen rigoureux, sous peine de confondre l'erreur et la faute.Une faute n'est pas une erreur.

La faute est la transgression d'un interdit, d'une loi morale ou juridique, on parle alors d' « infraction », oula transgression d'un loi religieuse, on parle alors de « péché », ou encore la transgression d'une règle, comme par exemple la fauted'orthographe ou de grammaire, ou la faute au football qui peut valoir au fautif un carton jaune, voire rouge.

L'erreur, elle, appartient audomaine de la connaissance.

Elle consiste toujours en un faux savoir.

Or, l'objet d'un savoir est toujours une vérité.

Par conséquent,l'erreur est le contraire de la vérité.- Cette mise au point nous permet de mieux appréhender le sujet.

Si l'erreur est le contraire de la vérité, alors il faut admettre qu'en elle-même et par définition, elle ne nous apprend jamais rien.

Apprendre, c'est en effet acquérir un savoir, une connaissance, bref une ou desvérités.

L'erreur, elle, ne nous fait pas avancer sur le terrain du savoir.

Par-delà, si l'on se fie au sens commun, ce sujet appelle donc uneréponse négative catégorique.

Toutefois, après avoir exposé dans une première partie la distinction erreur-faute et la définition del'erreur, il va falloir dépasser ce sens commun.- Dés-lors, la découverte ou la prise de conscience de l'erreur sera une notion déterminante pour traiter ce sujet.

En effet, découvrir sonerreur, c'est s'apercevoir que ce que l'on croyait vrai est en réalité faux.

« Apprendre de ses erreurs » est une expression qui peut aussisignifier : apprendre de la prise de conscience de ses erreurs.

Le sujet ainsi posé invite à découvrir un certain nombre d'enseignements,de vérités que pourrait révéler la découverte de l'erreur.

Attention, ici, il ne faut pas tomber dans le piège de l' « énumération ».

On nedemande jamais, dans un devoir de philosophie, un catalogue de réponses.

La règle est toujours la même : problématiser.

Ici,l'alternative est la suivante : soit il n'y a rien à apprendre de nos erreurs, si ce n'est qu'elles sont possibles ; soit nos erreurs ont lemérite, par la rectification qu'elles appellent, de nous faire progresser sur le chemin de la vérité. Introduction L'erreur est le contraire de la vérité.

Une erreur, par définition, ne nous apprend donc rien.

En revanche, nous avons sans doute quelquechose à apprendre de l'erreur démasquée.

L'enseignement d'une telle découverte peut n'être que pratique : humilité, prudence, vigilance,etc.

Nos erreurs ne nous révèleraient rien d'assuré mais seulement une possibilité, un risque de pouvoir encore nous tromper.

Mais nepeuvent-elles pas nous apprendre davantage encore ? En fait, qu'avons-nous à apprendre de nos erreurs, que peuvent-elles nousenseigner ? Toute erreur démasquée ne conduit-elle pas à la découverte d'autres erreurs ? La problématique commune à ses différentspoints de vue peut se résumer ainsi : la prise de conscience de l'erreur peut-elle entraîner un progrès de notre connaissance et par quelmoyen ? Proposition de plan détaillé Première partie : Le point de vue du sens commun A.

L'erreur n'est pas la même chose que la faute.

(Faire le travail de distinction des deux termes et souligner leurs incidences).B.

L'erreur est le contraire de la vérité.

(Montrer ici que l'erreur consiste toujours en un savoir faux qui est toujours éloigné du vrai / Direqu'un carré a une circonférence est une erreur).C.

On ne peut apprendre de l'erreur que le simple fait qu'elles sont possibles.

(Analyser la part de responsabilité qui nous incombelorsque nous commettons une erreur = L'erreur est pour une large mesure un défaut de volonté parce que nous nous précipitonsbeaucoup trop dans nos jugements = Mauvais usage de notre liberté de juger) Transition : (La notion d'erreur démasquée va nous permettre de dépasser le stade où se limite la pensée du sens commun.) Deuxième partie : La prise de conscience de l'erreur entraîne-t-il toujours un progrès de notre connaissance ? A.

L'erreur démasquée n'est pas la même chose qu'une erreur aveugle.

(Différence entre conscience et cécité.)B.

A quelle condition l'erreur instruit-elle ? (= Comment la prise de conscience de l'erreur survient-elle dans la dynamique du savoir ?Sommes-nous condamnés à évoluer d'erreur en erreur ?)C.

Le savoir n'est que l'enseignement de nos erreurs.

( Le savoir humain ne progresse que de faux pas en faux pas.

/ La vérité est uneerreur rectifiée.) Transition : (Au-delà de ce débat que nous venons d'exposer, ne faut-il pas s'interroger sur ce que nos erreurs peuvent nous apprendresur « nous-mêmes » ?) Troisième partie.

Nos erreurs nous apprennent surtout sur nous-mêmes. A.

Comment expliquer la persistance de nos erreurs ?B.

Nos erreurs ne sont pas des erreurs dans la mesure où elle nous révèlent quelque chose de nous-mêmes (par exemple : la jalousie,l'impatience, la précipitation, l'orgueil, etc.)C.

Le vrai a besoin de l'erreur pour se constituer.. »

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