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Avons-nous raison d'affirmer que nous sommes libres ?

Publié le 26/02/2004

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Nous pouvons affirmer que nous sommes potentiellement libres et que le droit est la garantie de cette liberté. Nous sommes libres parce que notre volonté nous offre une possibilité infinie d'agir. MAIS, nous ne sommes pas libres parce que nous ne sommes pas maîtres de notre volonté, parce que nous sommes soumis à la nécessité et parce que notre liberté est soumise à la contrainte de la loi.

  • I) Il est juste d'affirmer que nous sommes libres.

a) Nous sommes doués d'un libre arbitre. b) Nos actions sont soumises à notre volonté. c) La liberté est un droit.

  • II) On ne peut pas dire que nous sommes libres.

a) La cause de nos actions nous échappe. b) La liberté est une illusion. c) La lois commandent l'exercice de notre liberté.

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« La cause de nos actions nous échappeL'existence d'un inconscient psychique vient remettre en questionl'existence même de notre libre-arbitre.

Freud affirme que nous necontrôlons pas notre volonté et obéissons à des motifs inconscients.«Le moi n'est pas même le maître dans sa propre maison», dit-il.Freud va être amené à concevoir que bon nombre de maladies, maisaussi d'actes quotidiens s'expliquent si l'on admet l'hypothèse del'inconscient.

Il y aurait en nous u « réservoir » de forces et de désirs(ou pulsions) dont nous n'aurions pas conscience, mais qui agiraient surnous..

Pour le dire brutalement, en ce sens, l'homme n'agirait pas (nechoisirait pas ses actes e toute connaissance de cause, dans laclarté), mais serait agi (c'est-à-dire subirait, malgré lui, des forces lecontraignant à agir) : il ne serait pas « maître dans sa propre maison »,il ne serait pas maître de lui.

Avec Copernic , elle a montré à l'homme qu'in n'était pas au centre de l'univers.

Avec Darwin , elle est en train de montrer que l'homme est un animal comme les autres, qu'il y a en lui une origine animale. Ces deux sciences ont blessé l'orgueil humain, ont montré à l'hommeque son sentiment de supériorité était naïf et erroné.

C'est pourquoi les thèses de Copernic valut un procès à Galilée , devant l'Inquisition en 1633.

C'est pourquoi les thèses de Darwin sont jugées à l'époque scandaleuse.

Les hommes refusent ce qui les blesse et y opposent une farouche résistance.

Or, continue Freud : « Un troisième démenti sera infligé à la mégalomanie humaine par la recherche psychologique de nos jours qui se propose de montrer au moi qu'il n'est seulement pas maître danssa propre maison. » L'individu est pluriel : il n'est pas seulement une conscience maîtresse d'elle-même ; il subit un inconscient quile pousse à agir malgré lui.

Redécouvrir et explorer cette zone d'ombre en nous, cette force qui nous rendpassif, ce déchirement de l'homme reste le principal acquis de la psychanalyse. « Tu crois savoir tout ce qui se passe dans ton âme, dès que c'est suffisamment important, parce que ta conscience te l'apprendrait alors.

Et quand tu restessans nouvelles d'une chose qui est dans ton âme, tu admets, avec une parfaite assurance,que cela ne s'y trouve pas.

Tu vas même jusqu'à tenir « psychique » pour identique à« conscient », c'est-à-dire connu de toi, et cela malgré les preuves les plus évidentes qu'ildoit sans cesse se passer dans ta vie psychique bien plus de choses qu'il ne peut s'en révélerà ta conscience.

Tu te comportes comme un monarque absolu qui se contente desinformations que lui donnent les hauts dignitaires de la cour et qui ne descend pas vers lepeuple pour entendre sa voix.

Rentre en toi-même profondément et apprends d'abord à teconnaître, alors tu comprendras pourquoi tu vas tomber malade, et peut-être éviteras-tu dele devenir. C'est de cette manière que la psychanalyse voudrait instruire le moi.

Mais les deuxclartés qu'elle nous apporte : savoir, que la vie instinctive de la sexualité ne saurait êtrecomplètement domptée en nous et que les processus psychiques sont en eux-mêmesinconscients, et ne deviennent accessibles et subordonnés au moi que par une perceptionincomplète et incertaine, équivalent à affirmer que le moi n'est pas maître dans sa propremaison ». FREUD , « Essais de psychanalyse appliquée ». La liberté est une illusionEn réalité, lorsque nous nous croyons libres, nous avons une fausse conception de la liberté.

Pour Spinoza età la différence de Descartes, la liberté n'est pas dans un libre décret, mais dans une libre nécessité, celle quinous fait agir en fonction de notre propre nature.

L'homme n'est pas un empire de liberté dans un empire denécessité.

Il fait partie du monde, il dispose d'un corps, d'appétits et de passions par lesquelles la puissancede la Nature s'exerce et s'exprime en nous, tant pour sa propre conservation que pour la nôtre.

Bien souventnous croyons être libres, alors que nous ne faisons qu'être mus, par l'existence de causes extérieures : lafaim, la pulsion sexuelle, des goûts ou des passions qui proviennent de notre éducation, de notre passé, denotre culture.

Nul homme n'étant coupé du milieu dans lequel il vit et se trouve plongé, nous sommesnécessairement déterminés à agir en fonction de causes extérieures à notre propre nature.

"Telle est cette. »

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