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Bachelard et la philosophie des sciences

Publié le 02/09/2011

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Partant, Bachelard entreprend d'explorer les mécanismes psychologiques qui interviennent dans le processus de la recherche. Pour mettre au jour les illusions et les erreurs enracinées dans l'imaginaire, il lui semble essentiel de révéler les thèmes inconscients qui entravent l'accès à la connaissance, en se livrant à une psychanalyse de la connaissance (Essai sur la connaissance approchée, 1928; le Nouvel Esprit scientifique, 1934; la Formation de l'esprit scientifique, 1938; le Rationalisme appliqué, 1949).

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« une œuv re fo rte , origina l e, qui s'est développée en deux versants.

Le premier , poétique , abo utit à une métaphysique de l'imaginaire en se fondant sur une physique é lém enta ire - l'air, l'eau, la terre , le feu -h éritée d 'Aristote .

Attentif à l'a lc hi­ mie du verbe , il a tenté une psychanalyse des rêves élémen ta ir es et de l'imagination poétique (Psyc hanal yse du feu , 1 937; l'Eau et l es Rêves, 1942; l'Air et les Songes, 1943; la !bétique de l'es­ pace , 1957; la Poétique de la rêverie , 1 960; la Flamme d'une cha ndelle, 1 961 ).

L'autre versant de l'œuvre de Bachelard, épis­ témologique celui-ci- l'épistémologie (du grec epis têmê, science , et l ogos, discours) étud ie l es différentes pratiques scientifiques -, o ffr e une nouvelle conception de l'histoire des sciences.

Bachelard met en évidence les conditions du progrès scientifique.

Contrairement . ·à la thèse dominante , qui affirme que la science progresse de manière continu e e t engen dre un enrichiss e­ ment progressif des connaissances , le philosophe démontre que la science progresse par à-co ups­ qu'il nomme coup ures épistémo logiqu es, ou rup- tures méthodologiques.

Ce lle-ci est le théâtre d ' un conflit permanent entre fo r ces actives, por­ teuses de progrès, et forces réac tives, qui s'oppo­ sent à ces progrès.

To ut e conna iss an ce se cons truit contre une conna issance antérieure, en détruisant des concep ts, en édif iant, à chaq ue é t ape, d e nouvelles fondati ons.

C'es t en surmon­ tant les obs tacles épistémo logiqu es, c' est-à-d ir e les entraves au progrès scientifique (opini ons, préjugés , expér iences sensibles ...

), que la connaissance scientifique avance, produisant des notions e t des méthodes nouvelles.

Partant, Bachelard entrep rend d 'exp lo re r l es mécanismes psycholog iqu es qui interviennent dans le processus de la recherche.

Pour mettre au jour l es illusions et l es erreurs enrac inées dans l'imaginair e, il lui semble essentiel de r évé ler l es thèmes inconsc ients qui entr ave nt l'accès à la connaissance , en se liv ra nt à une psychanalyse de la connaissance (Essai s ur la connaissa nce approchée , 1 928; le Nouve l Esprit scientifique , 1934; la Formation de l'espri t scie ntifiqu e, 1 938; le Rationalisme appliqué, 1949).

En1965 , ......

le biologiste Jacques Monod partagea te prix Nobel de médecine avec André Lwof et François Jacob.

Dans le Hasard et la Nécessité (1970), Monod réintroduit la métaphysique dans la science.

Dans cet ouvrage , il accorde au hasard une place importante dans ta théorie de l'évolution biologique , il le soumet toutefois à une certaine finalité: la nature ne fait rien en vain.

......__ __ ..,.

......

Michel Serres (né en 1930), philosophe français.

Spécialiste de l 'histoire des sciences , il a aussi consacré plusieurs essais à ta littérature (Émile Zola , Jules Verne) et à l'esthétique (Carpaccio) .

Il s 'inscrit dans une tradition d 'analyse française développant , notamment dans ses cinq Hermès (1969- 1980) , un "nouvel esprit scientifique •, qui réfute l'idée d 'une science "reine des sciences ".

La philosophie des scie nces ne s'est pas limit ée à la physique; e lle s'es t éte ndu e peu à peu à toutes .

l es disciplines scientifiques, e n prenant une gran­ de amp le ur , no t am m e nt, dans le domain e de la biologie: le d éve lopp em e nt de la théori e cellu­ la ir e, la r edéco uverte d es loi s de la génétique mendélienne ou la constitution de la biologi e moléculaire ont suscit é des o uvrages d e ré flexion philosophique imp ortant s , te ls que la Connais­ sance de la vie ( 1952) de Georges Canguilhem (1904-1995) , la Logique du v ivan t (1970) de Fran­ çois Jacob (né e n 1 920) ou le Hasard et la Néces­ sité (1970) de Jacq ues Mon od ( 19 10-1976 ).

Le positivisme Son prolongement, le positivisme de la fin du XIX'' siècle e t au xx·· siècle , le néo-positivisme ou empirisme l ogique du cercle de Vienne sont l'autre grande tendance moderne d e la philoso­ phie des sciences.

Form é au début des années 1920 à l'univ ers ité de Vienne, no ta mment autour des physiciens e t mathématiciens Rudolf Carnap , Kurt Gode! et Moritz Schlick , le cercle de Vienn e int ègr e à l'empirisme classiqu e (qu i présente tout e connaissance scientifique comm e issue d'un e série d'observations ) l'app ort de la l ogiqu e math ématique nouvellem ent créée par le l ogicien allemand Gottlob Frege (1848-1 925) .

Se fondant sur les thèses développées par Ludwig Wittgen­ stein dans son Tra cta/us logi co-p hilosophicus ( 1 921) , il rejette ce qui n 'est pas pensable scienti­ fiqu em e nt.

La pensée scientifique constitu e la seule pe nsée dign e de ce nom , c'es t-à-dire l'uniqu e pe nsé e sensée.

Aussi le cercle de Vienne e nt end-il promouvoir un e concep tion scienti­ fiqu e du mond e, qui requi ert la mise en œuvre d 'un e méthod e nouvell e, l'an al yse logiqu e du langage.

Celle-ci permet de déte rmin e r l es énon­ cés qui ont un sens (ce ux d e la science) et ceux qui n'e n ont pas (ce ux de la métaphysique ).

L es éno ncés qui ne sont pas vérifiables par l'ex­ p érie nce sont dénués de sens , affirm e Carnap dans la Construction logique du m o nde (1 928 ) .

L'anal yse logiqu e aspire ainsi à fonder logiqu e­ ment la mathématiqu e et la science du réel.

Le rationalisme critique C'est cette conception de la phil oso phi e des sciences, qui combine logiqu e form elle e t empi­ rism e, qu e critique le philosoph e britannique d'origin e autrichienne Karl Popper (1902- 1994 ).

Dans la Logique de la connai ssa nce scientifiqu e (1934), Popp e r récuse le principe de vérifiabilité des Viennois , car aucun critère logique de vérifi­ cation ne permet de distingu e r entre une théorie scientifique et une théorie qui ne l'est pas, c'est-à­ dir e e ntre science et non -science.

Il propose de remplacer le critère positivist e de vérifiabi\ité par celui de falsifiabilit é (o u r éfutabilit é).

Pour être scientifique, une théorie doit pouvoir ê tre mise en défaut par l'e xpé rience .

Plus un e science recherche des expériences susceptibles de l'infir ­ m er et plus e lle e n aura surmont é, plus elle est scientifique .

En reva nch e, une théorie non réfu­ tabl e, parce que non scientifiquement vérifiable , t e lle que la psychanalys e ou le m arx ism e, est plus proche de la métaphysique que de la science.. »

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