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LA BAIE DE SAINTE-ADRESSE DE RAOUL DUFY

Publié le 03/07/2011

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dufy

1924 (Collection Evelyn Sharp, New York) Huile. 60 X 72 cm

Dufy est allé revoir la côte normande qui lui a inspiré, notamment, cette preste peinture qui ressemble à un chant d'allégresse.

dufy

« reflet sur la forme dessinée.

Le trait le plus frappant de sa peinture est son emploi pleinement libre du pinceau, cegraphisme qui, indépendamment de la couleur, lance ses mélodieuses arabesques sur la surface de la toile.

Avant1914, son dessin s'accuse dans le sens ornemental, avec une tendance au maniérisme ; plus tard, il devient de plusen plus organique.

Le papier ou la toile s'anime d'une pluie créatrice de signes graphiques, une profusion de traits,de points et de courbes, nés de l'observation la plus subtile et la plus sûre, se recréant constamment à nouveau.Les ressources inépuisables des formes de la nature sont fixées dans une sténographie pittoresque et gardent leurvaleur indépendante, de même que les signes gravés sur les ailes du papillon ou l'écorce du bouleau.

Lorsqu'ildessine des musiciens, il peut en associer les formes à celles de leurs instruments en créant ainsi une nouvelle figurequi évoque les idoles helladiques à ressemblance de violons, ramenées au jour par la pioche des archéologues.

Auxmains de Dufy, le travail du pinceau est capricieux, apparemment improvisé et d'une élégance comparable à celle deFragonard, mais en vérité c'est l'expression d'une volonté artistique rigoureusement consciente. Sa conception de la perspective et du coloris est également indépendante.

Il quitte le point de vue unique de laperspective classique et choisit dans son tableau plusieurs points de vue différents, ne traitant les proportions degrandeur que selon l'exigence de sa composition.

Il y a cent ans, Delacroix écrivait dans son journal que les ombresn'existent pas par elles-mêmes, qu'il n'y a que des reflets de lumière.

Pour Dufy, le tableau est une surfacelumineuse où l'ombre est remplacée par du blanc, ou par les reflets des zones colorées environnantes.

Selon une deses théories, l'oeil étant plus réceptif à l'impression de la couleur qu'à toute autre, il la répand sur la toile en largeszones, souvent verticales, sans égard à la couleur locale ou aux proportions des objets ; se refusant à donnerl'illusion de la lumière du soleil, il l'identifie à la couleur et la fait entrer comme part active dans sa composition.

Dansses dernières années, renonçant aux violents contrastes de couleurs complémentaires, il déclarait : "Je redevienstonal", et il expliquait comment il composait son tableau dans un seul ton, rouge, bleu ou jaune, et essayait de lemoduler par une couleur d'accompagnement.

"On doit ainsi parvenir, disait-il, à donner l'impression de la couleuravec du noir et du blanc.

C'est l'art du peintre." Malgré tous ses efforts de simplification, son art qui déborded'humour et évoque des monceaux de fleurs, des cascades de rire et des miroitements de soleil dans l'eau gardajusqu'à la fin toute sa vitalité et son charme délicieux.

Aussi est-ce à juste titre que Dufy prend place, aux côtés deFragonard, Renoir et Bonnard, parmi les grands dispensateurs de joie de la peinture française. L'oeuvre de Dufy OEuvre extrêmement abondante.

Chronologie précise.

Nous donnons un choix des oeuvres les plus importantes pourl'évolution. 1898 AUTOPORTRAIT (Collection Dufy, Nice). 1902 L'ORCHESTRE DU THÉATRE DU HAVRE (Collection particulière, Paris). 1902 LE CARNAVAL SUR LES GRANDS BOULEVARDS (Collection Allin, Paris). 1904 LE YACHT PAVOISÉ AU HAVRE (Collection particulière, Paris). 1904 LA PLAGE DE SAINTE ADRESSE (Musée national d'Art Moderne, Paris).1906 LE 14 JUILLET AU HAVRE (Collection particulière, Paris). 1906 LES AFFICHES A TROUVILLE (Collection Vinot, Paris). 1906 SUR LA PLAGE (Collection Vinot, Paris). 1906 LES OMBRELLES (Collection Roudinesco, Paris).1908 L'ÉGLISE SAINT VINCENT AU HAVRE (Collection particulière, Paris). 1908 LA DAME EN ROSE (Collection particulière, Paris). 1913 LE JARDIN PUBLIC A HYÈRES (Collection particulière, Paris). 1914 LA GRANDE BAIGNEUSE (Collection Roelle Jas, La Haye). 1915 HOMMAGE A MOZART (Collection Giron, Bruxelles).NATURE MORTE AU SUCRIER (Collection Graindorge, Paris).1921 LES TROIS BAIGNEUSES (Musée national d'Art Moderne, Paris).1923 TAORMINA, LA MER (Collection particulière, Paris).1925 LA MARNE (Collection Daelemans, Bruxelles).1926 L'AVENUE DU BOIS, LE PALAIS ROSE (Collection Daelemans, Bruxelles).1927 HOMMAGE A CLAUDE LORRAIN (Collection particulière, Paris).1928 LE MODÈLE HINDOU DANS L'ATELIER DE L'IMPASSE CUELMA (Collection Mouradian, Paris).1930 L'ATELIER AVEC DEUX MODÈLES (Collection Mabille, Bruxelles).1930 MADAME RAOUL DUFY (Collection particulière, Paris).LE PADDOCK A DEAUVILLE (Musée national d'Art Moderne, Paris).1933 MICHEL BIGNOU (Collection Bignou, Paris).1933 LA MOISSON (Collection particulière, Paris).1934 LE CIRQUE (Collection Roudinesco, Paris).CAVALIERS SOUS BOIS (Musée national d'Art Moderne, Paris).1936 1937 LA "FÉE ÉLECTRICITÉ", décoration exécutée pour le Pavillon de l'Électricité de France, à l'ExpositionInternationale 1939 ARLEQUIN A LA MANIÈRE VÉNITIENNE (Collection Roudinesco, Paris).1940 DÉCORATION POUR LA SINGERIE DU JARDIN DES PLANTES (Musée d'Histoire Naturelle, Paris).1942 RÉCEPTION OFFICIELLE (Collection Carré, Paris).1944 NU DANS L'ATELIER (Collection Georges Renand, Paris).1948 LA CONSOLE JAUNE (Collection Carré, Paris).. »

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