Devoir de Philosophie

Ban Ki-moon

Publié le 07/04/2013

Extrait du document

1 PRÉSENTATION

Ban Ki-moon (1944- ), diplomate et homme politique sud-coréen élu en octobre 2006 au poste de secrétaire général des Nations unies, où il succède à Kofi Annan le 1er janvier 2007.

2 UN VÉTÉRAN DE LA DIPLOMATIE

Né à Eumseong (province du Chungcheong-Nord), dans une famille d’agriculteurs, Ban Ki-moon se rend aux États-Unis à l’âge de dix-huit ans, dans le cadre d’un programme organisé par la Croix-Rouge américaine ; c’est lors de ce voyage et de sa rencontre avec le président américain John Fitzgerald Kennedy qu’il aurait mûri l’ambition d’une carrière diplomatique. En 1970, il obtient une licence en relations internationales à l’Université nationale de Séoul. Il complète son cursus aux États-Unis, où il obtient en 1985 un master en administration publique à l’université Harvard.

Ban Ki-moon obtient son premier poste en 1975 à l’ambassade de Corée du Sud à New Delhi (Inde). Il entre ensuite rapidement à la division des Nations unies au ministère des Affaires étrangères sud-coréen, qu’il dirige de 1980 à 1983 après avoir été nommé premier secrétaire de la mission de la Corée du Sud auprès de l’ONU, à New York (1978-1980). À deux reprises, en 1987 et 1992, il est nommé ambassadeur à Washington. En 2001, il occupe la fonction de haut représentant de la Corée du Sud à l’ONU alors que son pays préside pour un an l’Assemblée générale des Nations unies.

3 UN MÉDIATEUR CONSENSUEL

À partir des années 1990, Ban Ki-moon devient également le conseiller des différents présidents qui se succèdent à la tête de l’État ; conseiller à la sécurité nationale du président Kim Young-sam (1993-1998), il est le conseiller en politique étrangère de Kim Dae-jung (1998-2002) puis de Roh Moo-huyn (2003- ). Il œuvre au renforcement de la coopération régionale, en particulier au sein de l’APEC (Asia-Pacific Economic Cooperation), et de la coopération entre l’Asie et l’Europe dans le cadre de l’ASEM (Asia-Europe Meeting). Ban Ki-moon peut surtout s’enorgueillir d’une longue expérience dans les questions nucléaires et les relations intercoréennes. En 1992, il est le vice-président d’une commission conjointe Nord-Sud pour le contrôle nucléaire, qui aboutit à l’adoption d’une déclaration historique pour la dénucléarisation de la péninsule coréenne. En 1999, alors qu’il est ambassadeur à Vienne (Autriche), il sert comme président de la commission préparatoire pour l’Organisation du traité d’interdiction complète des essais nucléaires. Nommé ministre des Affaires étrangères et du Commerce extérieur en janvier 2004, il participe aux pourparlers menés avec la Corée du Nord par la Chine, les États-Unis, la Russie, la Corée du Sud et le Japon pour qu’elle abandonne son programme d’armement nucléaire.

4 UN PROFIL MODESTE MAIS FERME

Sa connaissance des dossiers nucléaires et le soutien qu’il reçoit des États-Unis jouent un rôle non négligeable dans le choix opéré par le Conseil de sécurité de l’ONU le 9 octobre 2006 au moment de trouver un successeur à Kofi Annan au poste de secrétaire général des Nations unies. Le 13 octobre suivant, l’Assemblée générale entérine ce choix en élisant Ban Ki-moon par acclamation.

Second Asiatique à accéder à cette fonction après le Birman U Thant (1961-1971), Ban Ki-moon a la réputation d’un homme modeste et effacé. Cependant, cette modestie, érigée selon lui en vertu en Asie, « vaut pour le comportement mais pas pour la vision ni les objectifs. Elle ne signifie pas un défaut d’engagement ou de leadership. « Avec une vision de la diplomatie marquée par l’ouverture permanente au dialogue et aux autres cultures, Ban Ki-moon se fixe comme priorités le rétablissement de la confiance au sein de l’ONU et la poursuite des réformes de l’organisation internationale engagées par son prédécesseur. Il doit en outre relever les défis que représentent les dossiers nucléaires nord-coréen et iranien, la crise humanitaire au Darfour et les autres conflits en Afrique ainsi que le conflit israélo-palestinien.

Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

Liens utiles