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UN BAR AUX FOLIES-BERGÈRE DE MANET

Publié le 01/09/2012

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manet

À son habitude , Manet a fondé sa composition sur les contrastes. Le contraste des lignes horizontales (le comptoir, son reflet , son cadre ... ) et verticales (le buste de la serveuse, le reflet des piliers de la salle) fait écho au contraste du noir et du blanc qui donne au tableau sa tonalité dominante . Cette comp osition colorée serait...

manet

« UN BAR AUX FOLIES-BERGÈRE 1881-1882 Peintre français Anal ys e ._.,. Ce tte dern ière gra nde comp ositio n de M an et a fasci né d es généra tio ns d'a m ateur s d'a r t.

S a compl exi té a re te nu l'att e n tio n de n o m bre ux histo rie n s, et c' est p robable m ent R ob e rt H er ber t qui en a do nné l'a n al yse la plu s pe rtin ente.

Un bar a ux Folies -Berg è re prése nte toutes les caractéristi ques des œ uv r es m ajeures de l'artiste .

L a figure hum aine r este a u centre de la scè n e, m ais son i sole m e nt et son express io n l ointaine s e prête nt difficile m e nt à l' inter p rétatio n.

Co mm e d an s la plup art des œ u vres de M an et, elle se d ét ach e s ur un fond re la tivem en t p roc he du spec­ tate ur.

Ici, le vas t e m iro ir qui se trouve derrière l a serve use r eflè te la scè n e e t n ous per met de per­ cevo ir l'a nim atio n bru yante de la salle d u café ­ concert, et, e n h a ut à gauch e, le déta il des j amb es d 'une tra p ézis te à laquelle perso nne ne sem ble prê ter atte ntio n.

C uri eusem e nt, le m iroir - qu i se prése nte fro ntale me nt, ma is où l 'image se reflète d e b ia is - nou s mo ntre aussi la serve use de dos, d an s une p osi tion l égère ment plu s pench ée q ue n e le s u ggè re la p osition d e face.

À son hab i tude, M an et a fondé sa comp osit io n s ur les contr astes .

Le contr aste des lignes hori­ zonta les (le comp toi r , son r e flet, son cadre ..

.

) et verticales (le b uste de la serve use, le r efle t des pili ers de la salle) fait éch o a u contr aste du n oir et du blanc qui d onne a u t ableau sa to na lité d o min ante.

Cette comp osit ion color ée serait XI-xe sièc le Impressionnisme Huile sur toile 96 x 130 cm presq ue a ustè r e, si e lle n'é ta it r e h au ssée p ar l a b lo nde u r de la c h eve lur e, par l es acce nts dorés d es bouteilles d e c ha mp agne, par le ver t d ' un flaco n de Pipperm int, le rose d él ica t des fleurs e t l 'éclat gourm and des m a ndarines du pre mie r plan .

Qu ant à la solitud e de la je une femm e a u regar d méla ncoliqu e e t lo int ain, imm obile a u sein de l'anim a tion gén ér ale , e lle s 'o ppose cla ir e m e nt à la gaiet é fac tice de la sa lle.

Dans cet ultime c h ef-d 'œ uv re , Ma n et dép eint , en o bserva teur d ét ach é, le Paris m oderne, avec ses séductio ns, ses pla is irs e t ses solitud es.

L'œu vre C La toil e est sign ée et daté e en bas à gau c h e, sur l 'é tiqu ette d' u ne boutei lle de vin, «M an et 1882 ».L e tabl eau, ent repris en 1881 , fut p résent é au Salo n en 1882 et obtint un vif succè s auprès d es critiques.

L'œu vre se trou ve dan s l' atelier d e l' arti ste à sa mort e n 1 883 ; elle est acquise , lors de la ven te posthum e, par le musici e n E mm anuel Chabrier.

Ce d erni er, ami proch e de l' artiste, avait assisté à ses d erni ers mome nts.

U n bar au x Fo lies- B ergère fut expos é dan s l' appart e m e nt d'Emmanu el Chabrie r, au-d ess us du piano , jusqu 'à la mort du mu sicien en 1 894.

Madame C h abrier le ven dit à Durand -Rue! en 1897 et l e ta bleau apparti n t e ns uite à divers col­ lectionn eurs et marchands e u r opéens.

En 1926 , il e ntr e dans la collection d e Samue l Cou rtauld .

Manet dan s les collect ion s anglaises + L 'Institut Courta uld co n serve cinq toiles maj eures d e Man et et de n ombr eux chefs ­ d'œ u v re impr ess ionni s tes et p ostimpressio nnis­ tes.

Si les impr ess ionni s tes e ntr ère nt difficile m e nt dan s les coll ection s publiqu es françaises, le goû t a n gla is mon t r a plu s de r ésis ta n ce e ncore à la n o u­ velle p eintur e.

Si bien que la p r ése nce d'œ u vres de M an et, d e To ulou se-Lautr ec, d e Reno ir o u d e S eurat éta it une ra re té dan s l es collectio ns londo- niennes au d ébut d e no tre s iè cle.

S amu el Cour ­ tauld (1876 -1957) , in dustrie l de la soie , ré unit qua nt à lui un ensemb l e exce ptionne l d 'œ u vres fra nçaises pei ntes entr e 1880 et 190 0 .

E n 193 1, il fonda l' Institut d'a rt qui reste aujourd ' hui un cen­ tre d 'e n seig n em e nt de premier ordr e.

Il légua une p artie de sa collectio n à l'Institut , su ivi p ar d 'a u ­ tres collectio nneurs éclai rés d o nt l es legs vinr ent enric hir en core les collection s.

Du même peintre : PICTO 737 à 754 Photo Courtauld lnstitute Galleries, Londres.

© Nardini Edltore, 1994.

VPC Larousse-Laffont pour l'édition française, 1994.

29-27. »

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