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Barbey

Publié le 09/04/2013

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Barbey a été l'homme du masque, du républicain au don Juan. Seule l'écriture !'a rendu à lui-même, l'écriture dont il disait : « Écrire est un apaisement de soi-même. « La nouvelle Le Rideau cramoîsi, tirée des Diaboliques, a fait l'objet d'une adaptation cinématographique par Alexandre Astruc.

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« approfondit sa foi dans le sens d'une adhésion du cœur.

En outre, deve­ nu partisan de l'ultramontanisme et de l'absolutisme, il continue d'exer­ cer ses talents de polémiste acerbe et de critique littéraire en apportant sa collaboration au Pays, journal de l'Empire, qu'il quit­ te en 1861 à la suite d'une vive polé­ mique.

Durant cette période contrastée, Barbey passe tour à tour du discrédit à la popularité: la parution d'Une Vieille Maîtresse (1851) fait crier au scandale, mais le succès des Prophètes du passé - étude sur Chateaubriand, Joseph de Maistre, Bonald et Lamennais et critique de la démocratie - le hisse au premier rang des écrivains catholiques.

A cette veine créatrice s'en ajoute une autre, celle de la chouannerie normande qui lui vaut des romans tels que L' Ensorcelée (1854) et Le Chevalier Des Touches · (1864).

Ainsi, au terme de ses épreuves, Barbey a re­ noué avec les valeurs fa­ miliales, jadis délaissées.

1870-1889: Le bureau de !'écrivain, 25, rue Rousselet à Paris, qui fut reconstitué au musée de Saint­ Sauveur-le-Vicomte publié en 1874, initie la période de grande fécondité littéraire et la consécration du genre surnaturel.

Lui succèdent Un Prêtre marié (1881), Histoire sans nom (1882), Les Ridicules du temps (1883) et Ce qui ne meurt pas (1884), sans compter les multiples Memoranda écrits à la demande de ses amis ainsi que les lettres à Trébutien et à Léon Bloy.

Les dernières années seront source d'un relatif bonheur.

Barbey, long­ temps hanté par le sentiment de décadence, en retournant à ses racines redevient enfin lui-même.

Confié aux soins d'une nouvelle égé­ rie, Mlle Louise Read, il coulera une vie paisible à écrire et à classer des articles de critiques, dont la somme fournira la série Les Œuvres et les hommes (pas moins de quinze volumes échelonnés entre 1860 et 1895).

C'est sur cette toile de fond que s'éteint en toute sérénité, le 23 avril 1889 à Paris, celui dont l 'aristocratisme effrayait le siècle bourgeois.

la maturité des grandes œuvres Autographe de Barbey d'Aurevilly A près avoir résolu ses diverses contradictions, l 'écrivain connaît une relative aisance.

Après la guerre de 1870, sa maison devient le lieu de rencontre d'un cercle de familiers, parmi lesquels Léon Bloy et Paul Bourget.

Les Diaboliques, recueil NOTES DE L'ÉDITEUR La fonction régulatrice de l'écriture «C'est dire que l'écriture a toujours assumé pour luïune fonction cathartique; c'est un canal régulateur par où peut se dériver une violence qui ne s'emploie plus à faire de Barbey d'Aurevilly le bourreau de soi­ même, mais le sort de cette souffrance, et transforme en énergie productrice, vivifiante, la négative ardeur où il pouvait 1.

4.

5, 6 photos coll.

Viollet 2 Lauros-Giraudon 3 Edimédia « Maison Barbey d'Aurevilly -au Royal-Cravate ,., caricature vers 1843 sombrer.

Écrire est donc l'acte vital par excellence, celui par lequel on assèche les marécages intérieurs, en créant un monde solide qui nous crée solidement.

» Philippe Berthier, Barbey d'Aurevilly et l'imagination, Librairie Droz, 1978.

La souveraineté du fantastique «Non seulement le fantastique ne signifie pas l'abandon de toute maîtrise et le recours irresponsable à n'importe quels moyens, mais il suppose au contraire un contrôle et une souveraineté renforcée de l'artiste, dominant avec une aisance qui est aussi rigueur tous les gestes d'une démarche affranchie en apparence des lois communes, en réalité soumise à de puissantes lois internes.

Autant dire que, dans le domaine du fantastique, la médiocrité ne pardonne pas.

»Philippe Berthier, op.

cit.

BARBEY D'AUREVILLY 01. »

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