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Barrès, Maurice

Publié le 22/02/2012

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Romancier et homme politique français né à Charmes (Vosges), mort à Paris (1862-1923). Le Culte du Moi l'impose à trente ans. Ce prince de la jeunesse partage sa vie entre la litterature et la politique. Député boulangiste de Nancy, il est tenté, après le suicide de son héros, par l'individualisme anarchiste, qui inspire L'Ennemi des Lois (1892). Panama ut l'affaire Dreyfus font de ce dandy un partisan. Incomparable chroniqueur politique, converti au nationalisme par Maurras, il fustige les panamistes et la République parlementaire dans Leurs Figures. C'est alors qu'il « invente» la Lorraine et découvre dans sa terre natale l'inspiration des Déracinés et de Colette Baudoche. Grand voyageur, comme Chateaubriand, son modèle, il parcourt l'Orient et rend hommage à Tolède dans Du Sang, de la Volupté et de la Mort. Parrain de l'Action française, il renonce à l'égotisme et à l'exotisme pour mettre son prestige au service des nationalistes avant la guerre, de la nation pendant la guerre. Ses chroniques quotidiennes de L'Echo de Paris lui valent l'admiration de son public traditionnel et les railleries du Canard enchaîné de Maurice Maréchal et de L'Œuvre de Gustave Téry. Au lendemain du conflit, il se dépense pour toutes les causes françaises et combat pour l'autonomie rhénane. Cependant, il suscite moins de haines et moins d'enthousiasmes: Gide est le nouveau prince de la jeunesse. Revenu, avec Le Jardin sur l'Oronte, à l'esprit de ses premières oeuvres, il meurt avant d'avoir pu écrire ses Mémoires.

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