La BCE et l'inflation
Publié le 11/11/2012
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répliqué en constatant que « la Commission est dans son rôle « en lançant une mise en garde à la
France, mais en ajoutant que « la priorité du gouvernement est le redémarrage des circuits de
financement et de l'économie, sans pour autant renoncer à l'objectif de consolidation des finances
publiques «. Ce rappel à l'ordre en pleine récession a quelque chose de surréaliste, même si le Pacte de
stabilité permet depuis sa révision en 2005, d'accorder plus de temps aux Etats membres pour assainir
leurs finances publiques en cas de « circonstances exceptionnelles «. Bruxelles devra cependant bientôt
proposer un calendrier pour le retour sous la limite des 3 %. Et en avançant une date, vraisemblablement
2011 comme l'avait indiqué la semaine dernière le ministre espagnol des Finances pour son propre pays
dont la situation est proche de celle de la France, la Commission devra parier sur un scénario et un
calendrier économiques que la crise peut à tout moment bouleverser. « Personne n'a de boule de cristal,
«
forte atténue le prix des produits importés Frein à la croissance économique FED, BCE, 2 politiques
différentes Effet récessif d’une politique trop rigoureuse (zone euro récession depuis 2ème semestre
2008) La BCE a porté son taux dir à 4,25 % au cours de l’été 2008, ne prêtant pas suffisamment
d’attention à l’inflation sous-jacente.
Pb en Europe d’une politique monétaire unique répondant à des
situations économiques hétérogènes Pb accentué par le PSC, obligeant les États à limiter le déficit
budgétaire à moins de 3 % du Pib, ce qui contraint la relance économique par les dépenses publiques.
B.
Un objectif contestable Pourquoi cette rigidité sur la maîtrise de l’inflation, objectif prioritaire, et sur le
chiffre de 2% ? Une fourchette de 2 à 4 % serait plus réaliste et par ailleurs, l’absence d’arbitrage
inflation/croissance dû à l’article 105 du Traité de Maastricht peut provoquer une croissance molle et au
pire, de la déflation (pour pays ayant un taux d’inflation très faible, la rigueur de la politique économique
peut faire basculer l’Etat vers la déflation) Rien dans le Traité de Maastricht sur la déflation Il est bien sûr
impossible de baisser le taux directeur en dessous de zéro.
Or, cela signifie qu’en cas, de déflation, les
taux d’intérêts réels supportés par l’économie sont fortement positifs, alors même que la situation
économique (fort ralentissement
de la croissance ou récession) justifierait au contraire des taux d’intérêt réels négatifs.
Questionnement
sur une politique davantage contra cyclique : sévérité en période de croissance et objectif d’inflation à 2%
assoupli en période de ralentissement.
Condition : convergence des fondamentaux économiques des
Etats.
Dans le contexte de la crise des subprimes, la Banque centrale est intervenue avec succès depuis
août 2007 pour éviter une crise de liquidité sur le marché des prêts interbancaires.
Néanmoins, elle a
maintenu ses taux directeurs inchangés à 4 % jusqu’en juin 2008 puis les a relevés à 4,25 % début juillet,
et ce n’est que depuis octobre 2008 que la BCE baisse ses taux directeurs.
Ces décisions sont dictées
par le mandat conféré à la BCE, à savoir la lutte prioritaire contre l’inflation.
Or, les gouvernants français,
italiens… se sont « opposés « à cette politique rigoureuse entrainant une perte de croissance.
Ainsi, La
BCE devrait -elle faire preuve de plus de souplesse et accorder une plus grande importance à la
croissance économique à l’instar de la FED, ce qui suppose un politique monétaire expansive avec
néanmoins des risques d’inflation, de taux sur l’euro, voire de création du bulles spéculatives ? Doit-elle
maintenir le cap de la mission prioritaire qui lui est assignée ? Dans ce cas, il est impératif de renforcer la
coopération économique européenne,
avec un budget propre permettant d’accompagner les efforts des Etats et de mieux coordonner les
politiques macro-économiques afin d’avoir des moyens d’action efficaces sur la croissance économique.
Bruxelles épingle déjà Paris pour déficit excessif [ 19/02/09 ] Les Échos
La Commission européenne a ouvert la première étape de la procédure pour déficit excessif contre la
France et trois autres pays de la zone euro - l'Espagne, la Grèce et l'Irlande - ainsi que contre la Lettonie
et Malte.
Le plan de relance dévoilé en décembre par le gouvernement français aura pour effet, selon la
Commission européenne, d'accroître le déficit de 0,8 % du PIB en 2009 et de 0,1 % en 2010.
La France,
ainsi que l'Espagne, la Grèce, l'Irlande, la Lettonie et Malte, dont le déficit budgétaire devrait dépasser
largement en 2008 et en 2009 la limite des 3 % de PIB instaurée par le Pacte de stabilité et de
croissance, devraient faire l'objet d'une procédure pour déficit excessif.
Joaquin Almunia, le commissaire
européen chargé des Affaires économiques et monétaires, l'a confirmé hier à Bruxelles, en annonçant
qu'il avait adressé un rapport en ce sens au Comité économique et financier de l'Union, étape obligatoire
avant l'ouverture officielle de cette procédure le 4 mars, les ministres des Finances devant ensuite statuer
lors d'une réunion informelle début avril à Prague.
Sans attendre la
publication des recommandations précises qui fixeront aux six pays concernés des échéances pour le
retour sous la barre des 3 %, le commissaire a expliqué que la France, comme l'Espagne, devra
entreprendre cette consolidation budgétaire dès l'année 2010.
« Pour ces deux pays, nous considérons.
»
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