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beat generation - littérature.

Publié le 28/04/2013

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beat generation - littérature. beat generation, mouvement littéraire et culturel qui se développa aux États-Unis dans les années cinquante et soixante. Emprunté à l'argot du jazz, le terme beat, doublement connoté, signifie « foutu « « épuisé «, et désigne un état, une sensibilité de marginal, mais aussi une manière de béatitude, celle du moine bouddhiste itinérant, ouvert sur une autre perception du monde. Le mouvement naît autour d'écrivains new-yorkais (William Burroughs, Jack Kerouac, Allen Ginsberg) qui, fascinés par d'authentiques marginaux (Neal Cassady, Gregory Corso, Bob Kaufman) et par les voyages de toutes sortes (traversées du continent américain, « trips « de la drogue) se rendent à San Francisco et font de la librairie de Lawrence Ferlinghetti le lieu où ils lisent en public leurs innovations poétiques (Howl, par Ginsberg en 1956) et où s'éditent leurs oeuvres (Sur la route, 1957, de Kerouac). Écriture spontanée, attentive au rythme, la prosodie beat se réclame d'Arthaud, de Rimbaud, de Blake et veut renouer avec les sources vives de la tradition américaine (Whitman, Lindsay, Sandburg). Plus qu'une écriture et un langage, la beat generation est surtout un mode de vie contestataire (refus de la société de consommation et de la classe moyenne qu'elle génère), une révolte qui appelle à la recherche d'autres espaces (Inde, Afrique), d'autres expériences (bouddhisme zen) où s'effacerait la misère initiale, l'image d'une Amérique repliée sur elle-même.

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