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Qu'est-ce que la béatitude ?

Publié le 27/01/2004

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Il résulte d'une réaction contre le scepticisme, et se caractérise par l'effacement de la raison au profit du sentiment et de l'imagination. Les étapes du développement du mysticisme sont déterminées par E. Boutroux : la première est l'aspiration à l'absolu, puis vient l'effort de purification et l'ascèse, ensuite l'extase, ainsi que le retour sur la vie antérieure et l'orientation nouvelle du jugement et de la conduite, la réalisation (individuelle ou sociale) de la vie parfaite (cf. E. Boutroux, Le mysticisme, Bulletin de l'institut psychologique).   II. béatitude et amour        a. C'est la relativité du bonheur qui pose le problème de la béatitude, qui est le bonheur des sages et dont la tradition philosophique semble bien faire un absolu. Quelle différence alors entre la béatitude et ce que nous appelons ici la félicité ? Il s'agit dans les deux cas d'absolus, en ceci qu'ils ne peuvent être augmentés.

La béatitude se caractérise par une satisfaction constante et à laquelle rien ne manque. Elle serait l’état idéal du sage selon Aristote, les stoïciens, mais encore Spinoza. Le terme de béatitude évoque aussi l’idée d’une joie spirituelle, active, conquise par la pensée adéquate qui en est la condition, ou par l’effort qui en rend digne ; d’autre part, il s’applique à la vie supérieur ou à la vie futur, et implique l’intervention de Dieu ou l’entrée en possession du divin. La béatitude est donc moins la satisfaction de nos inclinations présentes que celle de l’être transcendant ou nouménal qui est en nous.

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