Devoir de Philosophie

Du Bellay, Les Regrets - VIe sonnet

Publié le 11/04/2013

Extrait du document

bellay

 

Du Bellay est un auteur de la pléaide (groupe de poète le plus célèbre du XVIe siècle). Le sonnet est tiré de «Les Regrets«, à l'occasion d'un séjour à Rome avec son oncle cardinal, ambassadeur auprès du pape. Le recueil rend compte de la déception de du Bellay lors de ce séjour où il se plaind d'être «réduit en esclavage«. Il y a trois inspirations dans «les Regrets«: le sel( qui correspond aux larmes, et donc à la déception), le fiel( qui correspond au venin, et ainsi à la satire morale et socio-politique) et le miel. Le poème fait partie des poèmes d'inspiration élégiaque qui ouvrent le recueil, et nous pouvons nous demander comment la poésie du regret s'infléchit vers un regret de la poésie. Nous étudierons l'art de la composition du sonnet et la construction du sens à partir des parallélismes et des antithèses. Ici, les quatrains développent la nostalgie du passé alors que les tercets évoquent la situation présente.

 

bellay

« Ces effets de continuité sont là pour souligner le contraste établi entre les quatrains et les tercets. Le poète oppose ici la situation passée et la situation présente comme l'exposent les phrases suivantes: «La fortune est maîtresse de moi», marque une sorte de dépendance; tandis que dans «Mon cœur qui soulait être maître de soi», la proposition subordonnée relative vient préciser la situation passée et établir un fort contraste.

On retrouve également un emploi fort de «serf».

Ainsi qu'une opposition dans les temps imparfait/ présent qui renforcent les divergences. «Est» en début de vers: enjambement.

Hyperbole et satiration sonore: «Est serf...ennuie».

Sens fort de «regrets» (qui fait echo au titre du recueil) et «ennuie». Parallélismes de construction entre les deux vers: «Je n'ai plus...je ne l'ai plus aussi» → Avec à chaque fois, emploie de la négation qui systématise la perte. Dernier vers: « Et les Muses de moi comme étranges s'enfuient» → Il s'agit d'un trimètre, figure rare au XVIe siècle.

Jeu des sonorités.

Allitération en «m» et assonance en «en». Conclusion: La forme contraignante du sonnet permet au poète de jouer sur des effets de parallélismes et d'antithèses dans les choix lexicaux, thématiques et sonores.

Cela lui permet de donner une forme particulière à l'expression du regret.

Mais le poème privilégie la perte de l'inspiration poétique, ce qui lui donne une dimension paradoxale: l'écriture du sonnet en lui-même constitue un dépassement de sa thématique; le sonnet affiche le thème de l'épuisement de l'inspiration alors qu'il renouvelle la création lyrique sur un mode mineur, propre à susciter l'émotion.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles