Ben-Hur de Wallace

« « Car il est un feu, / Un mouvement de l'âme qui se conten ter ne peut/ De ses limites étroites ; mais qui aspire/ Au-delà des désirs convenables.

/ Et qui, toujours enflammé et inassouvi,/ S'élance vers l'aventure sublime/ Sans trêve ni répit.» (Byron, Child Harold) « Au moment où Messala abordait la cQurbe pour la dernière fois, Ben-Hur était à sa hauteur.» ~------- EXTRAITS Une étoile dans le ciel de Nazareth Un silence se fit; les habitants de Nazareth regardaient le jeune Ben-Hur comme un animal sauvage.

- L'a-t-il tué ? demanda le rabbi.

- Non.

- Il est condamné ? - Oui, aux galères pour la vie.

- Que le Seigneur lui soit en aide ! dit Joseph, sortant enfin de son impassibilité.

En ce moment, un jeune homme qui accom­ pagnait Joseph mais qui, debout derrière lui, était resté inaperçu, posa à terre la hache qu'il portait et, s'approchant de la grosse pierre qui bordait la fontaine, puisa un vase d'eau.

Si calme fut le geste qu'avant même que les gardes pussent intervenir -à supposer que telle fût leur intention -l'adolescent se pen­ chait sur le prisonnier et lui présentait à boire.

La douce pression de cette main sur son épaule ranima l'infortuné Juda.

Il ouvrit les yeux et aperçut un visage que désormais il n'oublia plus.

La course de chars atteint son paroxysme Puis ce fut un fracas tel que le Cirque entier en retentit ; et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, des fragments blancs et jaunes jonchèrent l'arène.

Le char du Romain avait penché sur la droite, rebondi deux fois quand l'essieu fracassé heurta le sol ; puis ils' était brisé et Messala, embarrassé dans les rênes.fut préci­ pité la tête en avant .

Comme pour ajouter à l'horreur de la situation en rendant la mort inévi­ table, le Sidonien qui lon­ geait le mur en arrière, ne put ni s'arrêter ni faire un détour.

Il arriva à toute vitesse sur le char fracassé, tomba sur le Romain et ses chevaux affolés.

Bientôt, du milieu de cet enchevêtrement, parmi les ruades des chevaux et le bruit des coups, à travers un nuage de poussière et de sable, il parvint à ramper juste à temps pour voir le Corinthien et le Byzantin poursuivre leur course à la suite de Ben-Hur qui ne s'était pas ralenti un instant .

Ben-Hur retrouve sa mère et sa sœur La crainte, plus encore que l'habitude, lui avait arraché ce cri ; et cette crainte n'était qu 'une forme nouvelle del' amour maternel toujours vigilant.

Bien qu'elles fussent gué­ ries, la souillure du mal ne pouvait-elle, par les vêtements, rester contagieuse ? Ben-Hur ne s'arrêta point un seul instant à cette pen­ sée .

Sa mère, sa sœur étaient là: il les avait appelées, elles avaient répondu à son appel: quelle crainte pouvait désormais les sépa­ rer de lui ? Un instant encore, ils mêlaient leurs larmes, en s'embrassant tendrement.

Traduit de l'américain par P.

Mazoyer « Ben-Hur et les s iens purent voir le Nazaréen ( ...

)le condamné pliait sous le poid s d'une grande croix de bois.» NOTES DE L'ÉDITEUR protéger Washington d'une capture par les troupes" rebelles "».

d'abord, du monde entier ensuite.

Les traductions vont se multiplier et le Vatican ira jusqu'à patronner le roman.

Un général homme de lettres «Lew is Wallace (on dira ensuite Lew) est né le 10 avril 1827 à Brookville, dans l'Indiana.

Après des études de droit, il devient avocat mais, en 1846-184 7, il s'e ngage dans la guerre que les États-Unis mènent contre le Mexique.

Il recrute même une compagnie qu'il commande.

Au début de la guerre de Sécession , il est colonel et il a, à so n actif, dans ce combat fratricide, plusieurs coups d'éclat.

Il réu ssit même à »Il quitte l'armée en 1865 avec le grade de major général.

Dès lors il va mener une carrière politique.

Il est succes sivement gouverneur du Nouveau-Mexique entre 1878 et 1881 et ambassadeur en Turquie de 1881à1905.

Mais, dès 1873, il avait relaté son expérience mexicaine dans un roman : Le Dieu de beauté.

Cependant le succès ne vint que quelques années plus tard, en 1880, avec Ben-Hur , qui connaît immédiatement la faveur des lecteurs, des États-Unis 1 Mary Evans Piclur e Librar y 2, 3, 4 g rav.

d'Au gus1e L eroux / éd .

Dela gra v e, 1928 »En 1885, Lew Wallace se retire de la vie politique.

Le seul de ses romans qui connaît un relatif succès est, en 1893, Le Prince de l'Inde, un récit q ui met en scène le Juif errant.

Musicien, peintre ...

, Lew Wallace est mort le 15 février 1905 à Crawfordsville (Indiana).

En 1906 paraîtra son Auto­ biographie.

» Claude Aziza, introduction à Ben-Hur, Presses Pocket, Les grands romans historiques, 1984.

WALLACE0 2. »