Berbères

« sociale permanente.

Plusieurs fractions composent une tribu (Taqbilat) qui peut rassembler plusieurs centaines de milliers de personnes.

Les confédérations de tribus sont toujours temporaires.

4 Historiquement, on relève deux formes d'organisa­ tion soclo-polltlque berbères, l'une " aristocratique ,.

(chez les Touareg et les " seigneurs de l'Atlas •), l'autre « démocratique " (ce que Robert Montagne appelle les " républiques berbères ») fondée sur l'assemblée du village, de la fraction ou de la tribu (d)amla).

Bien que tous les Berbères soient musulmans, leur islam com­ porte des résidus de leurs anciennes religions tel le culte des cc Intermédiaires "• islamisé sous la forme du culte des saints (marabouts), et le droit coutumier écrit ou oral l'emporte souvent sur la loi coranique, généralemen't mal assimilée.

5 La colonisation française a tenté en Algérie puis au Maroc de développer une certaine conscience natio­ nale berbère, par opposition au nationalisme arabe­ musulman, mais elle s'est heurtée à une violente résis­ tance de la part des Berbères.

Fervents nationalistes, ceux-ci ont participé activement au mouvement de libé­ ration et opposé une fin de non-recevoir à toutes les avances coloniales.

Cependant, au lendemain de l'indé­ pendance de l'Algérie et du Maroc, le' particularisme berbère s'est affirmé lors de la révolte kabyle contre Ben Bella en 1963.

Il s'est également exprimé dans les différentes tentatives de coup d'État contre la monarchie alaouite, en particulier en 1971 et 1972, toutes menées par des officiers berbères .. »