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BERGÈRE GARDANT SES MOUTONS DE MILLET

Publié le 16/07/2012

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millet

La Grande Bergère, commandée par Paul Tesse en 1863 et exposée l'année suivante au Salon, fut le premier succès public de Millet. L'État voulut même l'acheter, mais ce ne fut pas possible car il ....

millet

« BERGÈRE GARDANT SES MOUTONS 1864 Analyse .._, L'œuvre, connue aussi sous le titre de La Grande Bergère, date de l'époque de l'école de Barbizon -petit village à la lisière de la forêt de Fontainebleau, où l'artiste s'établit définitive­ ment en 1849.

Bien qu'il se distingue des autres peintres de Barbizon, il partage leur goût pour une peinture naturaliste.

Solidement campée au premier plan par de larges masses de couleur cernées d'un contour net et réduit à l'essentiel, la figure solitaire de la bergère est surprenante de vigueur plastique.

Cette simplification des formes et de la composition apparaît dans l'œuvre de Millet au début des années 1860, et s'inspire des estampes japonaises reproduites dans le Magasin pittoresque.

La tête inclinée et le regard fixe de la bergère expriment une profonde résignation à sa modeste condition et révèlent les intentions de l'artiste qui en 1851 écrivait à son ami Sensier: «Je veux que les êtres que je représente aient l'air enracinés dans leur condition au point qu'il soit impossible d'imaginer qu'ils pensent être un jour autre chose que ce qu'ils sont.

» Cette condition humaine trouve également sa traduction dans la grande plaine dépouillée qui s'étend, derrière le troupeau, jusqu'à l'horizon.

On retrouve cette plaine dans bien d'autres tableaux de Millet, et notamment dans l'Angélus MUSÉE D'ORSAY PARIS XI~ siècle École de Barbizon Toile 81 x 146 cm (Picto 696) et dans l'Hiver aux corbeaux: le paysage y est « dépouillé, résumé, arasé, réduit presque aux broussailles et à la ligne d'horizon ...

et cela pour y mettre au premier plan ...

l'homme des champs...

tel que la terre le condamnait à demeurer dans un monde où tout changeait sauf lui» (André Fermigier).

L'œuvre C La Grande Bergère, commandée par Paul Tesse en 1863 et exposée l'année suivante au Salon, fut le premier succès public de Millet.

L'État voulut même l'acheter, mais ce ne fut pas possible car il s'agissait d'une commande privée.

Dans une lettre du r' juin 1864, son agent Sensier déclarait à l'artiste: «Ce tableau a vraiment fasciné tout le monde.

» L'œuvre fut exposée en même temps que son pendant, La Naissance du veau, sur lequel Millet avait fondé tous ses espoirs.

Mais cette der­ nière œuvre suscita de féroces critiques, d'Ernest Chesneau, qui l'accusa d'avoir représenté« le type de crétin de campagne», à Théophile Gautier (jus­ qu'alors un fidèle défenseur des œuvres de Millet), qui souligna la solennité exagérée de ses paysans, semblables à des prêtres égyptiens transportant le futur dieu Apis.

Millet et la critique + La cnt1que romantique a accusé Millet d'être un artiste grossier, non seulement en rai-· son du choix de ses sujets liés à la terre et à la vie des champs, mais aussi à cause de l'extrême simplification des formes.

Millet se défendait de cette accusation en déclarant : «Je voudrais seu­ lement attirer J'attention sur l'homme condamné à gagner sa vie à la sueur de son front.

Je suis un paysan ...

et en ce qui concerne ma manière de peindre ...

elle ne dérive que de la manière de comprendre plus ou moins les difficultés de la vie ...

» Théophile Gautier, un des critiques les plus intéressants de son époque, écrit à son sujet : « Millet est un indépendant et ne pense certes pas à suivre quiconque.

Parmi ses œuvres, seules celles qui veulent exprimer quelque chose lui plaisent...

et tout cela fait que sa peinture trouble le sommeil des heureux ...

cet homme ne peut être influencé par personne et ne peut marcher dans le sillon d'un autre.

» Du même peintre : PICTO 694 à 698 Photo RM N Cl Nardini Edrtore.

1991.

VPC Larousse-Laffont pour l'édrtion française.

1991.. »

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