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Berisha, Sali

Publié le 06/04/2013

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1   PRÉSENTATION

Berisha, Sali (1944- ), homme politique albanais, président de la république d’Albanie de 1992 à 1997, dirigeant du Parti démocratique albanais (PDA), devenu Premier ministre en 2005.

2   UN PRÉSIDENT ÉLU DÉMOCRATIQUEMENT

Né à Tropojë, Sali Berisha obtient un doctorat de médecine à l’université de Tirana et exerce en tant que professeur de médecine et chirurgien à la clinique de cardiologie de Tirana. Ancien membre du Parti du travail albanais (parti unique sous le régime communiste albanais), il est un des fondateurs, en 1990, du Parti démocratique albanais (PDA), qu’il préside à partir de janvier 1991. En mars 1992, il est le premier président élu de l’Albanie (depuis la Seconde Guerre mondiale) à ne pas appartenir au Parti communiste et remplace Ramiz Alia, lui-même successeur du dictateur Enver Hoxha. Son programme prévoit le passage à un régime démocratique pluraliste et l’adoption de l’économie de marché.

À la tête du pays le plus pauvre d’Europe, Sali Berisha cherche à mettre en œuvre des mesures législatives de nature à attirer des investissements étrangers. Soutenu par la majorité parlementaire du Parti démocratique (les deux tiers de la chambre), il introduit des réformes institutionnelles destinées à mettre en place une économie de marché. La population albanaise rejette néanmoins l’un des principaux objectifs de son gouvernement lors du référendum de 1994 : le remplacement de la Constitution provisoire, entrée en vigueur en 1992, par une nouvelle Constitution qui devait accorder un pouvoir accru à la présidence.

3   UN PRÉSIDENT POUSSÉ À LA DÉMISSION

À la fin du mois de janvier 1997 éclate une sanglante révolte politique et sociale, engendrée par la faillite d’une série de fonds d’investissements à revenus vertigineux garantis par l’État, faillite qui spolie un grand nombre d’Albanais de la quasi-totalité de leurs économies. La colère des citoyens se dirige contre le gouvernement, accusé de ne pas les avoir informés à temps de la fraude financière et de ne pas avoir cherché à les protéger de la ruine. Ce mouvement provoque des troubles graves dans les principales villes, y compris à Tirana. Le 1er mars, les habitants de la cité portuaire méridionale de Vlorë s’emparent des armes de la caserne militaire et du commissariat de police local et prennent le pouvoir dans la ville. Des assauts se produisent pareillement à Gjirokastër, Sarande et dans d’autres communes du Sud les jours suivants, et des affrontements ont lieu avec les troupes envoyées pour réprimer les fauteurs de troubles.

Le président Berisha, dont les partisans contrôlent la situation dans le centre et dans le nord du pays, propose une amnistie à tous les insurgés à la condition préalable qu’ils rendent les armes dérobées. Les rebelles rejettent cette offre et exigent la démission de Berisha. Les membres de la police et de l’armée albanaises stationnés dans le Sud ayant rejoint les rebelles, Berisha est contraint d’accepter, le 9 mars, la formation d’un gouvernement de transition et l’organisation d’élections anticipées, cédant ainsi à des exigences formulées depuis plusieurs mois par les manifestants. Mais les troubles continuent de gagner du terrain et, au milieu du mois de mars, des groupes armés mettent à sac les casernes militaires désertées et les arsenaux à Tirana et dans plusieurs villes du Nord. Plus de 160 personnes trouvent la mort lors de ces événements. Des milliers d’Albanais gagnent le sud de l’Italie par bateau et s’enfuient par la route vers le nord de la Grèce (où se dirigent en premier lieu les membres de la minorité grecque d’Albanie), ce qui amène ces deux pays à fermer leurs frontières. Après les élections législatives de juin et juillet 1997 qui donnent la victoire au Parti socialiste albanais, ex-Parti communiste, Sali Berisha démissionne le 13 juillet et, le jour suivant, le Parlement désigne à sa place Rexhep Medjani.

4   LE LEADER DU PARTI DÉMOCRATIQUE ALBANAIS

À la suite de sa démission de la présidence de la République, Sali Berisha retrouve la direction du Parti démocratique albanais, et devient de ce fait le leader de l’opposition au Parti socialiste albanais, au pouvoir. Plus qu’au Parlement, les partisans de Sali Berisha manifestent leurs désaccords avec le gouvernement de Fatos Nano dans la rue et entretiennent une violence politique sporadique.

Lors des élections législatives de juin 2001, le PDA remporte 46 sièges de députés sur 140, tandis que les socialistes obtiennent la majorité absolue. Alors que les élections se sont déroulées dans le calme et qu’elles ont été validées par les observateurs internationaux, Sali Berisha accuse les socialistes d’avoir truqué les élections. Par conséquent, le Parti démocratique refuse de siéger au Parlement jusqu’en février 2002. En juin 2002, il accepte toutefois l’élection à l’unanimité du nouveau président de la République, Alfred Moisiu, un candidat de consensus.

5   UN PREMIER MINISTRE AUX MAINS PROPRES

À la suite de la victoire du Parti démocratique albanais aux élections législatives de juillet 2005, avec 55 sièges sur 140, Sali Berisha effectue son retour sur le devant de la scène politique. Reconnu par beaucoup comme incorruptible, il affiche sa volonté d’éradiquer la corruption en cent jours. Par ailleurs, en encourageant l’entreprise privée, il entend améliorer les conditions de vie de la population en baissant les impôts et en augmentant les salaires et les retraites.

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