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BICHAT Marie-François-Xavier (1771-1802) né à Thoirette, mort à Paris, l'auteur du

Publié le 21/10/2012

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BICHAT Marie-François-Xavier (1771-1802) né à Thoirette, mort à Paris, l'auteur du Traité des membranes (1800), des Recherches physiologiques sur la vie et la mort (i800) et de l'Anatomie générale (18ot), en 3o années de vie, transforme l'anatomie, fonde l'histologie et, par sa réflexion physiologiste, rompt avec l'esprit moniste qui était celui des idéologues pour reconnaître, dans les phénomènes de la vie, une dualité fondamentale : l'organique et l'animal. Dualité qui, méditée par les psychologues, transformera l'analyse unique de type condillacien en une méthode multiple, qui s'efforce de cerner, par de nombreuses approches, un fait unique. En anatomie (l'anatomie, jusqu'alors, était organologigue, c'est-à-dire ne parvenait pas à dominer l'unité du corps), il dégage les notions de membrane, puis de tissus, qui participent à la formation des différents organes : l'anatomie devient générale, l'étude des tissus s'effectue au niveau des tissus eux-mêmes et non plus des organes. Physiologiste, il formule sa doctrine des « propriétés vitales « dans cette définition : « la vie est l'ensemble des fonctions qui résistent à la mort «. En d'autres termes, la vie est l'ensemble des propriétés vitales qui résistent aux propriétés physiques. Il distingue en outre la vie organique de la vie animale : l'une s'exerce de manière continue, par des organes non symétriques, soustraits à l'influence de l'habitude; elle est à l'origine des passions, colère ou crainte; l'autre est intermittente, s'exprime à l'aide d'organes symétriquement répartis; on y découvre l'origine de l'entendement et de la volonté; ce sont les fonctions sensorielles et motrices, qui, pour Maine de Biran, seront susceptibles d'habitudes. Bichat, dont l'oeuvre fut celle d'un « classificateur «, féconde, par l'esprit même de ses classifications, ce qui sera la recherche psychologique d'un siècle. MAINE DE BIRAN (1766-1824) (Voir page 234.) LAROMIGUIÈRE Pierre (1755-1837) Condillacien dissident, est un précurseur, avec Royer-Collard, du courant spiritualiste qui se développa en France par réaction contre l'idéologie. Il est l'auteur des Leçons de philosophies (1815), qui reproduisent son cours de 18:: à la Faculté des Lettres de Paris. ROYER-COLLARD Pierre-Paul (1763-1843) membre de la commune de Paris en 1792, député aux Cinq-cents en 1797, indicateur de Louis XVIII de 1797 à 1803, fut homme politique avant d'être philosophe; il représente, avec Laromiguière, la réaction spiritualiste contre le sensualisme condillacien; son cours d'ouverture à la Faculté des Lettres de Paris (où il professa de 18:: à 1814) fut publié en 1813. AMPÈRE André-Marie (1775-1836) Né à Lyon, mort à Marseille. On affadirait Ampère en disant de lui qu'il est une figure attachante : non seulement il est le physicien de l'électromagnétisme, mais il est philosophe, sans renier une culture des plus classiques. Un esprit universel qui n'est asservi ni aux modes, ni à la masse de ses connaissances. Deux classifications, celle des phénomènes psychologiques et celle des sciences (1834), répondent à un souci philosophique, qui survit aux problèmes de la genèse et à celui du transformisme : classifications qui sont celles de « corps simples «, définis en même temps que classés. Mais, à la base de cette oeuvre classificatrice, il y a une r&eac...
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« VACHEROT Etienne (1809-1897) succéda à Victor Cousin comme pro­ fesseur de philosophie à la Sorbonne en 1839, fut déclaré démissionnaire en 1852 et siègea en 1871 à la gauche de l'Assemblée Nationale.

Parmi ses œuvres, on peut citer : Histoire critique de 1 'Ecole d'Alexandrie ( 1846-18 51) ; La Métaphysique et la Science (1858); La Démocratie (1859); Le Nouveau Spiritualisme ( 1884); La démocratie libérale (1892).

SIMON Jules (Simon SUISSE dit) (1814-1896) Né à Lorient, mort à Paris.

Il suppléa Victor Cousin à la Sorbonne, devint conseiller d'Etat, refusa de prêter serment à l'Empereur et dut ensuite renoncer à l'Enseignement public.

Il joua un impor­ tant rôle politique au début de la III• Ré­ publique.

Membre de l'Académie fran­ çaise, il avait publié de nombreuses études philosophiques dont : Histoire de 1 'Ecole d'Alexandrie ( 1844-45); La religion naturelle (1856); La liberté de conscience ( 1859).

JANET Paul (1823-1899) Disciple de V.

Cousin, succéda à Caro comme iitulaire de la chaire de philosophie dogmatique.

Métaphysicien spiritualiste, il fit preuve de libéralisme à l'égard des tendances opposées aux siennes.

Parmi ses œuvres, il faut mentionner : Les causes finales ( 1874); Principes de métaphysique et de psychologie (1896).

TAINE Hippolyte-Adolphe (1828- 1893) Né à Vouziers, mort à Paris.

C'est résumer faussement Taine que de faire de lui une manière de positiviste, qui aurait enrichi et élargi la notion de « condition vitale » d'Auguste Comte, en posant la triple loi de la race, du moment, du milieu, triple détermination du penseur aussi bien que de l'œuvre.

En fait, Taine est beaucoup moins positiviste que préoccupé, à la suite de Spinoza, de Condillac et de Hegel, du problème posé par la rencontre de l'exigence d'intelligi­ bilité et de la complexité des données de l'expérience.

La difficulté, chez Taine, c'est que, tout en refusant le fait séparé, il refuse « l'intuition » intellectuelle des essences : positiviste, d'une certaine manière, le fait devrait lui donner la composante du réel; d'un autre côté, comme il est sensible à l'idée du Tout, il refuse une synthèse qui ne serait pas du domaine de la vie.

Il faudrait donc atteindre la liaison du Tout et de la partie, intuition d'un nœud d'intelligibilité et de vie.

Taine applique cette méthode aux sciences de l'homme : le système devient métlwde dans la recherche des « conditions », des caractères stables, permanents par­ fois, comme l'est le caractère national.

Dans l'ouvrage De 1 'Intelligence, ana­ {yse et synthèse, accomplies d'une manière fonctionnelle, permettent d'atteindre la réalité du composé, dans ses propriétés mêmes; Taine s'appuie sur des recherches pathologiques et physiologiques, fait remarquable pour l'époque : la pathologie est simplificatrice, la physiologie ner­ veuse est le détail même des conditions de faits de conscience apparemment simples.

En fait, toute difficulté touchant le rapport étrange de l'intelligible et du réel est arbitrairement surmontée chez Taine, par l'identité supposée de l'élément abstrait et de la force créatrice.

Citons parmi les œuvres de Taine : Etudes sur les philosophes français du XIX" siècle (1857); De l'Intelligence (187o); Essais de critique et d'histoire ( 1 853); Derniers essais de critique et d'his­ toire ( 1894).

LEQUIER Jules (1814-I862) n'a pas laissé d'œuvre philosophique à proprement parler, mais l'influence qu'il exerça sur Renouvier dont il fut l'ami à l'Ecole Porytechnique, tout comme l'originalité vers 1850 des thèmes sur lesquels il a rijléchi, lui assurent une place réelle dans l'histoire des idées au XIX" siècle.

D'après les quelques textes et les ébauches que nous avons de lui (in Jules Lequier : Fragments posthumes), le problème de la liberté semble avoir été sa seule préoccupation.

Par son opposition farouche au détermi­ nisme et à toutes les doctrines qui en géné­ ralisaient alors la portée (Darwin, Spencer, Taine), Lequier préfigure la réaction morale et religieuse qui allait s'affirmer dans la deuxième moitié du siècle.

La façon dont il pose la liberté ne manque pas d'originalité.

S'il rejette le déter­ minisme intégral, il juge également faibles les preuves données traditionnellement par les spiritualistes, comme la conscience de n'être pas contraint.

A l'instar de Descartes, Lequier entreprend donc une méditation {cf.

le fragment : La recher­ che d'une première vérité) au terme de laquelle la liberté doit se mani­ fester comme une vérité absolument indu­ bitable; l'essentiel de la méditation consiste dans le renversement par lequel la pensée, se retournant sur elle-même, s'interroge sur la condition qui rend cette recherche possible : cette condition, c'est la liberté.

« Comment former le projet de chercher, me fixer un but, écrit Lequier ...

, si mes pensées se préparent, se produisent, se continuent les unes les autres dans un ordre dont je ne suis pas le maître? ».

La liberté s'éprouve donc comme la condition même de la connais­ sance, ou, mieux, elle est la connaissance elle-même.

Cependant le catholique qu'était Lequier prolonge tout naturellement sur le plan théologique son anaryse de la liberté; le dogme de la création, la toute-puissance de Dieu et la prédestina­ tion soulèvent les principales difficultés.

Comment, par exemple, concilier cette idée que l'homme est libre, que la liberté est comme la création de soi-même, avec l'idée d'un Dieu tout-puissant? La solution de Lequier se borne, en fait, à juxtaposer les deux constatations : « l' Jwm­ me délibère et Dieu attend ».

La pré­ destination entraîne un problème plus redoutable encore (cf.

le fragment : Dialogue du réprouvé et du prédes­ tiné) : peut-on l'interpréter autrement que comme une négation de toute liberté réelle? Pour Lequier, l'emprise de Dieu sur l'homme provient, d'une part, des conséquences irifinies que tout acte libre « introduit dans l'histoire du monde », et, d'autre part, du fait que seul Dieu connaît ces conséquences; quoique libres, nous nous ignorons nous-mêmes.

Tout se passe donc comme si la confrontation théologique aboutissait à cette idée réso­ lument contradictoire d'une liberté qui se détruit par son exercice même.

MAURICE CLAVELIN ROSMINI-SERVATI Antonio (1797-1855) né à Roveredo {Tyrol), ordonné prêtre en I 831, se retira, en 1840, à Stresa où il mourut.

Son ouvrage capital est un Nouvel Essai sur 1 'origine des Idées (1830).

On lui doit encore : Renouvel­ lement de la philosophie en Italie (1836); Philosophie de la politique (1837); Théodicée (1845); Logique ( !853).

GIOBERTI Vincent (18oi-1852) un des chefs du « Risorgimento », né à Turin, fut exilé en I 833 et se rendit à Paris où il mourut.

Avec son ouvrage capital : Primato morale e civile degli I taliani ( 1843), il faut citer : Introduction à 1 'étude de la Philo­ sophie (1840); Lettres sur les doc­ trines philosophiques et religieuses de Lamennais (1843).

MAZZINI Joseph (1805-1872) un des triumvirs de l'éphémère répu­ blique romaine de 1849, naquit à Gênes et mourut à Pise.

Son œuvre parut à Milan en 18 volumes de 1861 à 1892.

KIERKEGAARD Sôren ( 181 3-1855) (Voir page 242.) EMERSON Ralph (I8o3-1882) descendant de sept générations de pasteurs et destiné à la carrière ecclésiastique, se sépara de l'Église puritaine en 1832 ; la même année, au cours d'un voyage en Europe, il se lie d'amitié avec Car­ ryle.

Ses conférences sur La Nature, publiées en 1837, sont la première mani­ festation du « transcendantalisme >> américain.

Emerson, par son culte d>, Amie! contredit, en connaissance de cause, la phrase gœthéenne : « nous sommes et devons être obscurs pour nous-mêmes, tournés vers le defwrs et travaillant sur le monde qui nous entoure».

Né et mort à Genève, Amie! y fut successivement prcifesseur de littérature, d'esthétique et de philosophie.

Il n'a laissé qu'un Journal Intime ( 1883-1884), de quelque 16 ooo pages, consacré à « la vie intérieure, autel de Vesta dont le feu doit brûler jour et nuit », journal écrit de I 84 7 à 1881; à l'art et à l'action, il préfère 397. »

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