Le bien peut-il naître du mal ?
Publié le 30/10/2012
Extrait du document
«L'homme dut, par ses propres moyens, sortir de la brutalité primitive où le plaçaient ses dispositions naturelles et, en s'élevant au-dessus d'elles, faire néanmoins attention de ne pas les contrarier; c'est un art qui ne peut s'apprendre que tardivement et bien après des tentatives infructueuses: pendant ce laps de temps, l'humanité gémit sous le poids de maux que, par inexpérience, elle se cause à elle-même.«
Emmanuel Kant,
«
Un mal ne peut pas être la condition d'un bien
Le progrès moral de l'humanité dépend étroitement
de la volonté de chacun d'agir selon la vertu.
Tout comme
la violence engendre la violence, le mal engendre l'injustice,
qui, à son tour, engendre le mal.
Le mal met
toujours en péril
le bien
S
i, sur cent personnes
respectant leurs
engagements, une seule
«La conscience de soi sait le devoir comme l'essence absolue; elle n'est liée que
par lui, et cette substance
est sa propre pure
conscience.»
Friedrich Hegel,
La Phénoménologie
de l'esprit
ne les tient pas, il fau-
dra avoir recours à la
contrainte de la loi pour
que l'ordre soit main-
tenu.
Rousseau
a rai-
son de dire que l'homme
moral n'a pas besoin de
loi.
Malheureusement,
le bien se propage dif-
ficilement, tandis que
le mal sème ses mau-
vaises graines à tout
vent.
On ne peut pas
viser un bien
en commettant
un mal
H
egel, dans
les
Prin-
cipes de la philoso-
phie du droit,
critique
l'adage selon lequel la
fin justifie les moyens.
Si la fin est bonne, les
moyens le sont aussi.
Reste à savoir si les
moyens en question
sont véritablement des
moyens, c'est-à-dire s'ils
sont bons relativement
à la fin qu'ils sont cen-
sés servir.
De faux
moyens ne peuvent
pas être la condition
d'une bonne fin.
Le mal
est toujours
synonyme
d'injustice
P
laton,
dans
La Rém-
blique,
montre
que
plus l'État
est injuste,
plus les
citoyens le
deviennent, et plus ils
le deviennent, plus l'É-
tat
multiplie les
injus-
tices.
Pour rompre
ce
cercle,
il faut éliminer
l'injustice, c'est-à-dire
le mal.
D'un point de vue moral, le mal reste le mal.
Il est la condition d'
nouveau mal, et non d'un bien.
Aucune fin, aussi estimable soit-e
:
ne peut dépendre de moyens qui, quant à eux, ne le sont pas..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Un bien peut-il naître d'un mal ?
- Texte d’étude : Charles Baudelaire, « L’Ennemi », Les Fleurs du Mal (1857): Le temps mange-t-il la vie ? (HLP Philo)
- QUESTION DU MAL
- Fiche de révision Les Fleurs du mal, Charles Baudelaire (1857)
- Baudelaire, dans l’appendice aux Fleurs du mal, écrit : « Tu m’as donné ta boue et j’en ai fait de l’or. » En quoi ce vers éclaire-t-il votre lecture du recueil de Baudelaire ?