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Bilan de l'evolution du genre romanesque

Publié le 25/05/2011

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Si, dès le XXIe siècle, apparaissent les premiers romans en langue française, ce genre va progressivement évoluer pour connaître au XIXe siècle son âge d’or. 1

Le roman à la recherche d’un genre : Moyen Âge et XVIe siècle

L’invention romanesque. Elle marque un tournant au XIVe siècle. Les reproductions des manuscrits de Lancelot ou de Tristan et Iseult en prose sont plus nombreuses que jamais, mais la veine des romans d’Arthur et de la Table ronde tend à s’épuiser. Apparaît le roman d’allégorie, mode d’expression privilégié au Moyen Âge. C’est ainsi que le Roman de la Rose, qui se présente sous la forme d’un rêve allégorique, connaît au XIVe siècle un succès considérable, surtout avec la « querelle du Roman de la Rose ». Les deux parties, écrites par Guillaume de Lorris en 1237, puis complétées par Jean de Meung entre 1275 et 1280, relatent dans un premier temps la cour d’un homme à son aimée et ses tentatives pour franchir un jardin, symbole de l’aimée, et dans un second temps, une discussion plus philosophique sur l’amour, qui provoqua des polémiques sur la vision de la femme. La réponse de Christine de Pisan à Jean de Meung constitue ainsi une des premières polémiques « féministes ». Les influences du roman. Le roman se nourrit des hauts faits du passé et semble devenir un « document » important qui exalte les lettres de noblesse d’une famille, parfois en quête d’ambitions politiques. Le Roman de Perceforest (1317) montre comment le héros Alexandre, naufragé en Grande-Bretagne, se trouve être l’ancêtre direct du roi Arthur et donc le fondateur de la Table ronde. Dans Le Livre de Mélusine (1392), Jean d’Arras souhaite faire « le récit véridique » de la grandeur et de la décadence de la famille de Lusignan, qui connut son heure de gloire au XIIIe siècle en Orient. Mais le roman continue à se nourrir du genre de l’épopée comme en témoignent les Chroniques (vers 1374-1400) de Jean Froissart. Une vocation satirique. Si le Roman de Renart recourt au masque des animaux, Antoine de La Sale, dans Le Petit Jehan de Saintré (1456) constitue une parodie des romans de chevalerie et de l’amour courtois.

 

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