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la biochimie de l'amour

Publié le 30/03/2013

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amour
INTRODUCTION "La vie est un sommeil, l'amour en est le rêve, Et vous aurez vécu, si vous avez aimé."     Alfred de Musset « L'amour ne voit pas avec les yeux, mais avec l'âme. « William Shakespeare « Où dois-je recourir, Ô Ciel, s’il faut toujours aimer, souffrir, mourir ? «   Pierre Corneille L'Amour... Que de rêves et de jeux a t'il fait naître de tous temps chez ceux qui s'y sont laissés prendre… Depuis toujours l’amour hante la plume des écrivains, l’Homme consacre l’essentiel de son énergie à donner ou à faire en sorte de recevoir de l’amour. Qu’il est difficile néanmoins de définir ce qui est la quête de chacun ! Le sentiment amoureux est alors une porte béante sur les émotions, ainsi à la manière du jeune Werther, l’amoureux romantique aime à décrire ses sentiments à la recherche de ce qu’il est : « quand j’ai passé, assis à ses côtés, deux ou trois heures à me repaître de sa figure, de son maintien […] que peu à peu tous mes sens s’embrasent, que mes yeux s’obscurcissent, qu’à peine j’entends encore, et qu’il me prend un serrement à la gorge, comme si j’avais la main d’un meurtrier ; qu’alors mon cœur, par de rapides battements, cherche à donner du jeu à mes sens suffoqués, et ne fait qu’augmenter leur trouble…« (Gœthe, Les souffrances du jeune Werther, Gallimard, 2002 p.89). Une ébauche de définition aura donc le mérite de dissiper quelques confusions. Ce mot est apparu pour la première fois au IX siècle (842) sous la forme " amur " venant du latin " amor ", " amoris ", dont le sens s'apparentait à « serment «. Par une évolution de la langue induite par l'influence du provençal, le " u " s'altère et devient " ou ". En ancien français, le mot amour possède déjà un très large champ sémantique. Il désigne à la fois la dévotion religieuse, l'affection familiale, l'estime, l'amitié, le dévouement, la charité envers autrui et aussi l'attachement à une autre personne, la passion, l'instinct sexuel. En tant que concept général, l'amour renvoie la plupart du temps à un profond sentiment de tendresse envers une personne qui pousse ceux qui le ressentent à rechercher une proximité, pouvant être physique, spirituelle ou même imaginaire. Toutefois, même cette conception spécifique de l'amour comprend un large éventail de sentiments différents, allant du désir passionné et de l'amour romantique, à la tendre proximité sans sexualité de l'amour familial ou de l'amour platonique, et à la dévotion spirituelle de l'amour religieux. La confusion du terme peut s'expliquer en partie par le fait que l'amour est émotionnel, souvent somme de plusieurs émois, mais n'est pas essentiellement une émotion. Au travers de ces constatations, la richesse des multiples conceptions polysémiques nous encourage à nous interroger dès lors: Qu’est-ce que l’amour, réalité humaine ou conception créative et récréative de l'homme ? Si elles existent, quelles pourraient être les lois universelles qui le régissent ? Sa durée est-elle limitée ou au contraire peut-il s'étendre éternellement? Quelles sont ses origines et ses causes? Les poètes l'ont magnifié, les troubadours chanté, les hindous sacralisé, mais depuis quelques décennies, ce sont  les sciences qui ont décidé de s'en emparer au grand risque d'en entacher le charme... Mais pourquoi devons-nous absolument aimer quelqu’un d’autre et être aimé par cette autre personne? L’amour, est-ce une simple question de sentiments ? Pas seulement. La science, particulièrement la biologie et la chimie, nous apporte de nombreuses réponses à nos questions. L’amour, c’est aussi une affaire d’hormones, de neurotransmetteurs et de réflexes archaïques profondément ancrés. En effet, plusieurs expériences ont été réalisées et ont démontré des causes biologiques et chimiques à l’amour. Des caméras infrarouges qui analysent la montée du désir aux implants électroniques qui déclenchent des orgasmes féminins sur commande, en passant par l'imagerie cérébrale qui montre les zones du cerveau qui "s'embrasent", les apports technologiques récents permettent aujourd'hui de s'intéresser de plus près à nos désirs, nos émotions et notre sexualité.  « Tout ce qui se passe dans le corps est chimique : la digestion, la soif… l’amour aussi, explique Lucy Vincent, docteur en neurosciences et auteur de deux ouvrages sur la question. Notre comportement amoureux est une stratégie mise en place par nos gènes tout au long de notre évolution. Nous n’avons pas le choix puisque nous obéissons à deux priorités : survivre et assurer la reproduction de l’espèce. Nous sommes donc programmés pour tomber amoureux ! « Pour répondre à ces questions et pour mieux appréhender ce sentiment, nous allons, dans un premier temps, nous intéresser aux mécanismes biologiques qui investissent notre corps soumis à l’état amoureux. Nous tenterons de soutenir la théorie dyadique suivante : l’amour biologique ou neurobiochimique est le moteur d’une relation amoureuse ; l’amour métaphysique, psychologique et spirituel son carburant qui lui permet de perdurer… Pour ce, en dernier lieu, avant de conclure, nous porterons notre réflexion sur le côté inconscient et spirituel de ce sentiment en tentant une approche psychanalytique.  PARTIE 1 : LA NECESSITE DE REPRODUIRE ET D’AMELIORER L’ESPECE   L'homme, comme tout être vivant, est soumis à un programme qui est inscrit dans ses gènes. Le choix d’un partenaire aussi n’aurait rien de romantique… C’est en tout cas ce que prouvent plusieurs récentes études scientifiques. Selon elles, notre patrimoine génétique guiderait en grande partie notre attirance envers certaines personnes du sexe opposé. Docteur en neurosciences et chercheur au CNRS, Lucy Vincent est aussi l’auteur de "Comment devient-on amoureux ?" (Odile Jacob, 2004) Il s’agit d’un ouvrage dans lequel elle expose brillamment le mécanisme et le « moteur «  biologique du coup de foudre. Elle poursuit aujourd’hui ses recherches sur la programmation génétique des rapports humains. Cette partie de notre TPE, sera alors très inspirée des explications données par Lucy Vincent pendant un de ses interviews. Les passages empruntés seront signalés par des guillemets.   La nécessité d’assurer la reproduction de l’espèce, origine du sentiment amoureux ? L’amour n’est pas un cadeau du ciel, mais un mécanisme du cerveau vieux comme l’humanité, ancré dans nos gènes, et né chez l’homme, de la nécessité d’assurer la reproduction de l’espèce. Notre instinct de survie nous pousse en effet à nous reproduire afin de transmettre notre patrimoine génétique à notre descendance, ce qui donne le sentiment d’être immortel : « Tu es mortel quand tu es sans amour, tu es immortel quand tu aimes « Karl Jasper, philosophe allemand. Mais la reproduction vise moins à prolonger notre lignée qu’à l’améliorer. Aussi, chacun de nous, est un incroyable succès évolutif. Choix du partenaire, désir, amour … Pour arriver à ses fins, la nature a mis en place tout un arsenal de stratégies complexes et très développées. Dans un monde où seuls les plus forts survivaient, il fallait d’abord protéger les bébés. « Pour survivre, l’enfant a besoin de deux parents. Car un parent tout seul ne peut à la fois le surveiller, l’abriter, aller chercher à manger et se défendre contre les prédateurs. Or, le seul phénomène qui puisse obliger les deux parents à rester unis est l’amour. C’est un processus par lequel deux adultes, mâle et femelle, se trouvent merveilleux. Non seulement au point de vouloir rester ensemble, mais aussi d’être mal quand ils sont séparés. L’alchimie cérébrale qui se produit alors crée une addiction et les rend aveugles aux défauts de l’un ou l’autre : elle leur permet de rester ensemble pour la survie de l’enfant. « Ainsi, le désir sexuel servirait à nous reproduire alors que l’amour servirait plutôt à la protection de l’enfant. De ce fait, la passion ne durerait que 3 ans environ. C’est parce que : «Lorsqu’un enfant naît, il est fragile, il a besoin de ses deux parents jusqu’à ce qu’il soit un minimum autonome. Notre patrimoine génétique nous a donc programmés pour rester ensemble le temps de concevoir et de commencer à élever nos petits. Quand l’enfant est capable de se débrouiller tout seul, vers 3 ans, un seul parent peut suffire. Ensuite, un autre type d’amour prend le relais : la complicité. Mais elle est d’ordre sociologique, pas génétique. « On s’aime donc à la folie pendant trois ans. Puis on s’adapte, on construit une histoire, avec moins de fougue, sans doute, et davantage de réflexion. Le choix du compagnon, une affaire plutôt génétique et biologique Comment ce programme génétique commun peut-il pousser tel homme vers telle femme, et inversement ? Il existerait des facteurs de complémentarité que notre cerveau cherche inconsciemment chez l’autre. La consanguinité étant facteur d’extinction, nos choix s’arrêtent sur des partenaires porteurs de gènes éloignés des nôtres, entretenant la diversité des patrimoines génétiques et renforçant le système immunitaire de notre filiation. Selon une étude menée par Raphaëlle Chaix, chercheuse au laboratoire Eco Anthropologie et ethnobiologie du CNRS (centre national de la recherche scientifique), des couples maris-femmes ont présenté une tendance à choisir un conjoint dont les gènes MHC, récepteurs à la surface des cellules détectant l’intrusion d’agents pathogènes, sont différents. Il est donc possible que nous ayons une tendance à choisir un conjoint ayant des gènes du MHC différents des nôtres de façon à ce que nos enfants héritent d’un plus grand répertoire de récepteurs et puissent ainsi résister à un plus grand nombre d’infections. Inconsciemment et grâce à son nez, l’Homme cherche le meilleur partenaire sur le plan de la reproduction, le partenaire qui garantirait une progéniture plus résistante aux futures maladies. « Le rôle des odeurs dans ce cadre a été mis en évidence car elles traduisent des informations génétiques concernant le système immunitaire. « Existe-t-il d’autres signaux qui guident nos choix ?« Oui, mais pour les comprendre, il faut se remettre dans l’environnement sauvage dans lequel l’homme a évolué. La femme, biologiquement, produit un ovule par mois. Quand cet ovule est fertilisé, elle doit consacrer neuf mois à produire l’enfant. Elle doit manger plus, elle est moins mobile, elle devra ensuite allaiter. Elle sait que son enfant porte ses gènes et les transmet à la génération suivante. Mais elle va chercher en contrepartie de son investissement biologique un partenaire capable d’un investissement matériel. Elle va donc chercher un homme qui possède tous les signes de force : un taux de testostérone élevé, des muscles et des ressources matérielles. Pour l’homme, c’est différent. Il ne peut jamais être certain que l’enfant qui naît est bien le sien. Alors, il a cette espèce de doute existentiel en se demandant si ses gènes passent à la génération suivante. Un homme, ainsi, va chercher une femme fidèle dont il est sûr que l’enfant qu’elle portera sera de lui, mais d’abord fertile : il cherchera chez elle tous les critères de beauté féminins qui sont, en réalité, des critères de fertilité : cheveux épais, peau très lisse, yeux brillants, lèvres pulpeuses… « En effet, outre les codes et comportements humains qui varient selon les cultures, il existe des critères de beauté universels synonymes de bonne santé et donc d’un bon patrimoine génétique : physique élancé et sportif, belle chevelure, peau ferme, visage et corps symétriques sont preuve d’un bon développement génétique. Cependant, cette programmation génétique évolue bien sur avec le temps. Les mécanismes cités sont en fait des attractions premières, instinctives, qui peuvent être ensuite tempéré par le raisonnement. D’ailleurs, le cerveau de l’Homme a fortement évolué au fil des siècles et nous permet de nos jours de contrôler et d’adapter notre amour à la réalité. L’on étudiera plus en détail le rôle du cerveau dans la partie 2. Somme toute, ces besoins reproductifs sont donc tout aussi biologiques que psychologiques mais avant tout inconscients. Cependant, il faut savoir rester lucide, car l’amour n’est pas entièrement programmé. C’est une chose étrange, hybride, qui inclut également notre expérience individuelle. Au-delà de notre programmation d’origine, nous sommes devenus des êtres humains.   L’amour une pratique qui permet de vivre mieux et plus Il a fallu des millénaires pour admettre ce qui, aujourd'hui, nous paraît évident - et qui est désormais prouvé par la science: l'amour est bon pour nous. Longtemps, très longtemps, on a en effet séparé le plaisir de la procréation, la santé de la sexualité. Or des quantités d'études médicales, épidémiologiques, biologiques ou psychologiques réalisées ces dix dernières années aux quatre coins du monde tendent à prouver que le sexe - et l'amour au sens large - est aussi important pour notre équilibre physiologique et mental que l'eau fraîche, une nourriture saine ou l'exercice physique. Une étude réalisée auprès d'une centaine d'étudiants américains révèle que ceux qui pratiquaient une activité sexuelle une ou deux fois par semaine avaient des niveaux d'immunoglobuline (un anticorps) 30 % supérieurs à ceux des étudiants abstinents. Les scientifiques confirment ainsi les théories libertaires des hippies des années 1960, des adeptes du New Age et des disciples du Kama-sutra: les relations intimes avec nos semblables dissipent les tensions, calment les angoisses, renforcent nos défenses immunitaires et allongent de façon spectaculaire notre espérance de vie. La copulation bestiale n'est pas seule responsable de ces bienfaits. L'empathie joue aussi son rôle, de même que la bienveillance et l'attention réciproques, le sentiment de sécurité procuré par la proximité de celui ou de celle avec qui on partage sa vie. Pour vivre vieux, c'est désormais prouvé, il ne faut pas vivre solitaire.         Partie 2 : stimuli sensoriels L'apparition plus ou moins subite de l'amour passionnel, provoque  chez celui qui l'éprouve des comportements destinés à séduire et obtenir la réciprocité de cet amour. Le corps fonctionne avec cinq centres intérieurs, responsables de l’émotion, du sentiment, de la sensibilité, de la sexualité et du psychisme, en pure correspondance avec les cinq organes de perception.  Il y’a donc un miroitement entre l’intérieur et l’extérieur rendu possible à travers cinq sens. Parmi les cinq sens, seulement trois sont principalement sollicités dans une relation amoureuse : l’odorat, le visuel, et le toucher par lesquels on s’envoie plusieurs informations qui sont traités par le cerveau limbique, et donnent ainsi lieu à des ressentis intenses. « L’amour est la poésie des sens « dira Balzac 1.  Les odeurs de la séduction  Humer la vie, respirer les odeurs tantôt agréable tantôt désagréable, c’est ça vivre! Si l’odorat est un sens qui souvent peut paraître bien banal, il est au même titre d’importance que tout les autres sens notamment en ce qui concerne notre sujet : il donne envie. Les odeurs font d’un coup battre le cœur ou nous submergent d’un sentiment de bien-être.   Le nez, directement relié au cerveau, nous fournit des quantités d’informations sur notre être profond. « L’amour est une fumée faite de la vapeur des soupirs « William Shakespeare Des cinq sens, l’odorat et celui qui joue le plus sur l’attirance ou la répulsion entre deux personnes. En effet, chaque personne possède une odeur différente. Les odeurs représentent alors un mode singulier de lecture du corps, puisque le fait de sentir l’atmosphère de quelqu’un est la perception la plus intime que nous puissions avoir de lui. L’odeur de l’autre nous laisse rarement indifférent : elle peut susciter de la répulsion, nous inquiéter mais aussi nous enivrer et nous rassurer, comme le montre si admirablement  Baudelaire dans ses vers : « Sur ta chair le parfum rôde Comme autour d’un encensoir ; Tu charmes comme le soir, Nymphe ténébreuse et chaude. « Les Fleurs du Mal, Baudelaire Les odeurs corporelles jouent un rôle très important dans le choix du conjoint.  Ainsi, elles fascinent et les scientifiques disposent alors de moyens de plus en plus sophistiqués pour en décrypter le langage secret. Lors de la rencontre entre une femme et un homme, la femme sait très rapidement s’il est susceptible à l’intéresser, grâce à un processus enregistré dans son cerveau qui est programmé pour juger d’une personne en une poignée de secondes en se basant sur son apparence. Après la contribution des yeux c’est au tour du nez, grand spécialiste des interactions sociales, d’envoyer directement au cerveau ses impressions spontanées sur l’odeur intime de l’intéressé.  Les hommes ne sont pas particulièrement sensibles aux odeurs. Ils sont plus attirés par le sexe que par l’intimité avec leur partenaire. « La femme vit par le sentiment, là où l’homme vit par l’action « dira dans ce sujet Balzac. Hommes et femmes se rejoignent néanmoins sur un point : l’odeur de l’être aimé suscite en eux un sentiment de bonheur, source de proximité et de satisfaction. Les phéromones dans ce cadre sont des substances chimiques odorantes très importantes pour attirer les membres de notre propre espèce.  Les phéromones : Le terme phéromone provient du grec PHERAN (transférer) et HORMAN (exciter). Ce sont des substances dégagées par la peau qui transmettent un message chimique d’un individu à un autre de la même espèce. Ils jouent un rôle important chez toutes les espèces (conduisent l’excitation sexuelle et son expression en direction d’un partenaire potentiel). Ils peuvent même déclencher des comportements instinctifs liés à la sexualité, l’agressivité ou la reconnaissance de proches. Ainsi l’action des phéromones humaines pourrait expliquer en partie le choix des partenaires. Depuis 1991, le Dr David Berliner clame avoir isolé deux phéromones humaines et les avoir testé sur plus de 300 personnes. « En leur présence, les gens se sentent détendus, chaleureux, enclins au dialogue et ils éprouvent un sentiment de confiance en soi inhabituel. L’une de ces molécules n’agit que sur les femmes et l’autre, que sur les hommes « Il a noté des effets plus objectifs comme une augmentation du rythme cardiaque et respiratoire dès l’inhalation de phéromones. Elles engendrent un bien-être général favorisant les relations humaines et non un désir sexuel bestial. Mais ces études ne sont pas certifiées. Le film documentaire « l’Odyssée de l’amour « nous résume l’action des phéromones : chaque odeur est unique et celle de l’amoureux n’échappe pas à la règle, les phéromones de l’amoureux pénètrent dans le nez de l’amoureux, montent jusqu’au cerveau et activent une forêt de neurones qui sont des filaments qui s’excitent au contact de l’odeur de l’amoureux. Celle-ci va s’imprimer dorénavant dans les aires cérébrales permettant à l’individu de la reconnaitre. Notons que d’autres organes et d’autres cellules sont capables de percevoir les odeurs c’est notamment le cas des spermatozoïdes qui plongés dans l’obscurité la plus totale, doivent se guider à l’odeur pour trouver le chemin jusqu'à l’ovule. S’ils sont privés de piste olfactive ou ne sont pas en mesure de la trouver toute fécondation devient impossible.   Dès l’antiquité, les hommes ont créé des parfums pour stimuler leurs sens. Alliance de substances naturelles et synthétiques, quelles que soient les techniques utilisées, le résultat reste le même. Les parfums nous marquent souvent à vie. Ils sont importants même si «  On ne cherche pas toujours à masquer les odeurs corporelles dans un contexte amoureux où l’odeur de la peau, l’odeur de la transpiration, l’odeur de la chevelure peut jouer un rôle de stimulant.. « (Annick Le Guérer, anthropologue et philosophe.) Le Dr Yvan Rodriguez affirme que « les comportements humains sont de toute évidence bien plus motivés par la vue que l’odorat. Il ne faut pas espérer que des phéromones humaines vendues en flacon de 100ml permettront un jour à certains d’attirer celles ou ceux qu’ils désirent. Ceci fonctionne très bien chez certains animaux, les insectes et les rongeurs, mais nous utilisons un nombre très important d’informations supplémentaires à celles provenant de notre nez lorsque nous faisons un choix de partenaire « (BÊME, David, L’amour n’a pas d’odeur).     L’aspect visuel La vue est le sens qui permet d'observer et d'analyser l'environnement par la réception et l'interprétation des rayonnements lumineux. L'œil est l'organe de la vue mais la vision, c'est-à-dire la perception visuelle, nécessite l'intervention de zones spécialisées du cerveau (le cortex visuel) qui analysent et synthétisent les informations collectées en termes de forme, de couleur, de texture, de relief, etc.   Ainsi cette prédilection pour la vue a favorisé le paraître : tout ce qui touche à l'image est devenu primordial. La vue est très souvent à l'origine du choix pulsionnel du partenaire. C'est le sens privilégié par l'homme comme source d'informat...

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