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Biographie de COLERIDGE (Samuel-Taylor).

Publié le 03/07/2009

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Né à Ottery-Sainte-Mary (Devon) en 1772, mort à Londres en 1834. Il fit ses études à Christ's Hospital et à Cambridge, fut un causeur éblouissant et l'un des plus grands génies poétiques de l'Angleterre. Philosophiquement, il a subi l'influence de Platon et de Plotin, comme celle de Kant et de Fichte. Il faut distinguer raison et entendement. La réalité est spirituelle, et la raison permet de la saisir, mais c'est l'entendement qui a pouvoir de systématisation. Hostile à l'utilitarisme et au mécanisme, il croit à une raison intuitive, mais dans un moule platonicien. Enthousiaste de la Révolution française, il devint royaliste et accorda une valeur essentielle aux institutions. « Tout ce qui de lui mérite de rester tiendrait en vingt pages ; mais ces vingt pages doivent être reliées en or fin.« (S. Brooke).

Œuvres philosophiques principales : Traité sur la méthode (1818), Aids to reflexion (1825), Constitution de l'Eglise et de l'État (1825), Confessions d'un esprit curieux (publiées en 1840).

« COLERIDGE 1772-1834 LA figure de ce grand poète, de ce critique non moins grand, est une des plus étranges dans l'histoire entière des lettres.

Aucun autre écrivain de sa taille ne tente aussi constamment ses lec­ teurs à croire que sa vie est un échec et que son œuvre est du fatras.

Et il ne lui suffit pas de les tenter : il les encourage expressément à tenir cette opinion en leur suggérant à maintes reprises qu'elle est aussi la sienne.

Instable, irrésolu, incapable d'achever ce qu'il commence, indolent, opiomane- tous ces beaux jugements sur son compte, c'est lui qui les prononce et qui s'obstine à les souffler à ses contemporains.

Lorsqu'il meurt âgé de soixante-deux ans, avec l'espoir d'avoir sauvé son âme, tout le monde est convaincu que c'est aussi avec la certitude d'avoir gâché ses dons.

Personne, il est vrai, n'a jamais mis en doute l'existence même de ces dons, ni leur haute qualité.

Le prestige de S.T.C.

(c'est ainsi qu'il aimait se désigner et qu'il signait souvent) était, de son vivant, incontestable et soutenu à la fois par la croyance en sa capacité poétique et par son renom de causeur, de charmeur, de lettré et de profond bien qu'obscur métaphysicien.

La postérité, à son tour, n'a jamais refusé de lui reconnaître du génie, quitte à ne prendre au sérieux qu'une partie infime de ses ouvrages.

Sa renommée de poète tient à trois poèmes, son théâtre est oublié, son "œuvre critique négligée (sauf, depuis trente ans, dans les pays de langue anglaise), sa philoso­ phie de même, bien qu'on se rende compte de plus en plus que si le nom de Bentham sert à désigner l'une des deux grandes traditions qui ont dominé la pensée anglaise moderne, l'autre ne saurait être nommée par aucun nom mieux que par le sien.

Après plus d'un siècle, on manque encore d'une édition complète et critique de ses écrits en prose, dont une partie reste entièrement inédite jusqu'à ce jour.

Et certes, on peut le déplorer, mais non pas s'en étonner.

Cette œuvre est un maquis où les essences les plus rares sont envahies par le lierre et cachées par la broussaille.

Entrez-y; vous entrez dans le noir.

Et dès que vous y avancez un peu, vous voilà en possession de si lourds trésors, qu'il vous faut rebrousser chemin et laisser le reste à d'autres.

LEs trois poèmes sqr lesquels repose la gloire de Samuel Taylor Coleridge sont évidemment la « rime » du Vieux Marin, bizarre et superbe météorite échu parmi les plates-bandes words­ worthiennes des Ballades lyriques de 1798; puis Cltristabel, quintessence du médiévalisme romantique, texte d'une justesse de ton inégalée, dont un passage a fait évanouir Shelley, à la première lecture, et qui rend superflus les innombrables pastiches, voulus ou non, qu'il a suscités de par le monde, mais qui n'a jamais été achevé et dont la seconde partie ajoutée après coup est nettement inférieure à la première; enfin Kubla Khan, cinquante-quatre lignes conçues en rêve, nous dit l'auteur, écrites en tout cas dans une espèce de transe incantatoire et en partant desquelles on eût pu obtenir, 34. »

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