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Biographie de HEIDEGGER (Martin).

Publié le 28/11/2009

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heidegger

 

  Né à Messkirch (duché de Bade) en 1889. Il fit ses études à Fribourg-en-Brisgau, et fut le disciple de Husserl. Professeur de philosophie à l'Université de Marbourg en 1923, il fut nommé recteur de l'Université de Fribourg en 1933, adhéra au parti national-socialiste, démissionna de ses fonctions universitaires en 1934, et devint « professeur émérite « en 1952. Il est le plus important philosophe allemand d'aujourd'hui. La philosophie de Heidegger est une réflexion sur le problème de l'être, celui de la relation de l'homme à l'être et de l'être à l'homme. « Je dois redire que mes tendances philosophiques ne peuvent pas être classées comme Existenz philosophie. La question qui me préoccupe n'est pas celle de l'existence de l'homme, c'est celle de l'être dans son ensemble en tant que tel.« L'homme est le seul étant qui soit capable d'interrogation et qui ait une relation à l'être. C'est la saisie de l'étant comme étant qui est la saisie même de l'être. Seul, l'étant qui est mise en question de son être, existe. « L'homme est un étant de déchirement.« Du fait qu'il est lié au monde, l'étant humain est souci. Le souci a trois dimensions : la déréliction ou facticité, l'existence (à laquelle se rattachent l'interprétation et le projet), et l'être-auprès-de, à quoi se rattache la discursivité. La déréliction est l'état de solitude et d'abandon de l'être humain jeté dans le monde ; elle est « notre première et originelle situation dans l'étant en totalité. « Par le souci, la compréhension de l'être se forme dans le Dasein, c'est-à-dire dans « l'être de l'existant humain en tant qu'existence singulière et concrète. « Le Dasein est saisie de son propre être ; c'est un être-dans-le-monde, une existence qui, en tant que telle, comprend l'être. Nous sommes déjà-là. Un homme ne peut assister à sa propre naissance. L'être de l'étant humain, c'est de s'extérioriser pour devenir soi-même, de s'ouvrir à l'autre. « Exister, c'est être réel en se projetant hors de soi-même et au-devant de soi-même.« Les trois existentiaux, c'est-à-dire « les catégories relatives à l'être de l'homme «, sont : la rétrospection vers la situation originelle, le projet (le soi dans l'ek-sistence et la présence à l'autre. Ce n'est que dans l'angoisse que nous avons une révélation pure de la situation originelle. L'angoisse, c'est l'état d'inquiétude qui résulte de « l'insécurité de l'existant humain sous la menace du Néant. « Soit déréliction, ek-sistence et apérité ; le Dasein est virtuellement ouvert à tout étant. en se rendant présent aux choses, l'homme détermine la raison et le langage. Pour Heidegger, les mots contiennent une vérité cachée. L'homme est l'étant qui a toujours son être pour enjeu, et son unité est dans une extériorisation de soi sans cesse reprise et dominée. L'étant humain est ek-statique. L'ek-stase est la situation de l'étant placé « en dehors « de lui-même. Les trois ek-stases de la temporalité sont le passé, le futur et le présent. Il est aussi temporalisation. La temporalité, c'est la solidarité du Dasein avec son passé et son pro-jet vers l'avenir par la préoccupation. L'être se comprend par le temps et le temps par l'être. L'authenticité, c'est l'assumation de la situation d'être-pour-la-mort. Le On est inauthentique. « Le Soi de la banalité quotidienne, c'est le On se constituant dans et par les interprétations qui ont cours publiquement. « L'homme pro-jette l'être des choses ; le dévoilement de l'étant (c'est-à-dire « la manifestation de l'étant qui cesse d'être caché par les préoccupations de l'existence quotidienne«) est lié à une mise en perspective. La science est une perspective de compréhension « où le sujet se choisit lui-même comme inexistence et pur regard lancé sur les choses«, où il ne pèse plus sur elles. Heidegger distingue le temps historique et le temps historiai. La philosophie de Heidegger se prétend existentiale, et non existentielle. Est existential ce qui concerne « l'être dans son ensemble en tant que tel « : « La problématique existentiale tend à mettre en évidence la structure ontologique de l'être du Dasein. « Il semble que Heidegger, qui a conclu à l'impossibilité de toute métaphysique, se soit trouvé à un certain moment de sa recherche, en présence de difficultés philosophiques qui ne lui ont, jusqu'à présent, guère permis d'élaborer l'ontologie qu'il se proposait. Il s'est, d'autre part, attaché à l'interprétation de la poésie de Hölderlin et de la pensée de Parménide. M. de Waelhens a résumé ainsi la philosophie heideggérienne :« L'oeuvre philosophique de Heidegger s'étage sur trois plans... Heidegger développe d'abord une philosophie théorique, qui prépare l'étude du sens et de la structure de la notion d'être en général... Conjointement, nous trouvons dans Sein und Zeit, par opposition à cette philosophie existentiale. une philosophie existentielle... Enfin, et postérieurement, Heidegger nous donne une philosophie d'inspiration nietzschéenne, qui recherche dans la transcendance vers la Terre un remède à une finitude malgré tout intenable... Cette protestation montre... que la contingence est ce qui jamais, ce qui à aucun prix, ne saurait être accepté par l'homme. La finitude est insupportable. Elle doit, quelque part, être surmontée. «

 

  • MARTIN HEIDEGGER : LETTRE SUR L'HUMANISME
  • JEAN BEAUFRET : DIALOGUE AVEC HEIDEGGER
  • MARTIN HEIDEGGER : QU'EST-CE QUE LA METAPHYSIQUE ?
  • MARTIN HEIDEGGER : INTRODUCTION A LA METAPHYSIQUE
  • MARTIN HEIDEGGER : ETRE ET TEMPS
  • HEIDEGGER: Qu'appelle-t-on penser ?
  • HEIDEGGER: Essais et conférences

heidegger

« versité de Fribourg en 1928.

Il a publié, en 1927, Être et Temps, qui le rendra célèbre dès sa parution.

En 1933, il est élu recteur de l'université.

Hitler est alors chancelierde l'Allemagne.

Après quelques mois de coopération sur leplan administratif, il donne sa démission, en 1934.

Cetépisode lui sera souvent reproché et donnera lieu ànombre de controverses.

Interdit d'enseignement en 1946,Heidegger reprend, en 1951, son enseignement à Fribourg.Il est mort en mai 1976. Outre Être et Temps (1927), dont seule la première partie, d'ailleurs incomplète, est publiée, citons, parmi lesprincipaux ouvrages de Heidegger : Qu'est-ce que la métaphysique ? (1929), Kant et le problème de la métaphysique (1929), L'Essence de la vérité, une conférence de 1930 publiée en 1943, Chemins qui ne mènent nulle part (1950), Qu'appelle-t-on penser ? (1951), La Question de la technique (1953), conférence incluse ensuite dans Essais et conférences (1954). Toute l'oeuvre de Heidegger est sous-tendue par unequestion fondamentale : celle du sens de l'être.

Or, depuis Platon et Aristote, la philosophie 'occidentale acessé de s'interroger sur l'être.

La question de l'être estaujourd'hui tombée dans un oubli sur lequel s'estdéveloppée la métaphysique de l'Occident.

S'opposantainsi à plus de deux millénaires de philosophie, Heideggerreprend donc la question de l'être : sa réponse est que le temps est la vérité de l'être.

Pour Heidegger, l'histoire de la philosophie n'est que celle d'une errance, celle del'oubli de l'être.

C'est à la lumière de cet oubli qu'il analyseainsi notre époque, dont il donne à voir la détresse.

C'estau vide creusé par cet oubli qu'il attribue la prise dupouvoir de la technique sur l'homme, qu'elle domine,privant notre monde de tout sens. Heidegger ne prétend pas élaborer une philosophie, maisouvrir la pensée à l'écoute de l'être : aucune prescription,seulement des chemins qui s'ouvrent. Être et étant Dans Être et Temps, son oeuvre fondamentale délibérément inachevée, Heidegger élabore la question dusens de l'être, cette énigme, cette source spirituellefondamentale de toutes choses, qu'elle éclaire.

Lesétants, les réalités particulières, doivent être distinguéesde l'être : l'être n'est rien d'étant.

Parmi les étants, il enexiste un par lequel se pose la question de l'être : leDasein, c'est-à-dire la réalité humaine, l'être-là de l'être, qui est toujours en rapport avec l'être et seul susceptible de s'ouvrir à lui. Aussi Heidegger, en analysant cet étant qu'est le Dasein, parvient-il à manifester la signification temporelle de l'être.Pour cela, il considère d'abord l'être-là dans sa banalitéquotidienne, puis dans son existence authentique. Que sommes-nous ? Un « souci », terme heideggérien qui désigne la structure fondamentale de l'être-là, sans cesseprojeté en avant de lui-même, qui ne coïncide jamais avec sa propre essence.

La chute sous la dictature du « On »,l'anonymat, est un des éléments essentiels de cette structure.

Déterminé par ce qu'« On dit », l'homme, dans sabanalité quotidienne, échappe à l'angoisse devant sa propre mort, cette ultime possibilité, ce noyau même de notreêtre.

Ainsi est-il profondément inauthentique. C'est en assumant sa mort et en se posant la question du sens de l'être que l'homme devient authentique.

Ildécouvre que la finitude de sa temporalité s'enracine dans la mort : contrairement à la pensée traditionnelle qui voitla mort à la fin de notre temps, Heidegger fait de la mort l'origine de la temporalité.

Une temporalité qui est, chez lui,bien différente du temps ordinaire : c'est un phénomène unitaire, qui manifeste la contemporanéité des composantesdu temps, l'avenir, le passé et le présent.. »

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