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Biographie de MERLEAU-PONTY (Maurice).

Publié le 28/11/2009

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merleau

 

Né à Rochefort-sur-mer en 1908, mort à Paris en 1961. Il fut professeur à l'Université de Lyon, à la Sorbonne, et, à partir de 1952, au Collège de France. Disciple de Husserl, il fonda avec Sartre Les temps modernes. Il s'est surtout occupé de philosophie psychologique, et s'est intéressé à l'existentialisme dans ses rapports avec le marxisme.

Œuvres principales : La structure du comportement (1941), Phénoménologie de la perception (1945), Humanisme et terreur (1947), Sens et non-sens (1948), Eloge de la philosophie (1953), Les sciences de l'homme et la phénoménologie (1953), Les aventures de la dialectique (1955), Signes (1961).

 

  • MAURICE MERLEAU-PONTY : L'ŒOEIL ET L'ESPRIT
  • MAURICE MERLEAU-PONTY : PHENOMENOLOGIE DE LA PERCEPTION
  • MAURICE MERLEAU-PONTY : HUMANISME ET TERREUR
  • MAURICE MERLEAU-PONTY : ELOGE DE LA PHILOSOPHIE
  • MAURICE MERLEAU-PONTY : LA PROSE DU MONDE
  • Merleau-Ponty: Les Aventures de la dialectique

merleau

« MERLEAU-PONTY (Maurice) : 1908-1961 Philosophe français.

Né à Rochefort, il entra à l'École normale supérieure en 1926 et fut reçu à l'agrégation de philosophie en 1930.Enseignant successivement à Beauvais, à Chartres, à Paris, il soutint sa thèse de doctorat en 1945.

Il fut nommé à l'Université deLyon, puis à la Sorbonne.

En 1946 il fonda avec J.-P.

Sartre la revue Les Temps modernes.

En 1952, il fut élu professeur au Collège deFrance.

Représentant de la phénoménologie et de l'existentialisme, Merleau-Ponty s'est efforcé de résoudre le problème de ladiscordance entre la conscience et la science, entre le sujet et l'objet, en dégageant la démarche psychologique qui est à l'oeuvrederrière l'objectivation scientifique.

Il montre que le corps n'est pas un instrument de l'esprit, mais une manifestation significative de laconscience, et que la perception est un acte par lequel le sujet pose des significations (cf.

p.

24).

Ainsi le monde et l'histoire n'ont pasun sens, ils ne sont pas non-sens, ils ont du sens. • Œuvres principales : La Structure du comportement (1942), La Phénoménologie de la perception (1945). a) La science, écrit Merleau-Ponty, « manipule les choses et renonce à les habiter ».

Au rationalisme de la pensée scientifique « penséeallègre et improvisatrice » qui invente le monde qu'elle prétend découvrir parce qu'elle le soumet à des schémas opératoires, à unconceptualisme clair et efficace, Merleau-Ponty oppose une philosophie qui veut dévoiler des significations originaires, qui entend «mettre la conscience en présence de sa vie irréfléchie dans les choses ».

Cette philosophie — à la recherche des significationsoriginaires — est un humanisme puisque le sens immédiat des choses est celui que l'homme fait surgir dans sa relation au monde etaux autres hommes.

On comprend donc que la philosophie de Merleau-Ponty attentive aux réalités de l'histoire, à la signification des «phénomènes », à l'insertion de l'homme dans la réalité de l'existence, puisse être interprétée par référence aux « trois H » Hegel,Husserl, Heidegger.

Mais les références de Merleau-Ponty ne sont pas uniquement philosophiques.

Comme Nietzsche qui dit trouverson inspiration dans la musique (d'abord de Wagner, puis après la rupture, de Bizet) ou Heidegger qui médite sur la poésie (deHölderlin) Merleau-Ponty réfléchit sur la peinture (notamment de Cézanne).

Tandis que la science ne parle que d'un objet préfabriqué,rationalisé par le travail théorique et expérimental, la peinture nous restitue « l'innocence » du regard, et « puise à cette nappe de sensbrut » que la phénoménologie se propose d'élucider. b) Merleau-Ponty, né à Rochefort-sur-Mer en 1908, normalien et agrégé de philosophie en 1930, était professeur de philosophie enpremière supérieure, au lycée Carnot, lorsque ses thèses de doctorat La structure du comportement et la Phénoménologie de laperception (soutenues en 1945) lui apportèrent immédiatement la célébrité (de 1945 à 1949 il enseigne à l'Université de Lyon, de 1949à 1952 à la Sorbonne, puis au Collège de France).

Nous analyserons rapidement ces deux ouvrages : Pour Merleau-Ponty, lecomportement des êtres vivants a une « structure » c'est-à-dire un ordre, une signification.

A partir des découvertes de la psychologiede la forme (ou Gestalt-psychologie) Merleau-Ponty réfute le scientisme sommaire des behavioristes mécanistes disciples de Watson.Le comportement n'est pas une somme de réflexes provoqués chez l'animal-machine par des stimuli objectivables.

Le comportementapparaît comme un ensemble de réactions significatives.

Le détail de chaque réaction (bien loin d'être l'élément qui explique tout) estau contraire (comme l'a bien vu Goldstein) subordonné à l'adaptation globale de l'être vivant.

L'organisme n'est pas un automatepassif, il est actif, il cherche à s'adapter, il est moins expliqué par le milieu qu'il ne « s'explique » avec lui (au sens vulgaire du mots'expliquer : se débattre, lutter).Si dans la Structure du comportement Merleau-Ponty utilise la théorie de la Gestalt, il la dépasse dans sa Phénoménologie de laperception.

La perception n'est pas, en effet, fondamentalement l'accueil par le regard de « formes », d'ensembles préexistants, ellen'a de sens qu'en fonction de la subjectivité vivante de l'être percevant.

Merleau-Ponty n'accrédite pas pour autant — bien au contraire— l'intellectualisme de Lagneau ou d'Alain.

Car la perception originaire n'est pas une « science commençante », une oeuvre del'entendement abstrait.

C'est à partir du sujet vivant, du « corps propre », centre de perspective, « sentinelle silencieuse » présente entous nos actes comme en toutes nos paroles, qu'il convient de décrire la perception.

L'organisation globale du champ perceptif esteffectuée par le corps-sujet en situation : « Le sentir investit la qualité d'une valeur vitale, la saisit d'abord dans sa signification pournous, pour cette masse pesante qu'est notre corps, et de là vient qu'il comporte toujours une référence au corps ...

Le sentir est cettecommunication vitale avec le monde qui nous le rend présent comme lieu familier de notre vie ». c) Les thèses de Merleau-Ponty apparaissent donc avant tout comme une critique de l'intellectualisme, comme un effort pour replacerla pensée dans un « il y a » préalable, pour l'insérer dans ce sol du monde sensible tel qu'il est pour notre corps.

Disciple de Husserl ence qu'il reconnaît le caractère originaire de l'intentionnalité — ouverture du moi sur le monde et sur les autres consciences — Merleau-Ponty ne parle pas de l'intentionnalité tout à fait sur le même ton que Husserl.

« L'intentionnalité » chez Merleau-Ponty est beaucoupplus éloignée du sujet transcendantal de Kant, c'est, oserons-nous dire, une intentionnalité « charnelle » : Merleau-Ponty parle lui-même expressément d'une « ouverture de notre chair aussitôt remplie par la chair universelle du monde ». d) Puisque la philosophie de Merleau-Ponty est avant tout la philosophie d'un homme incarné, inséré dans la temporalité, aux prisesavec les autres consciences, nous ne devons pas nous étonner qu'il se soit mesuré avec la philosophie de l'histoire, en particulier avecle marxisme militant.

Dans Humanisme et Terreur il semble sympathiser avec Marx, interprète lucide de l'intersubjectivité concrète.Marx, phénoménologue de l'histoire, révèle la violence qui se dissimule dans l'économie libérale capitaliste, et nous invite en quelquesorte à la prendre en charge afin de résoudre la lutte des classes et d'acheminer l'humanité vers un monde nouveau où elle puisse seréaliser complètement.

Mais une réflexion sur les procès de Moscou, la tyrannie stalinienne et ses camps de concentration, larépression impitoyable de la révolte hongroise montre à Merleau-Ponty que « le communisme réel n'est pas égal à ses intentions » etque la dialectique s'est engagée en de douteuses « aventures ».

D'où le conflit avec Sartre (qui malgré des réserves du même ordregarde plus de sympathie pour les communistes), et la rupture qui marque dès 1955 la fin de leur collaboration à la revue Les TempsModernes.. »

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