Biographie: William SHAKESPEARE
Publié le 07/12/2009
Extrait du document
L'oeuvre de Shakespeare (le « canon «)
1589-1592 : Henri VI — 1592-1593 : Richard III — 1592-1594 : Titus Andronicus — 1592-1594 : La Comédie des Erreurs — 1593-1594 : La Mégère apprivoisée — 1594-1595 : Les Deux Gentilshommes de Vérone — 1594-1597 : Peines d'Amour perdues — 1594-1595 : Le Songe d' une Nuit d'Été — 1594-1597 : Le Roi Jean— 1595 : Richard II -1595-1596 : Roméo et Juliette — 1596- 1597 : Le Marchand de Venise — 1596-1597 : Henri IV — 1597 : Les Joyeuses Commères de Windsor — 1599 : Henri V — 1599 : Beaucoup de bruit pour rien — 1599 : Jules César — 1600 : Comme il vous plaira — 1600 : La Nuit des Rois — 1601 : Hamlet — 1602 : Troilus et Cressida — 1603 : Tout est bien qui finit bien — 1604 : Mesure pour Mesure — 1604 : Othello — 1605-1606 : Le Roi Lear — 1605-1606 : Timon d'Athènes — 1606 : Macbeth — 1607 : Antoine et Cléopâtre — 1608 : Coriolan — 1608 : Périclès — 1609-1610 : Cymbeline — 1611 : Le Conte d'Hiver — 1611 : La Tempête — 1612-1613 : Henri VIII.
Rares sont les écrivains qui ont laissé une oeuvre jouée sans relâche depuis quatre siècles dans tous les pays du monde : Shakespeare est de ceux-là, et l'un des plus grands écrivains de tous les temps.
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« Sa gloire fut consacrée par sa propre génération, celle qui connut l'homme et applaudit à ses succès. Ses contemporains avaient apprécié le charme de ses manières, l'élévation de sa pensée, le scintillement de son esprit ; ils ne furent pas surpris quand parurent chefs-d'oeuvre sur chefs-d'oeuvre. (...) rien ne les étonna de leur doux poète. A cette idole de la scène, ils avaient conféré la célébrité. Ben Johnson ne se faisait que l'écho de la voix du parterre et des galeries lorsqu'il proclamait que son rival n'appartenait pas seulement à son âge mais à tous les temps. « L. Chambrun, Shakespeare retrouvé, Larousse-Plon, 1947.
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« Aucun écrivain, non pas même Molière, n'a percé si avant par-dessus le simulacre de bon sens et de logique dont se revêt la machine humaine, pour démêler les puissances brutes qui composent sa substance et son ressort. « Taine, Histoire de la Littérature anglaise, 1864-1872.
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« Je m'obstine à tenir le grand Will pour un Italien... Il abonda dans la nature. Il connut, il aima la vie, à la manière des païens. Nulle peur de la chair, nulle trace d'anglicanisme chez ce contemporain d'Elizabeth. Il ignore la loi comme l'ignorèrent les fauves. « Charles Maurras, Le Chemin de Paradis, 1895.
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Shakespeare, William (v.
1564 -1616) Dramaturge anglais, comédien et poète.
Des débuts de comédien
On sait peu de choses sur sa vie.
Né à Stratford-upon-Avon, de père commerçant, il quitte l'école, probablementvers l'âge de 13 ou 14 ans, pour des raisons financières.En 1582, il épouse la jeune Anne Hathaway (18 ans) avec laquelle il a trois enfants et se joint à plusieurs troupes decomédiens londoniens.
Membre de la troupe de Lord Chamberlain, associé au Globe Theater et plus tard auBlackfriars Theater, il devient auteur de pièces dramatiques, comédien et propriétaire de théâtre.
Quatre grandes périodes
Ses oeuvres dramatiques sont difficiles à classer chronologiquement, la date de leur composition étant rarementmentionnée.
On peut toutefois distinguer quatre grandes périodes :
1590-1593- Oeuvres de jeunesse, souvent encore influencées par Marlowe et Kyd : Henri VI, Richard III, Titus Andronicus ;- comédies : Deux Gentilshommes de Vérone, Peines d'amour perdues, la Mégère apprivoisée.
1594-1600- tragédie : Roméo et Juliette ;- pièce : le Marchand de Venise ;- drames : le Roi Jean, Richard III, Henri IV, Henri V ;Richard III- comédies : le Songe d'une nuit d'été, les Joyeuses Commères de Windsor, Beaucoup de bruit pour rien, Comme ilvous plaira, la Nuit des rois.
1601-1608- grandes tragédies : Hamlet, Othello, Macbeth, le Roi Lear ;- drames romains : Jules César, Antoine et Cléopâtre, Coriolan ;- drames : Troïlus et Cressida, Timon d'Athènes ;- drame romantique : Périclès ;- comédies : Tout est bien qui finit bien, Mesure pour mesure.
Après 1608- fantaisies féeriques : le Conte d'hiver, Cymbeline, la Tempête ;- pièce historique : Henry Vlll.
Une dimension intemporelle
La productivité de Shakespeare est stupéfiante.
En vingt ans, il écrit trente-sept pièces de théâtre, centcinquante-quatre sonnets, deux longs poèmes (Vénus et Adonis, le Viol de Lucrèce) ainsi que de nombreux poèmesen vers : les Sonnets.Ses personnages de tragédie sont animés d'une riche vie intérieure.
Leur problématique est intemporelle et se prêtetoujours à l'interprétation moderne.
Sa profonde compréhension de l'être humain, son style et sa maîtrise des effetsscéniques en font le plus grand dramaturge occidental.
Si sa gloire n'a guère connu d'éclipse en Angleterre, ce n'estqu'au XVIIIe siècle qu'on le découvre sur le continent, notamment grâce à Voltaire.
Ne respectant pas dans sespièces la règle des trois unités - ce qui lui valut des reproches - il contribua au renouvellement du théâtre françaisde cette époque et devint le modèle des romantiques.
Une langue de plus de quinze mille mots
D'une richesse inépuisable, la langue de Shakespeare comporte plus de quinze mille mots, empruntés à tous lesvocabulaires : langage populaire, des métiers, des sciences, des dialectes provinciaux, l'argot de la pègre et lelangage cru des bas-fonds, ou encore des néologismes.
Certaines scènes sont même en langues étrangères.Utilisant abondamment calembours et jeux de mots qu'il imprègne toujours d'émotion ou de pensée, il exprime lesvérités les plus profondes de la nature humaine.Réunies dans ses oeuvres, toutes les nuances du coeur humain, de la fantaisie au pathétique le plus saillant, desidées claires aux suggestions les plus diffuses, ont donné naissance à des personnages très divers, devenus autantde symboles : Othello, le roi Lear, Falstaff ou Ophélie, etc.
De conception très moderne, les pièces de Shakespearesont jouées dans le monde entier.
En France, Ariane Mnouchkine et Peter Brook notamment, ont mis en scène denombreuses pièces de l'auteur.
Le cinéma lui-même participe à l'engouement général.Depuis la fin du XVIIIe siècle, un certain nombre de théories se sont répandues, selon lesquelles les oeuvres deShakespeare ne seraient pas toutes de sa main.
On cite souvent Bacon ou encore Edward de Vere, comte d'Oxford(1576-1612), et William Stanley, comte de Derby (1561-1642).
Cette thèse n'a pas été vérifiée.
William Shakespeare Poète et auteur dramatique anglais (1564-1616), universellement reconnu comme le plus.
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