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BIOGRAPHIQUE DE GOYA

Publié le 24/06/2011

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1746. Goya (Francisco José de Goya y Lucientes) naît le 30 mars à Fuendetodos, village voisin de Saragosse. 1760. Apprentissage chez un peintre de Saragosse. 1764. Arrive à Madrid et travaille dans l'atelier de Francisco Bayeu. 1770-1771. Voyage à Rome. Première commande pour des peintures religieuses dans la cathédrale de Saragosse. 1773. Épouse la soeur de Bayeu, Josefa. 1776-1779. Exécute des dessins pour la Manufacture royale de tapisseries. 1783. Fait le portrait du premier ministre Floridablanca et, grâce à son appui et à celui de l'infant Don Luis Anthony, commence sa carrière de portraitiste de la Cour. 1792-1793. Grave maladie qui le laisse sourd et a une grande répercussion sur son oeuvre. 1796-1797. Habite avec la Duchesse d'Albe à Sanlucar; exécute une première série d'eaux-fortes, Les Caprices. 1800. Premier peintre de la Cour, fait le portrait de la famille royale. 1808-1813. Date approximative des Désastres de la Guerre, eaux-fortes inspirées par l'invasion de Napoléon en Espagne. 1814-1819. Se retire dans « la maison du sourd «; période des peintures sombres. Eaux-fortes des Courses de Taureaux et des Proverbes. 1824. Tombe en disgrâce à la Cour. S'installe à Bordeaux après un rapide voyage à Paris. 1828. Meurt à Bordeaux, le 16 avril.

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« paraissait à l'appui de cette hypothèse.

Il en eut au moins cinq — la légende lui en attribue vingt —mais tousmoururent en bas âge, à l'exception d'un fils.Dès qu'il fut guéri, Goya se remit à la peinture, mais ses portraits devinrent de profondes études psychologiques.

Ilse rapprocha de Rembrandt.

Ses couleurs s'atténuèrent peu à peu, et ses personnages furent baignés d'uneatmosphère de limbes, sans aucune ressemblance avec la clarté du jour.

Et les portraits ne lui suffirent pas.

Ilreprésenta les asiles d'aliénés et les sombres rêveries qui tourmentaient le rationaliste émancipé du xviiie siècle.

Soninfirmité le plaçait dans une sorte d'avant-poste entre deux mondes, entre la raison et la folie.

La surdité eut pourlui les mêmes conséquences que pour Beethoven auquel il ressemblait tant de visage et de caractère.

Elle le fit vivredans un isolement orgueilleux, en marge de l'existence normale des autres hommes.Dans ces circonstances douloureuses, Goya eût pu garder sa dignité.

Cependant sa nature passionnée ne le luipermit pas.

Vieux, selon les canons de l'époque, affligé d'une infirmité, Goya devint amoureux.

Ce n'était pas unamour ordinaire pour une femme ordinaire.

Il fut bientôt l'amant et la victime de la femme la plus éblouissante etcertainement la plus capricieuse d'Espagne, la Duchesse d'Albe.

Il dut partager ses faveurs avec des toréadors.

Cequi aurait dû être une liaison superficielle à la mode du xviiie siècle devint un esclavage cruel.

Le peintre exécutaplusieurs fois le portrait de la Duchesse, mais ne se défit jamais de celui où il avait inscrit son nom « Goya » sur labague que la belle infidèle portait au doigt.Incapable de châtier sa maîtresse, il se vengea sur la société qui avait fait d'elle ce qu'elle était.

Chez la Duchesse,qui possédait un domaine près de Cadix, il commença un album de croquis.

A Madrid il en remplit un autre et tira deces esquisses une série d'eaux-fortes, Les Caprices, qui, commencées sur le ton d'une satire légère, devinrent unacerbe réquisitoire social.

Elles furent publiées, immédiatement interdites et données au Roi lorsqu'elles attirèrentl'attention de l'Inquisition.Trois autres séries d'eaux-fortes suivirent la première.

La guerre assombrit la dernière période de la vie de Goya ;écœuré et indigné par le carnage des champs de bataille, l'exécution des prisonniers, la famine, il fit le procès de labrutalité de l'homme dans Les Désastres de la Guerre.

Ces eaux-fortes, inexorables dans leur magnifique franchise,olympiennes par leur justice et leur compassion, trahissent l'angoisse d'un simple mortel.

Ce n'est pas la terreur de laguerre qu'elles expriment, mais la terreur de la nature humaine.La série intitulée La Course de Taureaux représente les diverses phases d'un divertissement dont Goya, en bonEspagnol, subit le prestige.

Mais ces eaux-fortes ne sont pas de simples illustrations.

Elles reflètent l'attirancequ'exercent sur les Espagnols la violence, le courage et la mort.

Le taureau est pour Goya un symbole obsédant.Bientôt le peintre entreprit une nouvelle série dite Les Proverbes où dominent les images inspirées par lesubconscient.

Ici Goya unit les maléfices des sorcières, sans doute terreur de son enfance, aux hallucinationsmacabres qui tourmentaient sa vieillesse.

Ses personnifications des vanités, des passions et des épouvantes del'homme sont dignes d'un surréaliste.Après la défaite de Napoléon, le jeune roi Ferdinand remonta sur le trône.

Il manifesta son mécontentement aupeintre qui s'était adapté à l'occupation française.

Goya se retira du monde et vécut dans la solitude avec uneservante bavarde dont il n'entendait pas le caquetage.

Il exécuta alors les peintures « noires », sinistres à donner lefrisson que l'on peut mettre en parallèle avec les mystérieux Proverbes.Goya devait mourir en exil.

La guerre civile éclata lorsque le Roi viola la Constitution qu'il avait été obligé d'accepter.De nouveau le sang coula à Madrid, et Goya se sentit en danger dans sa retraite.

Il abandonna sa maison etfranchit les Pyrénées pour terminer sa longue existence parmi les Espagnols expatriés à Bordeaux.

Sa bru et sonpetit-fils vinrent de mauvaise grâce lui faire une visite et, bouleversé par ce « trop grand bonheur », le vieillard eutune attaque dont il mourut.. »

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