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Blanc de E. Marie commentaire scène p50 à 54

Publié le 09/05/2012

Extrait du document

I. La venue du père, une délivrance

a) Une venue tant attendue

 

→ Les 2 sœurs ont imploré tellement leur père de venir que l'on pourrait comparer leur parole à une prière. (cf : voir scène dans la cabine téléphonique lorsque l'ainée implore son père à genoux de venir les voir.) Mais cette venue est aussi très attendue par la mère p 53/54 l.118 à 121 : « Et ainsi nous avons su qu'elle l'attendait aussi. Que tout ce temps elle l'avait attendu. Aussi. Et que nous avions bien fait de l'attendre de l'appeler de l'espérer. «.

→ Les sœurs expriment comme un soulagement à la vue de leur père enfin arrivé p 50 l.1 à 2 : « C'est toi. Tu es là. Tu es venu tu es venu donc c'est toi! «, cette phrase est ensuite répété sans ponctuation ce qui montre l'impatience face à la venue du père (l. 3 à 4)

L'arrivée du père est comme une éclaircie momentanée dans l'atmosphère triste et grise de la maison car l'ainée dit p 50 l.5 à 6: « Je pense tout est bien et le ciel s'ouvre un moment. «

De plus, le père remonte dans l'estime de l'ainée p 50 l.22 à 23 : « Ô mon père tu es beau d'être venu. Tu es là tu es là c'est bien. « On peut remarquer la touche de lyrisme qui reflète encore cette idée de prière.

« → La mère est morte juste après le départ du père comme si elle n'attendait que cela avant de mourir, comme si c'était sa dernière volonté : l.109 « Ah enfin te voilà » et l.150 à 151 « C'était le soir du second jour.

Il n'y en eut pas de troisième.

» → Le père avait pour mission de briser une nouvelle fois le lien ( en faisant référence à leur naissance) qui les unissaient à leur mère, qui unissait leur mère à la vie l.

64 à 69 : « Tu as tranché au scalpel le cordon de chacune chacune l'une après l'autre tranché net le cordon qui nous lie./ Nous à elle./ Elle à nous.

/ Et ce geste-là tu vas l'accomplir de nouveau.

» Elles le désiraient tellement car leur malaise était si grand qu'elles préféraient que leur mère ne souffre plus et passe dans l'au-delà.

l.72 : « Nous le désirons tellement.

» l.71 : « Nous le voulons tellement.

» l.73 : « Et cela nous le voulions tellement.

» et l.

74/75 : « Sans nous l'avouer vraiment nous le désirions tellement.

».

Car sa mort n'était plus une fin en soit mais un nouvel horizon, voir une nouvelle vie, une renaissance pour la mère mais aussi pour les s œurs réconciliées.

l.81 à 84 : « Et ce désir que nous avions de sa venue était cela: que ce geste nous rende à nos solitudes en même temps qu'ils fassent que les cieux s'ouvrent à nouveau que l'horizon puisse naître.

» Leur attente fut comblée car l.85 à 86 : « Et cela il le fit.

/ Sa présence seule le signifiait.

» II La prière des s œurs face à l'agonie de leur mère a) Les répliques des s œurs : prière face à leur bouleversement → les 2 sœurs parlent l'une après l'autre puis ensuite en chœur ( p.

51 l.

57 à p.52 l.73 / p.52 l.78 à l.86) comme si elles récitaient un poème, une prière.

Cela donne plus de force et de solennel à ce qu'elles disent.

Le fait qu'elles soient seules sur scène et qu'elles seules soient éclairées les mettent en valeur et donc donne plus d'importance à leurs paroles et même à leur silence très solennel ( p.52 l.72 didascalie « un temps, un silence »). → De plus, leurs phrases ne sont pas toujours bien construites avec une répétition de « je pense » au milieu d'une phrase qui montre l'implication personnel de la s œur ainée, par exemple p.50 l.5 « et je pense tout est bien » l.11 « n'ai pas peur mon père je pense ne sois pas effrayé », l.13 à 15 « peux-tu aimé encore ce corps je pense ce corps allongé là dans ce lit ».

Il n'y a aucune ponctuation dans leur phrase qui manque de virgules.

La cadette fait aussi des phrases nominales et certaines comportent des fautes d'orthographes comme p.50 l.18 « un puits un abime votre amour.

Un puits un abime vous deux.

» « un grand effarement nous a saisies ».

De plus elles parlent d'une façon assez « crue », spontanée ( « nus comme des vers », « cuisses ouvertes » « merde ») donc on peut penser que la façon dont elles s'expriment reflètent leur pensées intérieures et qu'elles ne réfléchissent pas avant de parler comme si leur paroles sortaient de leur bouche naturellement, venant directement de leur cœur tel une prière.. »

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