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BOILEAU: L'Art poétique (fiche de lecture)

Publié le 22/02/2012

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1636-1711 Nicolas Boileau est né le I er novembre 1636, quinzième enfant d'un greffier au Parlement de Paris. Pour le distinguer de ses frères, on lui donne le surnom de Despréaux, du nom d'une petite terre, propriété de la famille. L'enfant connaît à peine sa mère, qui meurt en 1638, et est élevé par son père dans une atmosphère empreinte de rigueur janséniste. Élève au collège d'Harcourt puis au collège de Beauvais à Paris, il étudie la théologie et le droit, et devient avocat en 1656. En 1657, la mort de son père le laisse à la tête d'un confortable héritage, qui lui permet de cesser ses activités et de se consacrer à sa véritable vocation: la littérature.
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« Le chant I, en forme de longue introduction, est consacré à des considérations générales sur l'art d'écrire.Boileau y esquisse une brève histoire de la poésie française (y.

113 à 140), en même temps qu'il y définit lesrègles fondamentales de l'écriture, dans des formules restées célèbres : «Selon que notre idée est plus ou moins obscure, L'expression la suit, ou moins nette, ou pluspure.

Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement, Et les mots pour le dire arrivent aisément.» (L'Art poétique, I, 150-153) Le chant II est consacré à l'étude des formes mineures : églogue, idylle, élégie, ode, sonnet, épigramme,rondeau, ballade, madrigal. Le chant III s'intéresse aux grands genres que sont la tragédie, l'épopée et la comédie. Le chant IV enfin se penche sur l'écrivain, sur son comportement et sur les qualités qu'il doit posséder : «Soyez plutôt maçon si c'est votre talent, Ouvrier estimé dans un art nécessaire, qu'écrivaindu commun, et poète vulgaire.» (L'Art poétique, IV, 26-28) Le Boileau de L'Art poétique est resté célèbre pour avoir vanté les mérites et les vertus du travail, affirmant que la poésie était avant tout une tâche exigeant rigueur et discipline : «Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage.

Polissez-le sans cesse, et le repolissez.» (Ibid., I, 171-172) IP Il sait pourtant plus que tout autre que ne s'improvise pas poète qui veut, et que l'écriture exige un don et dugénie.

Et c'est par un hommage à l'inspiration qu'il ouvre son Art poétique : «S'il ne sent point du Ciel l'influence secrète, Si son astre en naissant ne l'a formé poète, Dansson génie étroit il est toujours captif, Pour lui, Phébus est sourd, et Pégase est rétif.» (Ibid., I, 3-6) ll Le travail n'a pour fonction que de mettre en forme l'inspiration, selon des exigences et des principes qui étaientdéjà ceux de Malherbe: respect et pureté de la langue, clarté du style : «Surtout, qu'en vos écrits la langue révérée Dans vos plus grands excès vous soit toujours sacrée En vain vous me frappez d'un son mélodieux, Si le terme est impropre ou le tour vicieux, Mon esprit n'admet point un pompeux barbarisme, Ni d'un vers ampoulé l'orgueilleux solécisme Sans la langue en un mot, l'auteur le plus divin Est toujours, quoiqu'il fasse, un méchant écrivain.» (Ibid., I, 154-161) Ce sont des valeurs d'ordre que défend Boileau.

Si inspiré soit-il, le poète doit suivre la raison, juste conseillèrequi le guide sur le chemin de la perfection: «Aimez donc la raison.

Que toujours vos écrits Empruntent d'elle seule et leur lustre et leur prix [...] Tout doit tendre au bon sens : mais pour y parvenir Le chemin est glissant et pénible à tenir. Pour peu qu'on s'en écarte aussitôt l'on se noie La raison pour marcher n'a souvent qu'unevoie.» (L'Art poétique, I, 37-48). »

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