Devoir de Philosophie

BOILEAU: Vie et oeuvre

Publié le 16/01/2012

Extrait du document

boileau

Né l'annee du Cid, mort quatre ans avant son roi, Boileau peut passer pour le véritable créateur de la critique littéraire : avant lui personne n'avait entrepris encore de se faire le guide du public dans le choix des écrivains contemporains : un livre provoquait sans doute de temps en temps une petite guerre littéraire, une querelle. A propos du Cid, par exemple, des pamphlets, des lettres ouvertes avaient opposé Corneille et ses amis à Scudéry et aux flatteurs de Richelieu et de l'Académie. Il devait en être de même pour l'École des Femmes de Molière, la Bérénice et la Phèdre de Racine. Par ailleurs un Du Bellay, par exemple, avait déjà, dans la Défense d'illustration de la Langue Française, bâti sur le plan dogmatique toute une théorie de la langue et de la littérature conçue sur un plan nouveau.

boileau

« BOILEAU f6!J .:hez lui, c'est encore la bonne humeur qui est la plus dangereuse pour ses adversaires.

Bourgeois aisé, il est _conlre la bohême littéra'r& (Colletet) et contre la noblesse sans valeur personnelle (Satire 5).

Moqueur à l'égard des provinciaux (8atirs 6).

il sait aussi se moquer de sa ville (Satires 1 et 3).

Il aime la campagne, mais pour le bien-être qu'il en retire, non par go4t de la mélancolie (Épi1r11 à Lam?ignon).

Il a de la sympathie pour les Jansénistes, sans être vraiment des leurs, c m~étant quelquefois couché janséniste, tirant au cal~>iniste, je suis tout étonné que je me réPeille moliniste approchant du pélagien •· En tout cas, il n'aimP ni la bigoterie, ni le luxe de vie de certain~ membres du Clergé (le Lutrin).

llestferv-llllt monarchiste, il natte sincèrement Louis XIV (Épître 6).

Vieux garçon, il suit fidèlement la tradition du Moyen Age, il raille les femmes (Satire 10), ces femmes qui lui ont inspiré les plus beaux vers de sa jeunesse, et les plus authentiqueml'nt lyriques de sa car­ rière: C'est ici que soupent, errant dans les prairiu Ma main dt!s fleurs les plus chéries Lui faisait des présents si tendrement reçue.

Que je l'aimais aÙJrs 1 Que je la lrouPais belle 1 Mon cœur, Po us soupil'es au nom de l'infidèle: A11e.c-lioue oublié que pous n8 l'aimes plus_? C'est un homme loyal et bon : il réconcilie Racine avec Port-Royal, intervient pour le rétablissement d'une bourse à Corneille, défend Molière ; c'est un parfait modèle d'honnête homme, de la plus hautll moralité intAllectuelle.

liA VIE: Nicolas Boileau-Desprêaux, naquit à Paris le 1" novembre 1636, dans une maison proche de la Sainte-Chapelle, en plein Palais de Justice, 15• enfant de Gilles Boileau, greffier au Parlement.

1) 1636-1660 : La vocation entravée : Enfance triste; il perd sa mère à 18 mois et, malade de la pierre, il doit subir à 11 ans une grave opération.

~tudesau Collège d'Harcourt (actuel Jycêe Saint-Louis), puis Collège de Beauvais, où son goût pour la poésie se manifeste déjà .

.

En 1652, destiné à l'~glise et tonsuré, il commence à contre-cœur des études de théologie ; il les abandonne pour le droit et devient avocat en 1656; mais, à la mort de son père, mis en possession d'unt petite fortune, il en profite pour suivre sa vraie vocation, la satire.

S) 1860-1674.

: La veleation satisfaite : Quatorze années qui se confondent avec son activité littéraire.

Ami de La Fontaine, Racine, Molière, il se consacre d'abord à la composition. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles