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Le bonheur est-il affaire privée ?

Publié le 24/01/2004

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Pour Aristote, le bonheur est "la fin de la vie morale". Si nous désirons la santé, la beauté, la richesse, c'est toujours en vue du bonheur. Or la fonction propre de l'Homme, c'est la vie selon la raison. C'est donc par la vertu qu'on atteint le bonheur. Le bonheur consiste objectivement dans la possession de certains biens mais il ne dépend pas entièrement de nous de posséder ou non ces biens. Le bonheur est donc possible à partir du moment où l'on veut ce qui nous arrive et ce qui ne peut nous manquer.
C - LE BONHEUR EST UN IDEAL
Le bonheur est indépendant de la normalité : elle ne nous enseigne pas comment devenir heureux. Le bonheur concret et matériel est insuffisant. Le remords par exemple peut nous empêcher d'être heureux. Le bonheur est un idéal de l'imagination que spécifie chaque histoire personnelle.

On pense souvent que le bonheur se résume à une affaire purement personnelle, qu’il serait la pure adéquation de la réalité et de nos aspirations, et qu’il ne regarderait en autrui ou la société. A partir du moment où autrui ou toute instance politique dicterait nos actions, le bonheur ne serait plus possible, puisqu’on déciderait de notre bonheur à notre place, on ne serait plus libres mais contraint d’adopter certaines attitudes. Mais d’un autre point de vue, le bonheur entièrement privé n’est-il pas un bonheur solitaire, n’est-ce pas antinomique de vouloir être heureux sans les autres ? En somme quelle dose d’ingérence d’autrui doit-on ou peut-on accepter pour pleinement s’accomplir soi-même ?

« La fin que doit se proposer l'Homme est l'objet de la morale.

Commentdéterminer les fins et les moyens pour l'atteindre ? Pour Aristote, le bonheurest "la fin de la vie morale".

Si nous désirons la santé, la beauté, la richesse,c'est toujours en vue du bonheur.

Or la fonction propre de l'Homme, c'est lavie selon la raison.

C'est donc par la vertu qu'on atteint le bonheur. Dans l'Éthique à Nicomaque, Aristote conduit l'analyse de ce qui motive lesactions humaines.

Chacun conçoit le bien et le bonheur d'après sa propre vie.Pour le plus grand nombre, le bonheur se définit par une vie de jouissance etde plaisirs ; on en trouve d'ailleurs souvent l'exemple parmi ceux quigouvernent.

Pour un nombre plus restreint ("l'élite et les hommes d'action"), lebonheur est placé dans la récolte des honneurs et des louanges : tel est lebut en général recherché par ceux qui font de la politique.

Il existe enfin untroisième type de bien, relatif à un tout petit nombre ("cette fin a davantagerapport avec ceux qui accordent les honneurs qu'avec ceux qui lesreçoivent").

Ce vrai bien est individuel et inaliénable.

Ce ne sont ni leshonneurs qui rassurent — où l'on cherche la reconnaissance de gensintelligents —, ni même la vertu.

Car on peut être vertueux et rester inactiftoute sa vie ; ou, bien pire, endurer bon gré mal gré "les pires maux et lespires malheurs" : on peut être vertueux et terriblement malheureux.

Lesouverain bien est un bien qui est recherché pour lui-même et non en vued'autre chose (comme l'argent par exemple), il est tout à la fois moyen et fin.

Seul le bonheur est en mesure derépondre à cette définition et Aristote le fait résider dans l'activité de l'esprit, partie la plus haute et la plus noble del'homme, dont l'activité est plus durable et continue que tout autre action pratique.

Elle procure un plaisir certain,tant il est vrai qu'il y a plus d'agrément à vivre dans le savoir que dans l'ignorance, et enfin elle est indépendante,ne répondant que d'elle-même : sa finalité lui est immanente (elle ne dépend pas d'un résultat extérieur plus oumoins bon), et elle se nourrit du loisir à la différence de toutes les autres activités qui sont laborieuses. Le bonheur consiste objectivement dans la possession de certains biens mais il ne dépend pas entièrement de nousde posséder ou non ces biens.

Le bonheur est donc possible à partir du moment où l'on veut ce qui nous arrive etce qui ne peut nous manquer. C - LE BONHEUR EST UN IDEAL Le bonheur est indépendant de la normalité : elle ne nous enseigne pas comment devenir heureux.

Le bonheurconcret et matériel est insuffisant.

Le remords par exemple peut nous empêcher d'être heureux. Le bonheur est un idéal de l'imagination que spécifie chaque histoire personnelle.

On ne peut définir universellementle bonheur et pour atteindre le bonheur cela ne dépend pas seulement de nous mais des circonstances.

Enrevanche, on peut toujours agir de façon à se rendre digne d'être heureux (Kant). « Le Maître : Ce qui tend au bonheur, c'est le penchant ; ce qui restreintce penchant à la condition d'être préalablement digne de ce bonheur,c'est ta raison, et que tu puisses limiter et dominer ton penchant par taraison, c'est là la liberté de ta volonté.

Afin de savoir comment tu doist'y prendre pour participer au bonheur et aussi pour ne pas t'en rendreindigne, c'est dans ta raison seulement que tu trouveras la règle etl'initiation ; ce qui signifie qu'il ne t'est pas nécessaire de dégager cetterègle de ta conduite de l'expérience, ou de l'apprendre parl'enseignement des autres ; ta propre raison t'enseigne et t'ordonneexactement ce que tu as à faire.

Par exemple, si un cas survient enlequel tu peux te procurer à toi ou à un de tes amis un grand avantagegrâce à un mensonge finement médité, qui même ne t'oblige pas àfaire tort à qui que ce soit, que te dit ta raison ?L'Élève : Je ne dois pas mentir, si grand que puisse être l'avantage quipeut être le mien ou celui de mon ami.

Mentir est avilissant et rendl'homme indigne d'être heureux.

» KANT. Le bonheur, l'homme doit s'en rendre digne. 1) Il y a, en l'homme, une opposition entre le penchant (illimité qui tend aubonheur et la raison (qui limite le penchant).2) La raison est à elle-même sa propre règle, qui ne vient ni de l'expérience, ni de l'enseignement, et qui indique clairement la conduite à tenir.3) Comme on le voit à propos du mensonge qui est indigne de l'homme. 1) La formulation même de Kant, au nom duquel parle le maître, suggère une pente (« le penchant »), unmouvement inéluctable de chute, quelque chose de plus fort que soi.

C'est le penchant au bonheur.

Cette. »

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