Devoir de Philosophie

Le bonheur est-il un devoir ?

Publié le 14/02/2013

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Introduction Tout Homme recherche le bonheur. Il est heureux lorsque ses désirs le comblent. Le bonheur est bienvenu et est une fin naturelle. Toutefois, la simple promesse d'un bonheur c'est déjà un bonheur. Mais pour cela, il faut aussi que l'Homme se soumette à quelques obligations morales, soit des devoirs. Le devoir est un impératif qui impose à l'Homme d'accomplir ce qui est prescrit en vertu d'une obligation. Cette dernière peut-être politique, religieuse, ethnique... On assimile souvent le devoir à l'idée de ce qu'il est nécessaire de faire par opposition à ce qu'on est libre de faire ou de ne pas faire. Le bonheur quant à lui, correspond à une aspiration personnelle qui définit l'orientation de sa propre existence et qui est dirigée vers la recherche du bien pour soi. Pour Kant, la recherche du bonheur n'a de valeur morale « que lorsqu'elle n'est qu'un devoir «. Ce qui nous pousse à lier étroitement les notions de bonheur et devoir en nous posant la question : le bonheur peut-il être un devoir ? Pourtant, le bonheur est de l'ordre du désir naturel alors que le devoir est de l'ordre des lois humaines conventionnelles qui pourrait se finaliser comme étant une contrainte ; ces deux notions semblent pourtant s'opposer ce qui nous amène à nous demander si le devoir ne serait pas un obstacle au bonheur ? Pourtant, pour servir les autres et être morale, il faut être heureux soit même. Donc le bonheur serait-il un devoir ? Par ailleurs, chaque être aspire spontanément à être heureux, alors à quoi bon en faire un devoir ? I] Le devoir est un obstacle à la recherche du bonheur 1) Le devoir de rechercher le bonheur est antithétique. Le devoir peut être impersonnel dans la mesure où il est le même pour tous sans égards aux différences de personnalités, d'intérêts ou encore de gouts. A l'opposé...

« 3) L’opposition kantienne entre la morale et le bonheur.

K ANT oppose la morale (être au service des autres) et la recherche du bonheur (être au service de soi-même).

Le propre du devoir est de n’avoir d’autre fin que lui-même.

La poursuite du bonheur est une tendance naturelle, qui pousse à la vertu comme au vice.

Le bonheur sans morale conduit à l’égoïsme, à l’animalité soit un retour à l’instinct animal de l’Homme qui est péjoratif dans la société actuelle et au déterminisme alors que le bonheur cette fois associé à la morale conduit respectivement à l’altruisme, l’humanité, la pensée et la spiritualité.

Cette association semble engendrer une maitrise de l’Homme dans ses actions, un respect des valeurs et donc une certaine dignité que l’individu n’a pas quand la recherche du bonheur n’est pas un devoir. Chez Kant, il y a une réelle rupture entre devoir et morale car c’est en prenant sur moi, soit la prescription du devoir moral, qui m’oblige à tourner le dos au bonheur.

Mais ne peut-on pas agir moralement par bienveillance et en éprouver de la joie ? II] L A RECHERCHE DU BONHEUR EST UN DEVOIR 1) Un devoir à grande échelle.

Reprenons l’idée de K ANT , « Rien de grand ne se fait sans bonheur ».

Etre heureux et donc avoir répondu à la recherche du bonheur est un devoir au service de la cause humaine.

Le bonheur n’est plus prescrit comme étant un désir aboutissant à une fin, comme nous l’avons expliqué précédemment, mais plutôt comme étant un moyen pour réaliser d’autres désirs.

C’est ici qu’intervient la dimension humaine de la morale associée au bonheur, l’altruisme, l’humanité ce que Kant appelle le « grand ».

Le devoir de chacun est de contribuer au bonheur du plus grand nombre et puisque le souci du plus grand nombre n’est pas naturel pour un individu, il s’agit bien d’un devoir.

Il n’y a donc plus de contradiction entre bonheur et devoir puisque le bonheur sera une jouissance et la moralité un mérite.

La Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789 met en place des devoirs pour faciliter « le bonheur de tous ».

Respecter cette constitution est un devoir de citoyen pour se préserver soi-même ainsi que les autres du malheur ; car le malheur est inefficace pour chaque individu d’où le devoir d’être heureux même au service de la cause strictement morale.

Mais cette dimension humaine du bonheur peut paraître comme étant un devoir indirect.

Car en pensant au bonheur collectif, on peut s’éloigner de son propre bonheur.

D’où le devoir de s’assurer que l’on est bien heureux. 2) Un devoir à échelle réduite soit un devoir pour soi-même.

Le bonheur est un devoir à la fois pour soi et pour tous car il relève du domaine du savoir vivre et de la politesse.

A LAIN dit « qu’il est bien vrai que nous devons penser au bonheur d’autrui ; mais on ne dit pas assez que ce que nous pouvons faire de mieux pour ceux qui nous aiment, c’est encore d’être heureux.

» donc il faut d’abord penser à son propre bonheur avant de pouvoir songer au bonheur des autres.

Car si l’Homme veut rendre heureux ses proches en leur apportant satisfaction et amour, il a le devoir de trouver les moyens pour parvenir à son propre bonheur.

Donc être heureux, c’est être utile à soi et aux autres.. »

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