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« Le bonheur est un idéal, non pas de la raison, mais de l'imagination. » E. Kant (1724-1804), Fondements de la métaphysique des moeurs.

Publié le 09/09/2010

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kant

 

Kant souligne l'incapacité de la raison à définir le bonheur. Celui-ci repose sur l'imagination, au sens où nous nous représentons ce qui pourrait nous rendre heureux, sans être jamais certains de l'être.

Ainsi, selon KANT, y a-t-il à distinguer entre bonheur et moralité. Alors que la moralité est tout entière tournée vers le rationnel et l’universel, le bonheur est de l’ordre de l’empirique et du particulier : « malgré le désir qu’a tout homme d’arriver à être heureux, personne ne peut dire en termes précis et cohérents ce que véritablement il désire et il veut. « Et de se moquer longuement des alternatives où il est impossible de trancher. L’homme veut la richesse ? Mais que de soucis, d’envies, de pièges cela ne va-t-il pas provoquer ! L’homme veut la connaissance ? Cela risque de lui donner une vue plus claire des maux qui le menacent ! L’homme veut une longue vie ? Ne sera-ce pas un cortège de longues souffrances ? L’homme veut la santé ? Ne va-t-il pas en user pour se livrer à des excès ? « Bref il est incapable de déterminer, avec une entière certitude, d’après quelque principe, ce qui le rendrait heureux. « Certes des conseils empiriques sont toujours bons à recevoir : un régime alimentaire, l’économie, la politesse, la réserve, « toutes choses qui, selon les enseignements de l’expérience, contribuent en thèse générale pour la plus grande part au bien-être « Mais lorsqu’il s’agit de la moralité, son impératif catégorique (qui ne concerne que la forme de son action) ne saurait relever de suppositions empiriques, ou même s’appuyer sur des exemples. La moralité ne renvoie pas à l’inclination, à la subjectivité, à la particularité ; elle ne distribue pas de conseils, elle énonce des commandements, elle dit la loi : « Il n’y a que la loi qui entraîne avec soi le concept d’une nécessité inconditionnée, véritablement objective, par suite d’une nécessité universellement valable, et les commandements sont des lois auxquelles il faut obéir, cad se conformer même à l’encontre de l’inclination. «  

 

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