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Le bonheur n'est-il que personnel ?

Publié le 14/07/2012

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Le bonheur n'est-il que personnel ?

« complet ? Admettons que les « signes extérieurs » d'après lesquels je juge sa situapon aient pour lui la même signification que pour moi, peut-être est­ il en fait taraudé par un malaise invisible; peut-être les relations qu'il a avec ses collègues de travail sont-elles très mauvaises ; peut-être son aisance financière est-elle trompeuse ...

Il n'y a que lui qui puisse savoir s'il est réel­ lement satisfait de son eXistence.

Si le bonheur suppose un accord, une harmonie sans faille entre un individu, son mode d'existence et le monde qui est le sien, seul cet individu peut simultanément vivre cet accord et en avoir conscience.

[B.

Senti ment et cond itions du bonheur ] Faut-il en déduire qu'il appartient aussi à la personne, et précisément parce qu'elle est seule juge de son bonheur éventuel, d'en définir �ussi les conditions ? Faut-il admettre que le proverbe aurait raison, qui affirme que « chacun trouve son bonheur où il veut », ou « comme il peut » - ce qui semble assez différent.

Si la volonté du bonheur paraît universelle (on imagine mal un homme cherchant systématiquement à être malheureux) , le pouvoir d'y accéder peut ne pas être aussi bien partagé.

De nombreux moralistes affirment que le bonheur ne réside ni dans la fortune ni dans ses marques extérieures, et qu'il est tout intérieur, dépendant avant tout de l'équilibre de l'esprit et de la capacité de se satisfaire de ce que l'on a, même si c'est peu.

On veut bien les croire, mais on a malgré tout du mal à concevoir qu'un individu, par exemple d'une extrême pauvreté et souf ­ frant d'une maladie douloureuse, ait quelque chance de se sentir heureux : la quiétude du corps, l'assurance de pouvoir se loger et se nourrir sans trop de diffi cultés paraissent des conditions nécessaires à tout bonheur.

[C: Des inéga lités so ciales] De ce point de vue, il semble difficile de nier l'impact des conditions sociales d'existence sur la possibilité de connaître le bonheur.

Dans une société fondamentalement inégalitaire, on voit mal comment le bonheur pourrait être envisagé pour les plus défav orisés.

Sans même se comparer à ceux qui bénéficieraient de tous les avantages, ils vivraient dans des condi­ tions trop pénibles ou angoissantes pour atteindre la sérénité ou la tranquil­ lité d'esprit qui semble nécessaires au sentiment d:être heureux : qui .se trouve contraint de s'inq uiéter à longueur de journée pour sa simple survie ne risque guère de ressentir sa propre existence comme une plénitude ! [Il -Une affaire cc commune ,, ?] [A.

L'individual isme] Comme toutes les morales de l'Antiquité, l'épicurisme considère que la vie heureuse accompagne la pratique de la venu.

Elle serait ainsi garantie. »

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