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Boris Vian, L'écume des jours.

Publié le 21/07/2010

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Intro :

Boris Vian, écrivain français romantique, fantastique … né en France le 10/03/1920. Il intègre l'École centrale en 1939 et devient ingénieur en 1942. Cependant, passionné de musique, en particulier de jazz, il passe le plus clair de son temps dans les clubs d’un quartier de Paris. Il s'y fait connaître comme trompettiste et rédige des articles dans plusieurs journaux de jazz dont Jazz Hot. Par ailleurs, il écrit plusieurs centaines de chansons, comme le Déserteur en 1954. Il les interprète ou bien les propose à des chanteurs tels que Henri Salvador ou Juliette Gréco. Vian est influencé par le mouvement existentialiste, auquel il contribue dans sa "Chronique du menteur", au sein de la revue de Sartre les Temps modernes. Cependant, certaines de ses œuvres font également de lui un écrivain surréaliste. Boris Vian meurt d'une maladie cardiaque le 23 juin 1959 à Paris, après avoir publié de nombreuses œuvres à succès : chansons, poèmes, scénarios, nouvelles et romans, dont l'Ecume des jours (1947) et l'Arrache-Cœur (1953). L’écume des jours, rédigé en 1947, est le roman fantastique le plus connu de Boris Vian, qui est devenu un vrai chef d’œuvre. Dans son avant-propos, Vian essaie de nous intriguer, au moyen de leçons de vie contradictoires avec celles que l'on nous apprend habituellement. Par exemple, dès la première phrase, l'auteur nous conseille de juger avant de connaître. Vian semble vouloir provoquer. Aussi, Vian introduit son œuvre, qui sera "vraie puisque imaginée". Il s'oppose aux écrivains réalistes et préfère travailler son imaginaire. Ce roman est centré sur le personnage de Colin, qui « possède une fortune suffisante pour vivre convenablement sans travailler pour les autres « ; un ami nommé Chick, qui ne dispose pas de cette chance, puisque, étant ingénieur, il est très pauvre (contrairement aux ouvriers !). Le troisième personnage masculin est le cuisinier stylé de Colin, Nicolas. Ce dernier tombera amoureux d’Isis, une amie de Colin. Un jour, Chick fait la connaissance d'une fille, Alise, qui est parente de Nicolas. Colin, jaloux, désire lui aussi connaître une fille, et tombe amoureux de Chloé lors d'une fête. Il se marie avec elle et donne une partie de son argent à Chick pour qu’il épouse Alise. Chloé tombe malade : elle a un nénuphar qui pousse dans son poumon. Cette métaphore de la maladie cardiaque qui touche l’auteur depuis ses 15 ans est le point de rupture de cette œuvre imagée qui devient de plus en plus noire au fil des pages. Pour la guérir, Colin lui achète des fleurs et l’envoie à la montagne. Quand elle revient, le nénuphar n’est plus là, mais elle ne peut utiliser maintenant qu'un seul poumon. Colin doit chercher un travail pour acheter des fleurs, quand Chloé tombe de nouveau malade, de l’autre poumon. Leur maison rapetisse progressivement et devient chaque jour plus triste et obscure, malgré les efforts de leur petite souris grise à moustaches noires pour nettoyer les carreaux et laisser passer les rayons de soleil. Comme Chick aime plus Jean Sol Partre qu’Alise, celle-ci tue le philosophe avec un arrache-cœur, nom qui sera le titre du roman que Boris Vian publiera ensuite, et brûle les librairies proches de chez elle, mais elle meurt dans les flammes. Pendant ce temps, la police tue Chick parce qu’il ne paye pas ses impôts. Lorsque Chloé est emportée par la maladie, Colin est ruiné. Comme il ne peut payer le prix fort, les religieux sont irrespectueux lors de l'enterrement. L’écume des jours rassemble un grand nombre de personnages. Les noms de famille des personnages ne sont que rarement mentionnés. Ils vivent avec des personnes de leur génération, dans un cercle d'amis (Nicolas, le cuisinier, deviendra ami avec Colin). Seuls Alise et Nicolas font partie de la même famille. Il y a : Colin : Dans le livre, dès les premières pages, il est comparé physiquement à un acteur et à un bébé (à cause de sa fausette, et de son attitude: "il était presque toujours de bonne humeur, le reste du temps, il dormait"). C'est un jeune homme aisé qui aime le jazz et l’amour et qui déteste la violence et le travail. « Il avait la tête ronde, les oreilles petites, le nez droit, le teint doré. « « Il était presque toujours de bonne humeur, le reste du temps il dormait « (p. 20). Il trouve le grand amour en la personne de Chloé, un amour fou qui le fera perdre tout ce qu'il a de plus cher. La maladie de Chloé va l'obliger à travailler pour la première fois de sa vie : son premier emploi consiste à fabriquer des fusils et le second consiste à surveiller une réserve d'or et à crier lorsqu'il voit un voleur. Ensuite, Chloé : Elle incarne la beauté et la féminité. Elle est la femme parfaite pour Colin, jeune, jolie, douce et attirante. Puis, Chick : Il est le meilleur ami de Colin, il est passionné et fou de la philosophie de Jean-Sol Partre même s'il ne comprend rien. C’est à cause de Partre qu’il sera parfois égoïste. Contrairement à Colin, il doit travailler pour vivre. Il est le petit ami d’Alise, mais va aimer plus Partre qu’elle. Son nom a aussi, comme celui de Chloé un rapport avec le jazz, et constitue une anecdote personnelle de Vian. Après vient, Alise : Elle est une jeune femme sentimentale et aimable. Elle est passionnément amoureuse de Chick et pleine de compassion pour Chloé mais se rend compte parfois que sa vie aurait été plus simple si elle avait épousé Colin. Maintenant, Nicolas : Il est l'oncle d’Alise et le cuisiner de Colin. Il ne fait pas partie de la même classe sociale que les autres personnages. Il est en même temps un ami fidèle de Colin et bon amant d'Isis. L’avant dernière, Isis : Elle est issue de la haute bourgeoisie et la seule à avoir une famille ; elle est amoureuse de Nicolas, et sait profiter des plaisirs de la vie. Enfin, La souris grise à moustaches noires: elle habite chez Colin. Au fur et à mesure que la maison rétrécira et deviendra de plus en plus obscure (qui s'assombrie et rétrécit en fonction de la fortune de Colin), elle essaiera de la rendre aussi lumineuse qu'au début de l'histoire.

I : Un roman fantastique.

* Premièrement, il s’agit d’un roman fantastique. ON trouve donc du registre fantastique. Ce genre fait basculer le lecteur dans un univers étrange qui n’obéit pas aux lois logiques du quotidien. Il exprime les inquiétudes et les terreurs que partage, à chaque époque, l’ensemble de la société. De plus ce registre cherche à faire participer le lecteur au doute qui anime les personnages qu’il met en scène. Mais il exprime aussi l’effroi devant l’intrusion de l’inexplicable dans la vie quotidienne. La peur progresse et nous affecte au rythme d’une succession de signes étranges. De plus, l’expression de l’inquiétude y est très présente : les sentiments, la progression des impressions jouent sur l’intensité des termes qui évoquent la peur. Le champ lexical de la peur, de l’angoisser, de l’affolement, de la panique est utilisé (« Chloé pleure «, « colin est angoissé «… Chap XL « Il imagine le pire « Chap XXXIII). Ce que ressent l’auteur nous atteint et nous ressentons les mêmes choses. De même pour les procédés dont le but est de marquer l’emprise de la peur, la syntaxe habituelle des termes qui évoquent la peur. Ces procédés sont justifiés par l’utilisation de phrase brève, de phrases nominales pour marque la vivacité des sentiments et par l’utilisation de phrases interrogatives et exclamatives pour exprimer l’émotion et la force des sentiments, pour faire partager l’émotion du personnage («Qu’y a-t-il ? « « Chloé ! « « Ou vas-tu ? « « Chez moi ! « … Chap XXXI). On assiste à une intrusion de l’irrationnel, à des phénomènes étranges : expression de l’animation des objets et de l’incarnation. Dans ce livre, Colin offre à Chick un apéritif composé au moyen d'un appareil qu'il a inventé, le " pianocktail ", et qui dose des cocktails à partir de mélodies jouées au piano (Chap I,p16). Les lieux et les objets prennent vie et interagissent avec les personnages. On constate aussi une évolution physique des lieux en parallèle avec l’évolution des personnages. En effet, à la fin la mort des personnages et des lieux est en même temps. Lorsque la santé de Chloé et la vie de Colin commence à devenir inquiétante et bouleversante, les murs se rétrécissent et l’appartement devient de plus en plus sombre. Ensuite, dans le registre fantastique, les évènements sont souvent racontés à la première personne. Ainsi sous couvert d’une expérience vécue le narrateur, les doutes et les inquiétudes sont partagées par le lecteur. Du à l’utilisation de la première personne du singulier et de l’évocation des évènements et des réactions du narrateur, on pourrait croire qu’il s’agit d’un témoignage. De ce fait, le narrateur utilise des mots, des verbes qui traduisent le doute, l’incertitude (« peut-être qu’elle reviendra«, « il me semblait qu’elle était heureuse « … Chap XXXVI, « j’eus le sentiment de lui faire plaisir « Chap XXXIII). L’emploi du conditionnel renforce l’expression du doute. On ignore si les impressions sont réelles ou imaginaires. De plus, l’émergence du fantastique prend d’autant plus d’ampleur qu’elle s’insère dans un temps et un espace qui renvoient au réel. Ce registre se construit entre deux étapes. La première se développe, avec une intensité croissante, jusqu’à l’évènement surnaturel : le nénuphar dans le poumon droit ; la seconde expose les répercussions. Puis de nombreux évènements laisse perplexe et nous intrigue rendant le fantastique encore plus vivant : La neige sur les bords de la route fait tousser Chloé (ChapXXVII). Elle a un nénuphar dans son poumon droit et pour guérir cette maladie, la syncope, il faut qu’elle soit à la montagne, qu’elle ne VII). Et tout au long de sa maladie, l’appartement s’assombris et devient de plus en plus petit. Le cuisinier vieillit et ses plats sont sans faveurs (Chap XLI). Aussi, Chick travaille dans une usine où il supervise le fonctionnement des machines et brusquement quatre d’entres elles se détraquent et tuent quatre ouvriers (Chap XLIX). Aussi lors de l’enterrement, la statut de Jésus crucifié s’anime et décline toute responsabilité quant à la mort de Chloé (ChapLXIV). Mais il n’y a pas que ce type d’évènements qui favorise le genre fantastique mais aussi le comportement d’un personnage très irréel : la souris. Sa présence montre bien qu’il s’agit d’un roman irréel, surréaliste car elle danse, elle parle, elle réfléchit … En conclusion, suite à ce genre de registre, le lecteur comme le personnage est déstabilisé. Il ne sait plus ce qu’il doit croire ou non, si c’est réel ou imaginaire. II : Un roman Romantique.

Deuxièmement, il s’agit d’un roman romantique et donc de registre lyrique. On y trouve des émotions intimes, des sentiments personnels. L’auteur et le narrateur exprime ses états d’âme : joie d’avoir rencontré Chloé, tristesse qu’elle décède, et finalement le regret d’avoir choisi Chloé et non Alise. Dans ce registre, l’émetteur exprime directement ce qu’il éprouve. Il est fortement présent dans le texte. Les marques de cette présence sont les pronoms personnels, les pronoms possessifs ainsi que les adjectifs possessifs de la première personne du singulier et du pluriel. Aussi, Colin, personnage principal, est de situation initiale célibataire. Puis il rencontre Chloé, dont le coup de foudre est soudain et réciproque avec qui il poursuit sa vie, jusqu’au décès de cette dernière du à une maladie. C’est la déchéance de l’amour. De plus, tout autour d’eux, les personnages sont tous en couples confirmant qu’il s’agit bien d’un roman romantique. En effet, on trouve la nature qui est une caractéristique très importante et solide du lyrique. Le lexique des émotions et des sentiments est très abondant pas seulement pour Chloé et Colin mais venant de tous les autres aussi. Colin se ruine pour sauver Chloé : c’est une vraie preuve d’amour. Il fait d’elle une description sublime, il nous la présente de façon parfaite. En effet, ce registre lyrique peut être aussi évoqué par la forte présence de l’amitié qui se lie entre tous les personnages mais plus particulièrement entre Colin et Chick, qui n’est finalement que superficielle. On remarque leur grande amitié dès le début du livre: "toi non plus, tu ne ressembles à rien de connu" (Chick à Colin) (Chap III), "il avait invité à dîner comme tous les lundis soirs, son camarade Chick" (Chap I), ou encore "je vous présente mon ami Chick " (Chap I). Chick, n'a qu'une grande passion : Jean-Sol Partre. C'est un auteur très à la mode dans l'histoire de Boris Vian, dont Chick aime posséder tous les livres. Mais son salaire d'ingénieur et l'argent qu'il prend à son oncle ne lui suffisent pas à enrichir sa collection : "Au beau milieu de l'étalage, un exemplaire du Remugle de Partre, relié de maroquin violet (...) - Colin ! appela-t-il, prête-moi un peu d'argent". Chick profite non seulement de l'hospitalité de Colin, mais n'hésite pas à lui demander de l'argent. Il ne dit pas "Est-ce que tu pourrais me donner de l'argent", mais, "prête-moi un peu d'argent". Colin bien sûr accepte. Colin en plus de ça, a donné 25 000 doublezons à Chick, pour qu'il épouse Alise. Mais Chick s'en servira pour compléter sa collection de livres de Partre. Donc Chick ne profite pas honnêtement de l'argent que Colin lui avait donné : "il ne lui restait plus qu'un doublezon", "il n'avait pas payé ses impôts". Chick en plus de ça, et cela se remarque tout au long du livre, n'a aucun moment à consacrer à Colin, et il ne lui vient pas en aide durant la maladie de Chloé, lorsque Colin a besoin d'argent. Chick n'est donc qu'une personne très superficielle, qui s'attache qu'à une seule chose: Jean-Sol Partre. C'est ce qui le conduira sa perte d'ailleurs. Il ne donne aucune réciprocité à l'amitié que Colin lui porte. III: Un roman tragique.

Troisièmement, il s’agit d’un roman tragique et évidemment de registre tragique. Ce genre de roman présente en général un être (Colin), placé en situation de victime, est confronté à des forces qui le dépassent, aux drames de la destinée humaine : la mort (de Chloé, sa conjointe adorée). Cet homme est un personnage d’exception. Il se comporte avec héroïsme face à une situation sans issue : un enchainement inéluctable conduit à une fin funeste, un destin fatal, cruel, inexorable est en marche. Il est aux côtés de Chloé durant toutes ses souffrances et il l’a voit partir petit à petit : elle est atteinte d’une maladie, puis elle guérie mais il ne lui reste plus qu’un poumon, ce poumon est à son tour touché puis la mort la saisie. Nous trouvons vers la fin, des champs lexicaux de la mort, de la fatalité, de la passion désespérée. Aussi le niveau de langue est soutenu. Tout d’abord, la situation tragique, qui fait partie de l’univers tragique de ce registre, est une situation sans issue, dans laquelle des personnages se comportent avec héroïsme en acceptant un destin fatal. Ensuite, le héros tragique ou plutôt le héros qui vit l’horreur se caractérise par sa grandeur. Noble, hors du commun, il possède un caractère qui lui permet d’affronter le destin. Colin n’est pas un homme ordinaire mais un homme exceptionnel, pourvu du sens du devoir et de la vertu. Il est aussi conduit par un devoir moral, même s’il a conscience que son combat est sans issue. Il sait que la gloire viendra récompenser son attitude face à la mort. En effet, il est courageux et ne craint pas de braver les lois divines ou humaines. Son courage lui permet d’affronter les épreuves du destin. Mais, va avec le registre pathétique. Une situation pathétique est une situation douloureuse : misère, maladie… Ce sont des malheurs qui suscitent le regret, la tristesse, car ils auraient pu parfois être évités. Le registre pathétique exprime les inquiétudes et les tourments d’une situation identique à celle que pourrait connaître le lecteur. Il provoque ainsi l’attendrissement et la pitié.

Conclu :

L'Écume des jours est classé à la 10e place des 100 meilleurs livres du XXe siècle. Ce roman a été adapté en film en 1968 par Charles Belmont. Et un compositeur russe Edison Denisov en a tiré un opéra. De plus, à l'occasion des cinquante ans de la mort de Boris Vian, le roman est aussi adapté au théâtre par Béatrice de La Boulaye.

 

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« I : Un roman fantastique. * Premièrement, il s'agit d'un roman fantastique.

ON trouve donc du registre fantastique.

Ce genre fait basculer le lecteur dans ununivers étrange qui n'obéit pas aux lois logiques du quotidien.

Il exprime les inquiétudes et les terreurs que partage, à chaqueépoque, l'ensemble de la société.

De plus ce registre cherche à faire participer le lecteur au doute qui anime les personnages qu'ilmet en scène.

Mais il exprime aussi l'effroi devant l'intrusion de l'inexplicable dans la vie quotidienne.

La peur progresse et nousaffecte au rythme d'une succession de signes étranges.

De plus, l'expression de l'inquiétude y est très présente : les sentiments, laprogression des impressions jouent sur l'intensité des termes qui évoquent la peur.

Le champ lexical de la peur, de l'angoisser, del'affolement, de la panique est utilisé (« Chloé pleure », « colin est angoissé »… Chap XL « Il imagine le pire » Chap XXXIII).Ce que ressent l'auteur nous atteint et nous ressentons les mêmes choses.

De même pour les procédés dont le but est de marquerl'emprise de la peur, la syntaxe habituelle des termes qui évoquent la peur.

Ces procédés sont justifiés par l'utilisation de phrasebrève, de phrases nominales pour marque la vivacité des sentiments et par l'utilisation de phrases interrogatives et exclamativespour exprimer l'émotion et la force des sentiments, pour faire partager l'émotion du personnage («Qu'y a-t-il ? » « Chloé ! » « Ouvas-tu ? » « Chez moi ! » … Chap XXXI).

On assiste à une intrusion de l'irrationnel, à des phénomènes étranges : expression del'animation des objets et de l'incarnation.

Dans ce livre, Colin offre à Chick un apéritif composé au moyen d'un appareil qu'il ainventé, le " pianocktail ", et qui dose des cocktails à partir de mélodies jouées au piano (Chap I,p16).

Les lieux et les objetsprennent vie et interagissent avec les personnages.

On constate aussi une évolution physique des lieux en parallèle avec l'évolutiondes personnages.

En effet, à la fin la mort des personnages et des lieux est en même temps.

Lorsque la santé de Chloé et la vie deColin commence à devenir inquiétante et bouleversante, les murs se rétrécissent et l'appartement devient de plus en plus sombre.Ensuite, dans le registre fantastique, les évènements sont souvent racontés à la première personne.

Ainsi sous couvert d'uneexpérience vécue le narrateur, les doutes et les inquiétudes sont partagées par le lecteur.

Du à l'utilisation de la première personnedu singulier et de l'évocation des évènements et des réactions du narrateur, on pourrait croire qu'il s'agit d'un témoignage.

De cefait, le narrateur utilise des mots, des verbes qui traduisent le doute, l'incertitude (« peut-être qu'elle reviendra», « il me semblaitqu'elle était heureuse » … Chap XXXVI, « j'eus le sentiment de lui faire plaisir » Chap XXXIII).

L'emploi du conditionnelrenforce l'expression du doute.

On ignore si les impressions sont réelles ou imaginaires.

De plus, l'émergence du fantastique prendd'autant plus d'ampleur qu'elle s'insère dans un temps et un espace qui renvoient au réel.

Ce registre se construit entre deuxétapes.

La première se développe, avec une intensité croissante, jusqu'à l'évènement surnaturel : le nénuphar dans le poumondroit ; la seconde expose les répercussions.

Puis de nombreux évènements laisse perplexe et nous intrigue rendant le fantastiqueencore plus vivant : La neige sur les bords de la route fait tousser Chloé (ChapXXVII).

Elle a un nénuphar dans son poumondroit et pour guérir cette maladie, la syncope, il faut qu'elle soit à la montagne, qu'elle ne VII).

Et tout au long de sa maladie,l'appartement s'assombris et devient de plus en plus petit.

Le cuisinier vieillit et ses plats sont sans faveurs (Chap XLI).

Aussi,Chick travaille dans une usine où il supervise le fonctionnement des machines et brusquement quatre d'entres elles se détraquentet tuent quatre ouvriers (Chap XLIX).

Aussi lors de l'enterrement, la statut de Jésus crucifié s'anime et décline touteresponsabilité quant à la mort de Chloé (ChapLXIV).

Mais il n'y a pas que ce type d'évènements qui favorise le genre fantastiquemais aussi le comportement d'un personnage très irréel : la souris.

Sa présence montre bien qu'il s'agit d'un roman irréel,surréaliste car elle danse, elle parle, elle réfléchit …En conclusion, suite à ce genre de registre, le lecteur comme le personnage est déstabilisé.

Il ne sait plus ce qu'il doit croire ounon, si c'est réel ou imaginaire. II : Un roman Romantique. Deuxièmement, il s'agit d'un roman romantique et donc de registre lyrique.

On y trouve des émotions intimes, des sentimentspersonnels.

L'auteur et le narrateur exprime ses états d'âme : joie d'avoir rencontré Chloé, tristesse qu'elle décède, et finalementle regret d'avoir choisi Chloé et non Alise.

Dans ce registre, l'émetteur exprime directement ce qu'il éprouve.

Il est fortementprésent dans le texte.

Les marques de cette présence sont les pronoms personnels, les pronoms possessifs ainsi que les adjectifspossessifs de la première personne du singulier et du pluriel.

Aussi, Colin, personnage principal, est de situation initiale célibataire.Puis il rencontre Chloé, dont le coup de foudre est soudain et réciproque avec qui il poursuit sa vie, jusqu'au décès de cettedernière du à une maladie.

C'est la déchéance de l'amour.

De plus, tout autour d'eux, les personnages sont tous en couplesconfirmant qu'il s'agit bien d'un roman romantique.

En effet, on trouve la nature qui est une caractéristique très importante etsolide du lyrique.

Le lexique des émotions et des sentiments est très abondant pas seulement pour Chloé et Colin mais venant detous les autres aussi.

Colin se ruine pour sauver Chloé : c'est une vraie preuve d'amour.

Il fait d'elle une description sublime, ilnous la présente de façon parfaite.. »

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