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BOSCH Jérôme : LA MORT DE L'AVARE

Publié le 20/09/2012

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Les études techniques menées par les services de ce musée ont établi que la couche pigmentaire, extrêmement mince, claire et lumineuse, avait été appliquée sur un enduit au plâtre. Les photos à l'infrarouge montrent pour leur part que le mourant tenait à l'origine une coupe dans sa main gauche, coupe qui aurait dûcacher l'angle supérieur gauche de l'oreiller.

« I BOSCH Jérôme LA MORT DE L'AVARE Vers 1490-1500 Peintre flamand Analyse -^La scène se déroule dans une chambre à coucher dont le plafond dessine un arc gothique. Au pied d'unecolonne gisent quelquesattributs chevaleresques.

Au centre, un vieil homme vêtu de vert se penche sur un coffre ouvert situé devant un lit.

Il dépose deux pièces d'or dans une bourse que lui tend un diablotin caché dans le coffre.

Sa main gauche, qui tient un rosaire, s'appuie sur un bâton.

C'est ce même vieillardqui est représenté couché dans le lit, émacié, toujours de profil, et seulement vêtu d'une calottenoire.

Un ange montre au mourant l'espoir de lasalvation,un crucifix situé devant une fenêtre en ogive : sous le bras du Christ en croix, pénètre un rayon de soleil qui vient frapper le vieillard.

Cependant, un autre démon lui tend également une bourse et un troisième,qui tient une lampe, est perché sur le baldaquin du lit.

La mort, un squelette vêtu de blanc, ouvre la porte, brandissant la longue flèche fatale. Le style de cette peinture n'est pas sans rappeler les œuvres de Robert Campinet de Rogier Van der Weyden, mais l'irréalité de l'espace et l'atmosphère de cauchemar y reflètent des temps nouveaux,lourds d'inquiétude et PICTO 118 NATIONAL GALLERY OF ART WASHINGTON XV'-XVf siècles Huile sur bois 92,6 x30,8 cm 1 d'incertitudes.

La Mort de l'avare faisaitpeut-être partie à l'origine d'un polyptyque aujourd'hui oublié qui fut très probablement exécuté dans la dernière décennie du XVe siècle.L'œuvre rap pelle en effet l'Autel de sainte Julie (palaisducal de Venise) réalisé par le peintre peu avant son voyage en Italie. L'œuvre Q Après avoir appartenu vers 1926 àJ.Massey, puis au baron Joseph Van der Elst, ce tableau entra dans la collection Kress en 1951. Un legs familial le fit entrer à la National Gallery de Washington parla suite. Les études techniques menées par les services de ce musée ont établi que la couche pigmentaire, extrêmement mince, claire et lumineuse, avait été appliquée sur un enduit au plâtre. Les photos à l'infrarouge montrent pour leur part que lemourant tenait àl'origine une coupe dans sa main gauche, coupe qui aurait dû cacher l'angle supérieur gauche del'oreiller. Quelques hypothèses sur le sens du tableau •^ Plusieurs interprétations ont été données de ce tableau.

On a pensé qu'il s'agissait de la mort d'un avare parvenu au sommet de la fortune : les anges et les diables se disputent son âme.

Idée qui a été corrigée par la suite ; le mourant hésiterait entre deux possibilités: suivre le diable et sa bourse ou au contraire l'ange et le crucifix. Incertitude qui a traversé toute sa vie.

En effet, nous voyons le même homme, moribond dans son lit et en parfaite santé au premier plan : il hésite entre les biens matériels représentés par le coffre Du même peintre : PICTO111à117 © Nardini Editore. 1992. VPC Larousse-Laffont pour l'édition française, 1992. ouvert au premier plan et les biens spirituels symbolisés par le chapelet qu'il tient de la main gauche. Cette hypothèse est la plus communé ment admise de nos jours.

Mais on a vu également dans cette œuvre une représentation de la parabole du mauvais intendant tirée de l'Évangile de saint Jean (XVI). L'intendant apparaîtrait au premier plan, dissimulantles biens des débiteurs de son maître, puis à nouveau sur son lit de mort où, illuminé par la lumière du Christ, il se défend contrele diable. Photo Nardini Editore 14-05. »

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