Bourdon

« l'insecte pour un temps llmfté.

Si la sélection naturelle avait favorisé des plantes trop généreuse~.

le bourdon deviendrait paresseux : ayant moins de besoins, il aurait visité et fécondé moins de fleurs.

-s Le bourdon est intéressant aussi du point de vue de l'énergétique cellulaire.

Il peut butiner à des· tempéra­ tures voisines de 0 oc qui.

réduisent la plupart des autres insectes à l 'immobilité .

Cette propriété Je rend apte à vivre pratiquement en toutes régions.

Organisme à sang froid, il équilibre sa température générale.

avec celle du milieu extérieur .

Ses muscles thoraciques servant au vol doivent cependant être réchauffés avant l'essor et la température requise par leur fonction maintenue par un frissonnement continu.

Cette constante dépense d'énergie demande une adaptation très étroite entre le bilan éner­ gétique de l'insecte et l'apport calorique des plantes.

6 Un indice de la consommation calorique du bourdon s'obtient en prenant sa température dans les champs (diverses parties de l'insecte sont mises en contact avec une microthermistance) .

Même au repos, le thorax de l 'anima l atteint une température de 30 à 37" .

A certaines heures de la saison froide, il peut exister une différence de 300 entre la température extérieure et celle du thorax .

La quantité de sucre contenue dans une fleur au début de la matinée permettra à un insecte de subsister pendant treize minutes contre une seule dans l'après-midi.

Chaque insecte est ainsi obligé de visiter une moyenne de vingt à trente fleurs chaque minute pour emmagasiner égale­ ment le surplus destiné aux réserves de la ruche.. »