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Le bruit

Publié le 18/03/2012

Extrait du document

Les niveaux sonores quotidiens de plus en plus élevés sont une des rançons que l'homme a dû payer pour profiter de la société technologiquement avancée - qui ne cesse de l'être toujours plus. Alors que la technique apporte de grands avantages matériels, la qualité de la vie doit subir les assauts redoublés d'une production sonore incontrôlée et chaotique - le bruit sourd du trafic sur les grand-routes, le sifflement des moteurs à réaction près des aéroports, le ronflement des machineries lourdes dans les usines et ateliers. D'autre part, les moments de loisirs sont également envahis par les sons indésirables que produisent télévisions, radios et chaînes stéréophoniques ou quadriphoniques. On sait toujours très peu de chbse sur les effets à long terme du bruit sur la santé physique et mentale. Mais les personnes qui vivent à proximité des aéroports ou des routes principales ne perçoivent que trop bien les affres d'un sommeil perturbé et d'un manque total de quiétude...

« Ci-dessus: Transport par route de deux énormes cylindres représentant 650 tonnes au départ des chantiers navals de Commet Laird.

Le passage de tels chargements sur la voie publique est un facteur considérable de pollution sonore dans les villes et les campagnes.

sur ce niveau sonore.

La difficulté devient plus sérieuse encore si l'on considère la façon de conduire ces énormes camions.

A l'inverse des automobiles, il faut les mainte­ nir à plein gaz durant de longues périodes, en produisant ainsi un bruit maximal.

En elle-même, une automobile est relativement silencieu­ se.

Certains fabricants, comme Rolls Royce, orientent ef­ fectivement leur publicité sur le luxe du silence.

Mais c'est perdre de vue que les automobilistes circulent dans des flux de trafic bien souvent congestionnés.

Les freina­ ges et les accélérations constantes ainsi que les coups d'a­ vertisseurs répétés démontrent la vanité des normes de bruit imposées aux constructeurs de nouveaux véhicules.

L'ironie veut que ce soit la société elle-même qui se refuse à adopter les possibilités techniques permettant de com­ battre les bruits du trafic.

Le laboratoire britannique de recherches routières a montré qu'il était facile de rendre un gros camion plus silencieux qu'une automobile.

Les modifications à opérer sont simples et évidentes.

Il suffi­ rait de placer le moteur dans un fluide insonorisant et d'amortir le bruit de l'échappement au moyen de chica­ nes.

La chance qu'ont ces modifications d'être adoptées par les fabricants est très faible.

Le coût de revient plus élevé se répercuterait nécessairement sur les prix de vente, et, le fonctionnement silencieux n'étant pas un argument commercial de première force, les consommateurs ne se­ ront pas disposés à payer ce supplément.

Tant que l'opi­ nion publique n'optera pas massivement pour des véhicu­ les moins bruyants ou que les gouvernements n'intervien­ dront pas pour limiter le choix des constructeurs les pro­ grès enregistrés resteront minces.

Bien qu'il soit souvent plus dangereux que le bruit du tra­ fic routier, le bruit qu'occasionnent les avions, touche en fait moins de personnes.

La raison en est simple: ils pas­ sent la plus grande partie de leur temps de vol à des alti tu- A gauche : Les matériaux d'isola­ tion phonique sont essentiels pour combattre le bruit dans une ville moderne .

Cet isolant thermique et acoustique est constitué par une mousse de plastique recou­ verte d'aluminium.

On l'emploie beaucoup pour les plafonds de bureaux.

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o ., ~ ,, '1 t A droite : Un matériau d'isolation sonore moderne.

Ce système d 'absorption phonique est consti­ tué de milliers de minuscules grains de verre maintenus entre deux plaques perforées .

Cette ab­ sorption évite la transmission des bruits d'une pièce à l'autre et sup­ prime l'écho.

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