Est-ce que le bruit existe s'il n'y a personne pour l'entendre ?
Publié le 27/02/2008
Extrait du document
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Par delà le témoignage des impressions 3.
Ramener l'existence à une existence pour la conscience c'est l'exposer à la relativité de la subjectivité.
La sciencenous apprend au contraire à connaître contre nos impressions et nos croyances immédiates.
Le bruit est unecertaine modalité du son, un phénomène sonore est susceptible d'être exprimé selon une description physico-mathématique.
La description la plus universelle du bruit sera donc la plus éloignée de l'impression subjective.
Dansce sens le bruit existe indépendamment de l'impression d'une personne quelconque, cela laisse penser qu'il existesans personne pour l'entendre.
Même si cette supposition n'est qu'une hypothèse elle est justifiée sur des basesdifférentes et peut être plus solides que l'idée que l'objet n'existe pas indépendamment de la perception.
On perçoitdes étoiles qui n'existent plus, c'est une explication scientifique qui corrige notre erreur de perception, la sciencesemble donc mieux à même de nous renseigner sur l'existence et l'inexistence des choses.
Le bruit est une sensationsonore, c'est à dire une certaine modification subjective du son.
Il n'existe pas en dehors d'une subjectivité qui lesent.
Dans ce sens il est contradictoire de parler de bruit sans expérience du bruit puisque le bruit est le nom d'unecertaine expérience.
Il doit être distingué du son qui existe indépendamment de nous à titre d'objet physique.
Lebruit ne peut exister objectivement, c'est à dire indépendamment de nous, qu'à partir du moment où on le ramène àune certaine modification du son que l'on exprimerait en des termes physico-mathématiques plutôt qu'en termes desensation.
III : La chose en soi
Phénomène et chose en soi 1.
On peut distinguer avec Kant le phénomène, c'est à dire l'objet tel qu'il nous apparaît et la chose en soi, c'est à direla chose existant indépendamment de l'expérience que l'on en fait.
Selon Kant, le sujet construit l'objet mais il n'ajamais accès à la chose en soi, notre subjectivité constitue le bruit tel que nous l'entendons, mais nous ne pouvonssavoir ce qu'est le bruit en soi.
Nous n'avons qu'un point de vue sur la chose jamais la chose elle même.
L'hypothèsede la chose en soi permet de penser l'existence de choses en dehors de notre expérience, en revanche, cetteexistence est hypothétique.
Il n'y aurait qu'un Dieu qui percevrait la chose en soi, c'est à dire au delà d'un point devue partiel, mais selon tous les points de vues possibles.
Dans ce sens si personne n'entend un bruit, il existe peutêtre en soi et peut être aussi pour un Dieu.
Une multitude de petites perceptions 2.
Le bruit manifeste au sein de la perception même, l'existence d'une multitudes de perceptions confuses qui marquentles limites de la conscience.
Leibniz distingue la perception et les petites perceptions : le bruit de la mer est l'objetd'une perception globale, mais il est composé du bruit de chaque goutte d'eau qui compose la mer.
Chaqueperception enveloppe une infinité de petites perceptions dont la liaison assure la cohésion de l'univers.
Ce conceptpermet de détecter au sein de la perception même le signe d'un monde qui excède la perception.
Le bruit est doncle signe de ce qui existe au delà de conscience claire du monde, il existe indépendamment de nous.
Conscience d'accès et conscience phénoménale 3.
On peut distinguer la conscience phénoménale qui consiste à sentir l'effet que ça fait d'avoir une expérience et laconscience d'accès qui désigne le pouvoir de détecter quelque chose et de contrôler son comportement en fonctionde celle-ci.
On peut avoir une conscience phénoménale sans conscience d'accès.
Par exemple on est dans unecuisine, on y reste un certain temps et tout à coup on entend le bruit du réfrigérateur.
On avait une consciencephénoménale du bourdonnement du réfrigérateur, mais on en avait pas de conscience d'accès.
Dans ce sens on faitune expérience de l'existence du bruit sous des modalités différentes, nous modifions notre comportement ou nonselon le type de conscience que nous avons du bruit.
Cela manifeste une indépendance du bruit vis à vis de notrereprésentation.
Conclusion : Le bruit semble ne pas pouvoir exister indépendamment d'une conscience qui en fait l'expérience. Pourtant Il est le signe d'une réalité qui dépasse notre conscience et notre expérience.
On peut donc dire qu'il peutexister sans qu'on l'entende..
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