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Les Calendriers

Publié le 22/08/2013

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UNE PRÉCISION SANS LIMITE

Au fil des siècles, des connaissances sans cesse multipliées et des instruments de plus en plus perfectionnés permettent de définir avec une précision croissante la durée des différentes divisions du temps. Ainsi, en 1875, la seconde est définie comme la 1/86400e partie du jour solaire moyen. En 1956, elle devient le 1/31556925,9747 de l'année tropique. Et puis, en 1967, apparait le temps atomique qui permet de s'affranchir des variations astronomiques. Dès lors, l'année n'est plus définie comme égale à 365,242199 jours mais comme égale à 290 091 200 500 000 000 oscillations de l'atome de césium, à une ou deux près.

« Ill pressen~ dès 238 avant J.-C., l'utilité d'ajouter un jour à l'année tous les quatre ans.

Mais , les prêtres s'opposent à cette réforme qui échoue .

Les Mayas, quant à eux.

disposent de deux calendriers , l'un civil et politique , l'autre sacré et relig ieux.

C'est encore des raisons religieuses qui poussent les Hébreux à adopter un calendrier lunisolaire.

En elfe~ la fête de Paques devant impérativement se tenir au début du printemps , le calendrier lunaire ne semblait pas satisfaisant C'est le patriarche Hillelll qui décide de réformer le calendrier juil.

en 359 après J.-C.

A partir du IV' siècle , ltglise s'approprie le calendrier julien et l'organise de telle sorte qu'il rappelle la vie du Christ Naissance , mo~ résurrection et ascension .

L"ldée juive de consacrer un jour à Dieu est conservée .

En 321, l'empereur Constantin interdit ainsi toute activité publique le dimanche.

Dès lors, le calendrier liturgique , dont les temps forts se situent entre novembre et Paques, s'accorde très bien avec le calendrier agraire, l'activité agricole étant concentrée entre mai et octobre.

Après avoir placé sur le calendrier les tètes chrétiennes , I'Ëglise décide également d'attribuer un jour à chacun des grands saints , des jours répartis à des moments dès de l'année tropique .

Ainsi la saint Jean-Baptiste doit-elle probablement sa date du 24 juin au fait que «c'est à partir du jour de la naissance de Jean que commence la décroissance des jours.» Des saints majeurs sont aussi placés dans la période de 12 jours de l 'Épiphanie .

Enfin, pour tous les saints qui n 'ont pas leur place sur le calendrier , ltglise invente la Toussaint que Grégoire Ill dècrète le 1" novembre .

Au concile de Nicée, en 325, il est également décidé que la fête mobile de Paques devra désormais ëtre célébrée le dimanche de la période de pleine Lune qui suit l'équinoxe de printemps .

Plus tard , avec le lent déclin de l'Influence religieuse sur la société, les États apportent leur touche aux calendriers , fixant notamment des jours fériés .

En France , par exemple , l'Idée d 'une fête nationale voit le jour en 1880 .

Elle est fixée au 14 juillet Se rajoutent ensuite au fil de l'histoire, le 11 novembre instauré en 1922 , le 1 " et le8mai.

LE CALENDRIER ENTRE DANS LES MŒURS Les premiers instruments de contrôle du temps voient le jour en Italie à la fin du Xli~ siècle .

Il s 'agit d '/lorloges 1ftc•lfiqllfs qui ne sonnent désormais plus les matines mais les heures .

Pourtan~ l 'apprentissage du calendrier est difficile .

Au XIV' siècle, seuls les lettrés connaissent la liste des mois et leur durée .

Et ce n 'est qu'à la fin du~ siècle que les dates commencent à appara ître dans les écrits .

C'est finalement le succès de l'astrolog ie et la diffusion de l'Imprimerie qui va populariser les •1-•tldrs .

Ces derniers rencontrent un franc succès auprès d'un public cultivé, désireux de connaître l'avenir .

Il se familiarise sans s 'en apercevoir avec le système calendaire.

Vers 1550,1es calendriers contenus dans les almanachs attribuent des numéros aux jours et l'année devient peu à peu une succession de jours, tous clairement identifiés .

Au mëme momen~ émergent en Allemagne des calendriers historiques attribuant des dates aux évènements passés .

Puis , au XVI~ siècle, le calendrier commence à servir d 'organisateur de l'avenir .

Vers 1650 , arrivent les premiers calendriers prévisionnels sur lesquels figurent les jours de la semaine associés aux dates.

Ils mettront plus de 100 ans à s'Imposer .

Au XIX' siècle, ce sont les •lifts qui commencent à se répandre.

Le calendrier a alors pris la forme que nous lui connaissons et est largement utilisé .

DÉCOUPER LE TEMPS Le calendrier est un système de découpage du temps inventé de toute pièce par l'homme .

li lui permet de se situer dans le temps et d'Instaurer un certain ordre dans la société .

Les cycles astronomiques servant de référence posent toutefois un souci majeur : ils ne sont reliés par aucune relation mathématique simple .

Pire, leurs durées respectives ne sont même pas constantes .

Ainsi, que l'on choisisse le Soleil ou la Lune comme référence, il est indispensable d 'utiliser des valeurs moyennes et simplifiées.

US DIVISIONS NATURHUS l'unité de base de découpage du temps est le jour .

Une unité directement accessible à la perception et la plus naturelle qui soit Sa division en deux fois 12 parties, les heures , nous vient des astronomes babyloniens qui avaient pour habitude de compter en base sexagésimale (base 60).

Selon les calendriers , les jours commencent à des heures variables .

Au levé du jour pour les Égyptiens anciens , à la tombée du jour pour les Juifs, au milieu de la nuit, aussi loin du coucher du Soleil que de son lever pour les Romains .

Un choix devenu norme aujourd'hui.

Mais , astronomiquement parlan~ la durée du jour n'est pas fixe.

Elle varie au cours de l'année .

Et.

du fait du frottement des marées, elle augmente , d 'environ 2 secondes tous les 100 000 ans ! La définition du mois varie selon que l'on utilise un calendrier lunaire ou un calendrier solaire.

Dans le premier, le mois correspond à une lunaison .

Le nom latin du mois , mensis , est d 'ailleurs apparenté au vieux nom latin de la Lune .

Mais , le cycle lunaire n'est pas non plus très fixe et sa durée moyenne ne correspond pas à un nombre entier de jours.

C'est pourquoi, dans le second , le mois devient une façon commode de découper l'année , complètement déconnectée du cycle lunaire.

Les mois tirent souvent leurs noms de particularités climatiques ou d'activités agricoles .

Chez les lnuits, ces noms racontent le rythme de la vie : le jour revient pour le mois de mars, les oiseaux ont des œufs pour le mois de juin ou encore l'eau des lacs se glace pour le mois de septembre.

l'année symbolise un cycle végétal complet ou encore un tour complet de la Terre autour du Sole il.

Un tour qui ne se fait pas en un nombre de jours entier .

Ainsi, une année tropique dure en moyenne 365,242198 jours soit 12,368267 lunaisons ! Chaque société a pour habitude de fixer le début de l'année au moment d 'un seuil important pour la vie collective .

Au solstice d'été dans la Grèce antique ou Le mois synodique (lunaire) à l'équinoxe d'automne chez les Juifs .

En France , le jour de l'an varie selon les villes et change régulièrement jusqu'en 1564 .

Charles IX décide alors de fiXer le début de l'année au 1 "janvier dans tout le Royaume de France .

UNE DIVISION ARTIFICIELLE La semaine est une division totalement artificielle du temps qui n'obéit qu'à une seule logique, celle des mathématiques .

Elle comprend sept jours et se répète indéfiniment Ainsi , elle n'est pas accordée aux autres divisions du temps .

Une année compte exactement 12 mois mais aussi 52 semaines plus un ou deux jours ! Il s'agit là d 'un héritage de Babylone et du judaïsme .

A cette époque et aujourd'hui encore , les jours portent les noms des sept seuls astres connus par les astronomes : lundi pour le jour de la Lune , mardi pour celui de Mars, mercredi pour celui de Mercure, jeudi pour celui de Jupiter, vendredi pour celui de Vénus, samedi pour celui de Saturne et dimanche pour le Soleil.

Les Hébreux sont les premiers à régler leur vie sur un cycle hebdomadaire .

Petit à petit.

les autres sociétés adoptent ce rythme en consacrant elles-aussi un jour de la semaine à Dieu .

Un rythme attemant travail et repos qui s'avèrera vite très utile à l'organisation de la vie en société .

LE DÉBUT DU TEMPS Autre question qui se pose à l ' humanité, celle de l 'origine du temps .

Curieusement.

une société créant un nouveau calendrier n'a jamais attribué à l'année en cours, la valeur zéro ! Chacun utilise alors son propre repère : la fondation de Rome , la fuite de Mahomet de La Mecque à Médine, etc.

Ce que l'on appellera bientôt l'ère chrétienne naît du souci de déterminer avec précision la date de Paques.

Au ~ siècle , le pape Jean 1 " charge un moine, Denys le Petit, d'établir des tables qui permettraient à Rome de s'affranchir des connaissances d 'Alexandrie .

Denys le Petit choisit alors pour origine de ses tables,/• HisHIKI d11 C/lrlst qu'il estime à l'année 754.

Une estimation aujourd'hui jugée des plus inexactes .

Il débute alors la datation directement à partir de l'an 1, le zéro n 'étant pas encore connu en Occident à son époque .

Ainsi les siècles commencent-ils en l'an 01 et non en l'an 00.

Aujourd'hui, le décompte des années à partir de l'année de naissance présumée du Christ sert de référence universelle et permet de situer les événements dans l'histoire et de les mémoriser.

UNE PRÉCISION SANS LIMITE Au fil des siècles, des connaissances sans cesse multipliées et des instruments de plus en plus perfectionnés permettent de définir avec une précision croissante la durée des différentes divisions du temps .

Ainsi , en 1875,la seconde est définie comme la 1/86400' partie du jour solaire moyen .

En 1956, elle devient le 1/31556925,9747 ' de l'année trop ique.

Et puis, en 1967, apparaît le temps atomique qui permet de s 'affranchir des variations astronomiques .

Dès lors, l'année n'est plus définie comme égale à 365,242199 jours mais comme égale à 290 091 200 500 000 000 oscillations de l'atome de césium, à une ou deux près .

DES EXCEPTIONS QUI ONT LA PEAU DURE Dans le monde musulman , les modifications introduites dans la façon de décompter le temps, en 632 par Mahom~ onttoujours cours .

Alors que le calendrier traditionnel des tribus d 'Arabie est lunisolaire , Mahomet récuse l'idée d'intercaler des mois supplémentaires .

Un principe , qui selon lui, déplairait à Dieu ! En jetant les bases d'un nouveau calendrier lunaire , il isole les croyants musulmans des tribus arabes.

Il accentue aussi la séparation d'avec les autres cuttes en choisissant le vendredi comme jour réservé à Dieu .

Conséquence inattendue : le calendrier lunaire étant inutilisable pour les activités agricoles , les paysans se servent aussi du calendrier julien.

Ainsi, les années du c•ltHriB •-1-• comptent 12 mois de 29 et 30 jours soit un total de 354 jours .

Sachant déjà que leur calendrier dériverait, les Musulmans décident d'Intercaler 11 années de 355 jours dans un cycle de 30 ans, des années qualifiées d'abondantes .

Le calendrier musulman en tant que calendrier lunaire reste aujourd'hui une exception notable .

En Chine, si les entreprises et les administrations utilisent le calendrier grégorien , la vie collective reste rythmée par le calendrier traditionnel.

Il est constitué de 12 mois lunaires et de mois supplémentaires intercalés à bon escient Car, depuis la dynastie des Shang (entre -1600 et-1100) ,Ies astronomes chinois savent que l'année tropique dure approximativement 365,25 jours .

Les Chinois utilisent cependant depuis longtemps un calendrier basé sur le cycle lunaire.

Pour eux, le début de l'année doit se situer le jour de la deuxième nouvelle Lune qui suit le solstice d'hiver.

A cette occasion, les ffstivités qui engagent toute la population durent environ deux semaines.. »

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